07/02 Le ratio or/argent au sommet…

…avec des niveaux pré-pandémiques alors que le rebond du palladium dépasse celui du platine

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Aujourd’hui, Mardi 07/02/2023, à 14h36, à Londres, les cours de l'or, de l'argent et du platine ont lutté pour se maintenir contre la hausse du dollar américain. Le palladium a quant à lui remonté avec une hausse de 3,8% par rapport à la baisse des cours d’hier. Un niveau si bas n’avait pas été atteint depuis 3 ans et demi. 

Les marchés boursiers mondiaux ont également souffert avant un discours clé du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell. Il devrait apporter de nouveaux commentaires sur l'opinion de la banque centrale américaine concernant la poursuite du relèvement des taux d'intérêt pour freiner l'inflation. Pendant ce temps, les coûts d'emprunt américains à plus long terme se sont maintenus au plus haut depuis le Nouvel An, à 3,65 % sur les obligations du Trésor à 10 ans.

L'argent ayant chuté plus fortement que l'or au cours des quatre dernières séances, le ratio or/argent des deux anciens métaux monétaires a touché aujourd'hui 84, s'approchant du sommet de sa fourchette du milieu des années 1990 à la fin des années 2010, mais toujours un tiers en dessous de son pic de la crise de Covid au printemps 2020.

La décote du platine par rapport au palladium  s'est entre-temps maintenue à près de 600 dollars l'once.

 
Graphique du ratio or/argent et du spread platine-palladium en $/oz. Source : BullionVault
 
Le prix de l'or est repassé aujourd'hui sous la barre des 1870 $ l'once, soit son niveau le plus bas en trois semaines après la chute des données sur l'emploi aux États-Unis, et 4,6 % en dessous de son niveau le plus haut en neuf mois atteint jeudi dernier.
 
L'argent a atteint son plus bas niveau en deux mois à 22,15 $ l'once, soit plus de 10 % en dessous de son plus haut niveau en neuf mois de jeudi, également atteint après que la Réserve fédérale américaine a relevé les taux d'intérêt du dollar de 0,25 point de pourcentage seulement, comme prévu, mais a prévenu que "des augmentations continues [des taux d'intérêt] seront appropriées".
 
Le platine est tombé à son plus bas niveau en trois mois, à près de 966 dollars l'once, après que Gwede Mantashe, ministre des ressources minérales et de l'énergie de l'Afrique du Sud, premier pays producteur de ce métal, a assuré aux délégués présents à l'Investing in African Mining Indaba, qui se tient cette année au Cap, qu'il avait un plan pour résoudre la crise de l'approvisionnement en électricité qui frappe le secteur, en proie à des années d'infrastructures défaillantes et de délestages chez Eskom, le monopole public de l'énergie.
 
Le palladium, métal frère - qui trouve également son utilisation principale dans les catalyseurs automobiles pour réduire les émissions nocives des moteurs à combustibles fossiles - a en revanche bondi de 65 dollars l'once depuis le plancher de lundi à 1560 dollars, le prix le plus bas en dollars américains depuis septembre 2019.
 
Le fait que le métal précieux blanc "revienne en faveur [reste] discutable", a déclaré Rhona O'Connell de la maison de courtage StoneX lors d'un webinaire lundi, soulignant "l'accumulation potentielle de stocks" chez les producteurs miniers de platine, mais aussi les prochaines normes d'émissions Euro 7 de l'Europe, qui - si les gouvernements offrent des incitations pour équiper a posteriori des catalyseurs automobiles plus efficaces - "profiteront considérablement au palladium."
 
Seul parmi les 4 principaux métaux précieux, le palladium devrait voir son prix moyen annuel baisser en 2023 selon les analystes participant à l'enquête prévisionnelle de la London Bullion Market Association, la prédiction moyenne prévoyant une baisse de 14,3 % par rapport à 2022, à 1809,80 dollars l'once sur l'ensemble de l'année.
 
Contrairement au palladium, le platine a d'autres applications industrielles que les moteurs à combustion interne, et comme le moteur à combustion interne est confronté à un déclin à long terme, "la loi sur la réduction de l'inflation place les États-Unis à l'avant-garde de l'économie de l'hydrogène", indique un rapport du groupe de raffinage allemand Heraeus, favorisant les catalyseurs platine-iridium pour la production PEM d'hydrogène à faible teneur en carbone, prêt à générer de l'électricité grâce à des piles à combustible à base de platine.

Ceci est une version traduite et abrégée de ce commentaire en anglais sur le graphique des cours.

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