Il y a une pause pour les rebonds de l’or et de l’argent.
Et les baissiers arrivent pour rappeler à tout le monde…
…que la perspective misérable sur les cours demeure :
- Ne soyez pas dupé par le rallye, a indiqué la banque d’investissement américaine Goldman Sachs...
- « L’or a perdu de sa sécurité de valeur refuge », ont affirmé un groupe de conseillers financiers britanniques s’adressant à Reuters.
- Le sentiment envers les commodités reste toujours négatif, a ajouté la banque allemande Commerzbank dans une note.
Tous ces analystes, ces conseillers et ces investisseurs professionnels pourraient bien avoir raison. L’or a chuté de plus de 35% depuis son pic en 2011. L’argent a perdu 70% de haut en bas. Les cours aujourd’hui restent beaucoup plus proches du plancher, vers des points bas de cinq à six ans…
Le ton ce weekend à la conférence des professionnels à Vienne était aussi baissier. Mais la lassitude a pris le pas.
Ces spécialistes du marché des métaux précieux n’ont montré aucune conviction quant à des baisses beaucoup plus fortes. Le prix moyen pour les participants était légèrement baissier ceci dit (certains ont évoqué des prévisions extrêmes comme 800 dollars pour l’or et 8 dollars pour l’argent).
La banque suisse et aussi faiseur de marché UBS a remarqué aujourd’hui qu’il y avait plus de gens que prévu qui commençaient à s’intéresser à l’or.
Les particuliers achetant et possédant des métaux précieux ont longtemps pensé que la Fed imprimerait plus d’argent dans le cadre de son QE avant qu’elle ne s’occupe de ses taux d’intérêt à zéro.
UBS indique que ce qui les surprend le plus est la possibilité de l’assouplissement de la Fed et des taux d’intérêt négatifs qui font maintenant partis du débat, bien que ceux-ci sont clairement vus comme un « tail risk » (ou le risque de bouger de plus de trois écarts types de son cours actuel).
Le marché des métaux agit sur la formation des cours, bien sûr, plutôt que de les établir. Mais si les analystes des banques de métaux précieux ont enfin trouvé d’autres participants au marché pensant que la Fed abaisserait et imprimerait au lieu d’augmenter, les sentiments parmi les investisseurs professionnels pourraient bien se retourner.
C’est leur argent qui compte à la fin. Car la hausse de la demande chinoise (sans compter la demande de détail en occident pour des pièces d’argent onéreuses) n’a pas encore jusqu’à présent affecté ce marché baissier.