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Cours de l'or et de l'argent, marchés : Résumé de la Semaine (31/08 au 07/09/2012)

L’or et l’argent boostés par les annonces en Europe et aux Etats-Unis

L’or a atteint son plus haut niveau depuis février cette semaine, avec une hausse alimentée par une combinaison des mesures de stimulus de la BCE et une anticipation de plus de stimulus en provenance des Etats-Unis.

L’or a grimpé jeudi au-dessus des 1 700 dollars pour la première fois en six mois, avec les marchés attendant les détails relatifs au plan d’intervention de la Banque centrale européenne sur le marché des bons. Ensuite, vendredi, le cours de l’or a poussé plus haut après la publication de données décevantes relatives aux emplois non-fermiers américains.

Le Fix de l’or de vendredi après-midi à Londres était de 1 728 dollars l’once, soit un gain de 4,8% sur la semaine, et le plus grand gain hebdomadaire depuis octobre dernier.

($/ once)

 

L’argent a aussi eu une bonne semaine, avec le Fix de l’argent-métal de vendredi après-midi à Londres à 32,22 dollars l’once, soit un gain hebdomadaire de 5,6%.

Le rapport officiel vendredi sur les emplois non-fermiers a monté que 90 000 emplois dans le secteur privé ont été ajoutés à l’économie américaine le mois dernier, ce qui est significativement moins que ce que bon nombre d’analystes avaient prévu. Les chiffres sur les emplois ajoutés en juillet et juin ont été revus à la baisse. Le point positif est la baisse du taux de chômage de 8,3% à 8,1%, mais cela ne risque pas de réfréner les espoirs de ceux qui attendent un assouplissement quantitatif (quantitative easing ou QE) de la part de la Réserve fédérale. Dans le monde d’aujourd’hui, plus la nouvelle économique est mauvaise, plus le marché semble heureux, puisque de mauvaises nouvelles augmentent les probabilités d’un QE.

La BCE a révélé son grand projet pour sauver l’euro. Cela s’appelle le OMT, ou Outright Monetary Transactions, et cela impliquera que la BCE achète des bons d’état des nations en détresse, c’est-à-dire les dettes jusqu’à trois ans de maturité. Pour obtenir le soutien d’OMT, un gouvernement doit avoir demandé un plan de sauvetage ou être entré dans un programme similaire. Il doit aussi prendre des engagements, comme une réduction du déficit, ou alors la BCE pourrait annuler son soutien et même vendre les bons de ce pays.

Ces conditions ont pour objectifs clairs d’apaiser les membres de la zone euro comme l’Allemagne, qui sont atterrés à l’idée de banques centrales finançant les déficits des gouvernements. Draghi a ajouté que les interventions OMT seront entièrement stérilisées, une façon d’éviter les accusations que la mesure est de l’inflation. En d’autres termes, la BCE stérilisera ses achats de bons avec les ventes d’autres titres au même moment pour nettoyer la liquidité additionnelle. Cela n’apaisera probablement pas les allemands, cependant, surtout si cela augmente la perspective de vente de bons allemands par la BCE, ce qui aurait l’effet de réduire davantage la différence entre les coûts d’emprunts allemands et ceux des autres.

Seul un membre du conseil d’administration de la BCE a voté contre le plan OMT, Jens Weidmann de la Bundesbank. Après l’annonce de la BCE, la Bundesbank a annoncé que Weidmann considérait les ventes des bons comme «équivalents à un financement des gouvernements en imprimant des billets ».

Mais Weidmann est isolé. Sous Draghi, la BCE semble prête à intervenir plus agressivement que jamais sur les marchés des bons. Ses dirigeants obtiendront de l’influence sur la politique fiscale des gouvernements nationaux, chose que beaucoup verront comme inappropriée pour des officiels non élus.

La semaine prochaine, nous verrons les annonces des dernières mesures par la Réserve fédérale, ainsi que les données sur l’inflation aux Etats-Unis et dans la zone euro, et une série de données concernant le second pays plus grand acheteur d’or au monde, la Chine.

 

 


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Rédacteur de Gold News, le site d’analyse et de recherche de l’investissement du leader mondial de l’achat d’or en ligne, BullionVault, Ben Traynor était a précédemment rédacteur à Fleet Street Letter, la newsletter sur l’investissement la plus ancienne au Royaume-Uni. Ancien étudiant de Cambridge en économie, Ben Traynor est un auteur professionnel et un rédacteur intéressé principalement dans l’économie monétaire. Il produit aussi une vidéo YouTube hebdomadaire résumant les événements de la semaine sur les marchés. En savoir plus sur Ben Traynor dans sa page .

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