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Les cours de l’or contre les experts : ils n’ont pas tort tous en même temps

Déprime et sentiment négatif.

Les cours de l’or sont en hausse, mais les médias et le sentiment du marché sont déprimés.

Le bruit de fond est provoqué par la crise iraquienne, avec des fanatiques d’un autre temps qui changent en rouge le sable du désert. On peut aussi mettre en cause l’Ukraine pour les rebonds de l’or, si on veut. Les nouvelles violences proches de la frontière russe pourraient être bénéfiques pour ceux qui achètent de l’or, n’est-ce-pas ?

Mais les cours du pétrole brut ont peu changé sous les pics de ce mois. Donc même les dernières rumeurs sur un retour de l’inflation, selon JP Morgan, retour démenti par la Fed, semblent à côté de la plaque.

Donc, au lieu de cela, chez BullionVault, nous suggérons que la récente hausse de l’or est du fait du consensus entre experts qui est l’exact opposé de ce qui se passe : pour eux l’or va baisser. Tout le monde est baissier. C’est détaillé comme il faut dans cet article de Bloomberg.

Les gains de l’or assez forts entre janvier et juin, de 9,4%, les plus forts depuis 2010, avec le type de hausse qui a conduit les experts et analystes à pousser pour plus de gains à venir en 2010. Les investisseurs en or ont maintenant le cœur brisé. C’est tellement dramatique qu’ils ne retourneront plus vers le métal.

Les encours des fonds indiciels cotés en bourse ou ETF or sont revenus ce mois-ci vers des points bas de 2009. Les ventes de pièces d’or aux Etats-Unis ont chuté de 60% jusqu’ici en 2014 sur la même période l’an passé. Les analystes de partout sont baissiers. Sauf les amateurs d’internet.

Les recherches sur Google pour « acheter de l’or » ont diminué. Les marchés boursiers ont atteint des pics historiques, qui peut blâmer les investisseurs occidentaux (ou les foyers dans le monde entier) d’oublier l’or ?

Le gestionnaire d’argent et journaliste Barry Ritholtz n’a pas oublié le métal jaune. On peut dire au revoir au marché haussier de l’or selon lui et ses collègues. Car « tous les facteurs qui ont mené à l’énorme rallye de l’or entre 2001 et 2011 ne sont plus présents ». Les facteurs comme la crainte de l’inflation, ou d’un krach du marché boursier ne s’appliquent plus.

L'âge d'or du métal jaune n’est plus, a indiqué Motley Fool UK, ajoutant que l’or est une « réserve de risques pas de valeur ». Il évoque l’exemple d’un couple âgé qui a vendu leur maison, et ont investi 100 000 livres sterling dans l’or et ont maintenant perdu 20%. Aux cours actuels, ceci suggère qu’ils l’ont acheté soit au printemps 2013 soit en été 2011. Avec du recul, on se dit qu’ils auraient dû investir dans les actions ou rester dans l’immobilier. Les actions et la brique sont simplement mieux que l’or car l’or est « l’investissement le plus risqué ».  

L’or est-il déjà fini ?

L’or n’est même pas  un investissement selon Kiplingers. Non, c’est simplement une commodité, une matière première, et donc « je déteste l’or », a affirmé le journaliste James Glassman. C’est vrai, l’or augmente parfois (chaque années de 2001 à 2012). « Mais sur le long terme, je préfère avoir mon argent dans les actions, qui mettent l’intelligence et l’imagination de l’esprit humain de mon côté… ». Et qui ont tendance à baisser quand l’or augmente, confrontant cette ingénuité à un morceau de métal qui ne fait rien, et qui ne rouille même pas.

Nous obtenons maintenant un sentiment anti or exactement des gens que voudrait un contrarien. Glassman est connu pour avoir co-écrit Dow 36,000, « peut-être LE livre sur l’investissement qui se trompe le plus », alors que la bulle des actions technologiques était en passe de devenir le krach du début du siècle. Ce plongeon n’était pas amusant pour les haussiers sur les équités, et quiconque lit aujourd’hui le désamour de Glassman concernant l’or se sentira rajeunir de 15 ans et commencera à organiser une soirée pour l’an 2000. Seulement, cette fois-ci, vous saurez que les problèmes sont à venir.

Ne se préoccupant pas des experts et des journalistes, les analystes des banques ont aussi été baissiers sur l’or. Les analystes techniques, notant une hausse sur la perspective de court terme de l’or, ne font rien d’autre que de conseiller aux clients d’attendre la fin des rebonds et d’attendre les prix plus bas à venir. Les analystes des fondamentaux qui pondèrent l’offre contre la demande indiquent soit un retour des ventes des ETF par les fonds occidentaux, soit la perte de millions par les acheteurs chinois qui ont maintenant baissé les importations d’or chinoises de 20% et plus pour le troisième mois consécutif.

Le fait est, ces commentateurs qui font passer l’or pour un actif spéculatif et l’investissement influencé que par l’émotion... ont raison. Les réserves d’or au-dessus de la terre sont tellement importantes (égales à 40 ans de demande mondiale) que la production minière ou l’achat d’une once en plus ne change pas grand-chose. Les cours augmentent quand les acheteurs paient plus, et les vendeurs demandent plus. Les prix de l’or baissent quand les consommateurs de bijoux deviennent les acheteurs marginaux, et que les propriétaires actuels acceptent tout ce qu’ils peuvent.

Ce qui facilite le passage de l’un à l’autre est le sentiment, que ce soit envers l’or ou contre d’autres actifs plus habituellement productifs. Derrière ce sentiment peut se cacher plusieurs contextes financiers ou économiques. L’un des plus importants est la direction des taux d’intérêt réels. Mais puisque l’utilité de l’or a toujours été et n’est seulement que social, que ce soit pour l’ornement, l’échange monétaire ou pour défendre ou accroître le pouvoir d’achat, les émotions humaines l’influencent donc bel et bien. Et pour le moment, les plus grands experts se sentent déprimés en pensant à l’or plus qu’à tout autre moment ces dix dernières années.

Les articles déconseillant l’or ont ce mois atteint un crescendo, qui est plus important que lorsque les prix avaient atteint un plancher il y a un an, en juin 2013. La capitulation de l’or manquait lors des bas de trois ans atteints l’an passé. Est-ce du fait du sentiment envers l’or ou de son rejet quasiment universel ?

Achat d'or en ligne avec BullionVault

 

Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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