L’or vers ses hauts historiques, l'argent affiche des gains plus forts
L’or et l’argent continuent leur reprise ; les bons de la BCE sur trois ans " ne sont pas de la création de monnaie "
04/09/2012 : Les cours de l’or ont dépassé les 1 690 dollars l’once mardi matin à Londres, conformément au niveau du début de semaine.
Les actions et les commodités étaient largement plates et les bons du Trésor américain ont chuté, alors que les marchés se concentrent sur la réunion la semaine prochaine de la Banque centrale européenne.
L’argent a culminé à 32,23 dollars l’once, soit une augmentation de 1,9% sur la semaine, jusqu’ici, et le plus haut niveau depuis avril.
« Les métaux précieux continuent leur reprise », commente la Commerzbank dans un compte-rendu sur les commodités publié mardi.
« L’argent a affiché des gains même plus forts que l’or… soutenus par les investisseurs financiers spéculatifs. »
En Inde, pays qui a repris au second trimestre sa place traditionnelle du plus grand acheteur d’or au monde, les cours de l’or en roupies ont atteint un niveau haut historique de 31 850 roupies les 10 grammes, selon des rapports domestiques.
Les cours de l’or en euros sont restés aujourd’hui dans un écart de 2,5% de leur haut historique vu en septembre dernier, alors que sur les marchés des devises, l’euro a regrimpé au-dessus de 1,26 dollars lors de la séance asiatique de mardi.
Le président de la BCE Mario Draghi aurait affirmé hier qu’il serait confortable avec les achats par son institution des bons d’état d’une maturité jusqu’à trois ans.
« [Draghi] considère qu’acheter des bons de trois ans sur le moyen terme sur les marchés secondaires n’est pas de la création de monnaie », affirme le député européen français Jean-Paul Gauzès, membre du Comité des affaires économiques et monétaires, devant laquel est apparu Draghi hier.
« Puisqu’en réalité ces dettes seront dues très rapidement et que les fonds seront remis en circulation… il a dit que par exemple trois ans serait bien, 15 ans non. »
La BCE devrait faire l’annonce de ses dernières mesures ce jeudi, suivi par une conférence de presse avec Draghi.
« Nous devons faire très attention de ne pas donner de faux espoirs », prévient le ministre allemand des finances Wolfgang Schaeuble, s’adressant hier à la radio Deutschlandfunk.
« Cela doit rester très clair, la dette de l’état ne pourra pas être financée par la politique monétaire. Donc nous ne pouvons avoir une décision… ce n’est pas couvert par le mandat de la BCE. »