02/02 L'or en baisse…

…après l'envolée de la Fed. Il connaît également un nouveau record au Royaume-Uni malgré les hausses de taux européennes.

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Aujourd’hui, jeudi 02/02/2023, à 14h31, les cours de l'or ont réduit leur hausse de la nuit à l'ouverture des négociations new-yorkaises. Cette baisse intervient après une hausse suivant la conférence de presse "dovish" du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell, qui a suivi la hausse largement attendue de 0,25 point des taux d'intérêt en dollars.

La Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne ont toutes deux relevé aujourd'hui leurs taux d'intérêt directeurs de 0,5 point de pourcentage, atteignant respectivement des sommets de 14 et 13 ans à 4,0 % et 3,5 %, comme l'avaient prévu les experts et les marchés.
 
En 2008 et 2009, l'inflation au Royaume-Uni et dans les 19 pays de la zone euro était inférieure à 4 % par an, contre 10,5 % et 8,5 % respectivement selon les derniers chiffres.
 
Le prix de l'or britannique en livres par once a atteint aujourd'hui un nouveau sommet historique de 1 592 £, soit plus de 10 £ au-dessus de ses sommets de Covid, de Russie-Ukraine et du mini-budget.
 
Le prix de l'or en euros a brièvement dépassé 1 780 € l'once, un niveau qui n'avait été atteint que 23 jours de bourse avant aujourd'hui.
 
En résumé", déclare le stratégiste Nicky Shiels du groupe de raffinage et de financement de lingots MKS Pamp, "la conférence de presse peu convaincante de Powell [n'a] pas été en mesure de repousser les attentes des marchés concernant les réductions de taux [au second semestre 2023] [et a] toujours soutenu la tendance haussière de l'or".
 
Pour l'instant, a ajouté M. Shiels dans la nuit, "tout tourne encore autour de l'or... mais si les conditions financières continuent de s'assouplir [avec une hausse des marchés boursiers et une nouvelle baisse des rendements obligataires] comme elles l'ont déjà fait dans la nuit, la toile de fond macroéconomique s'améliore pour que les métaux blancs puissent rattraper leur retard."
 
Aujourd'hui, les prix de l'argent ont prolongé leur rebond pour défier les plus hauts de 9 mois de janvier à 24,50 $ l'once, mais le bond de 4,1 % du platine à 1036 $ le laisse toujours à la traîne des métaux précieux monétaires, tandis que le palladium s'est négocié à ce qui était un plus bas de 18 mois en décembre autour de 1685 $.

 
Graphique du prix de l'or en dollars US, 5 dernières années. Source : BullionVault
 
Après que les nouvelles données sur l'emploi aux États-Unis soient apparues hier beaucoup plus faibles que ce que les analystes attendaient pour janvier, l'enquête ISM sur l'industrie manufacturière a indiqué que les nouvelles commandes ont chuté le mois dernier à leur pire rythme depuis mai 2020, profondeur de la première vague du Covid Crash.
 
Les offres d'emploi ont toutefois affiché un net rebond pour décembre, défiant le consensus des analystes, tout comme les ventes de véhicules pour ce mois.
 
L'estimation officielle de Washington sur les emplois non agricoles de janvier est attendue vendredi.
 
"Bien que le rythme des créations d'emplois ait ralenti au cours de l'année écoulée", a déclaré M. Powell lors de la conférence de presse tenue hier après que la Fed a relevé son taux directeur à 4,75 %, "le marché du travail continue d'être déséquilibré... [et] l'inflation reste bien supérieure à notre objectif à long terme de 2 %".
 
"Nous continuons d'anticiper que des augmentations continues [des taux d'intérêt] seront appropriées... Je ne nous vois pas réduire les taux cette année."
 
Mais avec un ralentissement de l'inflation IPC en décembre à 6,4 % par an, près de 9 paris sur 10 sur décembre 2023 voient maintenant la Fed terminer l'année inchangée par rapport au nouveau taux d'aujourd'hui de 4,75 % ou moins, avec 1 sur 3 pariant sur une réduction de 0,25 point avant Noël.
 
Les rendements des obligations du Trésor à dix ans sont tombés aujourd'hui à 3,34 % par an, en baisse de 0,2 point de pourcentage pour la semaine jusqu'à présent, au plus bas depuis cinq mois.
 
Entre-temps, les marchés boursiers mondiaux ont prolongé la hausse tardive d'hier à Wall Street, où le Nasdaq, fortement axé sur les technologies, a maintenant progressé de plus de 10 % depuis le début de l'année.
 
Peu remarquée hier, la Fed américaine a également réaffirmé sa "déclaration sur les objectifs à long terme et la stratégie de politique monétaire", reprenant exactement la version initialement adoptée le 27 août 2020.
 
Le même jour, et à peine deux semaines après que l'or ait établi son record actuel de 2075 dollars l'once, le président Powell a expliqué au symposium annuel des banques centrales de Jackson Hole comment cela signifiait passer à un "ciblage de l'inflation moyenne" sur des périodes plus longues, un changement largement considéré comme encourageant la Fed à laisser son taux directeur à zéro en 2021, malgré la hausse du coût de la vie la plus rapide depuis quatre décennies, à 7 %, et un pic d'inflation à 9 % l'été dernier.

Ceci est une version traduite et abrégée de ce commentaire en anglais sur le graphique des cours.

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