L’or et l’argent en hausse alors que la dévaluation du yuan déclenche une panique
La Chine est venue au secours cet été des métaux précieux touchant des plus bas de cinq ans.
Mais au lieu de choquer son monde, et une large proportion de la blogosphère, avec les réserves d’or de sa banque centrale Pékin a stimulé l’or et l’argent en dévaluant sa devise nationale, le yuan.
« Calmez-vous ! », est le consensus parmi les analystes plus mainstream. C’est un problème sino-chinois apparemment.
En fait, ce n’est qu’une mesure pour les taux de change basés sur le marché, comme l’a répété la Banque populaire de Chine.
Mais la panique est le verdict des marchés financiers, cependant.
Les commodités ont touché des plus bas de plusieurs années en début de séance, alors que les obligations d’état majeures ont grimpé, poussant les taux d’intérêt à la baisse. Le yuan lui-même a coulé de 2% de plus à un moment au cours de la nuit, touchant son niveau le plus bas depuis 2011, avant qu’un « acheteur mystérieux » n’arrive juste avant la clôture de la séance de Shanghai.
L’Europe manque d’une fée marraine avec les marchés des actions en France et en Allemagne plongeant de 2% et plus.
L’or offre un confort glacé aux investisseurs de la zone euro pour le moment. Car même avec la BCE imprimant de la monnaie et dépensant 60 millions d’euro en devise électronique chaque mois, la devise unique a grimpé suite à la dévaluation chinoise, dépassant de loin la hausse du dollar rapportée à la télévision, en ligne et dans la presse. Cette hausse fait que l’or se maintient proche des 1 000 euros pour afficher quasiment aucun changement au cours du dernier mois.
Faut-il parier que la zone euro n’essayera pas de suivre la dévaluation de la Chine et de stimuler sa propre économie très dépendante aussi des exportations ?
Le FMI a poussé le mois dernier la BCE à devenir plus agressive avec le QE, avant la décision de Pékin.
Pendant que tous les yeux sont pointés en direction de la Fed et de son jeu normand de peut-être, peut-être pas concernant la hausse des taux en septembre, la Chine pourrait bien être suivie de près par Francfort comme banque centrale faisant les gros titres.
Les traders d’or en Chine passent un bon moment pendant ce qui est d’habitude un mois ennuyeux.
Le trading d’aujourd’hui sur le contrat le plus actif de Shanghai aurait été un nouveau record historique si ce n’était pour le volume de mardi.
Les primes positives chinoises au-dessus des cotations de Londres ont aussi augmenté, finissant mercredi à +6,50 dollars l’once, presque trois fois la moyenne des douze derniers mois.
C’est une grosse motivation pour les importateurs chinois pour passer de nouvelles commandes. Mais est-ce que les consommateurs et investisseurs chinois en voudront une fois que les métaux sont livrés ?