14/11 L'or bondit et l'argent s'envole…
… alors que la faiblesse des données sur l'inflation américaine écrase les rendements obligataires.
Aujourd’hui, mardi 14/11/2023, à 15h44, à Londres, le cours de l’or a bondi et les cours de l'argent ont fait un bond face à un dollar en chute libre. Pendant ce temps, les matières premières et les marchés boursiers occidentaux ont également fortement augmenté suite à des données sur l'inflation américaine plus faibles que prévu, renforçant le consensus du marché selon lequel la Réserve fédérale américaine a fini d'augmenter les taux d'intérêt.
Avec un ralentissement de l'inflation globale et de l'inflation de base en première estimation pour le mois d'octobre, le dollar a chuté de plus de 1% par rapport au reste des principales devises mondiales, tombant à un plus bas de deux mois sur son indice DXY pondéré en fonction des échanges commerciaux.
Le cours de l'or exprimé en dollar a inversé les 2/3 de la baisse des 5 dernières séances, gagnant près de 40 dollars par rapport aux plus bas de 3 semaines de lundi matin pour atteindre 1967 dollars l'once Troy.
Le cours de l'or britannique en livres par once a en revanche atteint un nouveau plus bas en 4 semaines sous les 1574$ tandis que le cours de l'or en euros est resté plus bas pour la semaine jusqu'à présent à 1812€ après avoir touché son plus bas niveau en un mois durant les échanges asiatiques hier.
Le cours de l'argent a quant à lui augmenté dans la plupart des devises, bondissant à 23,15 dollars contre le dollar pour annuler la quasi-totalité de la chute de 1 dollar de la semaine dernière.
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Les prix des obligations américaines ont également grimpé avec l'or et l'argent, faisant baisser les rendements du Trésor à 10 ans de près d'un cinquième de point de pourcentage pour atteindre leur niveau le plus bas depuis la mi-septembre, à 4,46 % par an.
L'écart entre les rendements à 10 ans et à 2 ans s'est à nouveau creusé, passant d'à peine 0,2 point à la fin du mois d'octobre à près de 0,4 point aujourd'hui, après s'être considérablement accentué à la suite de l'"inversion" de cet été, qui a duré plusieurs décennies, les taux à long terme se négociant à un niveau inférieur aux coûts d'emprunt à court terme.
Largement considérée comme le signal d'une récession à venir par le marché obligataire, la courbe des rendements à 10 et 2 ans s'est inversée depuis juillet 2022, ce qui constitue la plus longue période d'inversion depuis celle de 1978-1980 qui a précédé les profondes récessions économiques du début des années 1980.
"Les responsables de la Fed sont devenus de plus en plus sensibles aux données", a déclaré une note de trading du groupe financier et de raffinage de lingots MKS Pamp avant les données sur l'inflation, "et il s'agit de la dernière publication de l'IPC avant l'importante [réunion] de décembre, au cours de laquelle le marché des taux s'attend à un résultat plus dovish."
Les paris sur la décision de la Fed du mois prochain ont bondi pour placer une certitude de 99,7 % sur le fait que la banque centrale américaine maintiendra son taux d'intérêt au jour le jour inchangé encore une fois à un niveau record de deux décennies - effaçant les positions 1 sur 7 qui prédisaient hier une augmentation du taux à partir du plafond actuel de 5,50 % par an selon l'outil FedWatch de la bourse de produits dérivés CME.
Le rebond de l'or de mardi est survenu après que de nouvelles données hier - retardées par le congé du Veterans Day de vendredi - aient indiqué que les spéculateurs sur les contrats à terme et les options sur l'or du Comex ont réduit la semaine dernière leurs paris haussiers sur le prix du métal précieux en tant que groupe de 3,4 % après l'avoir augmenté à un rythme presque record à la suite des attaques terroristes du Hamas dans le sud d'Israël.
L'ETF géant soutenu par l'or, le GLD, a quant à lui augmenté pour la deuxième session consécutive suite à la chute des prix de lundi, augmentant sa taille de 0,3 % à son plus haut niveau depuis avant les atrocités du 7 octobre.
Alors que le gouvernement américain est sur le point de fermer ses portes ce vendredi, à moins qu'un nouvel accord budgétaire ne soit conclu à Washington, le soutien financier à Israël et à l'Ukraine est resté le principal point de discorde mardi pour les politiciens républicains "purs et durs" qui ont rejeté la proposition de Mike Johnson, le président nouvellement élu de la Chambre des représentants.
Sans pour autant appeler à un cessez-le-feu, "trop de civils perdent la vie", a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans un discours prononcé lundi, appelant Israël à "prendre toutes les mesures possibles" pour endiguer le nombre de morts à Gaza, alors qu'il poursuit le Hamas dans le but de l'anéantir.
Ceci est une version traduite de cet article en anglais.
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