21/03 Baisse de 3% des cours de l'or après le pic à 2 000$ l’once…

…alors que les marchés boursiers rebondissent avant la Fed.

Aujourd’hui, Mardi 21/03/2023, à 14h52, à Londres, les cours de l'or ont fortement chuté. Leur baisse depuis le record de lundi matin au-dessus de 2 000 dollars  a continué à plus de 3%, alors que les marchés boursiers mondiaux ont augmenté, que les rendements obligataires ont rebondi. Les prévisions de taux d'intérêt ont également rebondi avant la décision de politique monétaire de mars de la Réserve fédérale américaine.

"La matinée a été relativement calme", a noté John Stepek, chroniqueur de Bloomberg UK.

"Aucune autre banque n'a explosé. Trois acclamations pour la finance mondiale".

Les actions du géant suisse UBS (SWX : UBSG) ont bondi de 8,0 % après que l'analyse de l'acquisition par "coup de fusil" de Credit Suisse, en proie à la crise, a indiqué que le rachat "évite des dommages plus importants à l'économie", mais met en péril jusqu'à 12 000 emplois bancaires.

Le cours de l’or en dollars a chuté à 1 947 dollars l'once, soit une baisse de plus de 60 dollars par rapport au record de cette année. Et ce,  alors même que la devise américaine a atteint son plus bas niveau en 7 semaines sur le marché des changes.

"Une pause ou un repli (mais pas un retournement) vers 1 950 dollars est probable", a déclaré une note du groupe suisse de raffinage et de finance MKS Pamp's, Nicky Shiels, soulignant la vitesse de l'ascension de l'or.

"Mais dans l'ensemble, la Fed devra choisir entre une inflation plus élevée ou une récession/une instabilité financière, et l'une ou l'autre issue est haussière pour l'or, ce qui met en jeu des sommets historiques ($2070)".

 
Graphique du prix de l'or en dollars américains, le mois dernier. Source : BullionVault : BullionVault
 
Selon l'outil FedWatch de la bourse de produits dérivés CME, les paris selon lesquels la banque centrale américaine relèvera ses taux mercredi sont passés à 4 sur 5 aujourd'hui, mais seulement pour une hausse de 0,25 point au lieu de la hausse d'un demi-point attendue par 3 sur 4 il y a moins de deux semaines, avant l'effondrement de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, puis du Crédit Suisse en Suisse.
 
Un pari sur trois sur la décision de la Fed de décembre indique que la banque centrale américaine terminera l'année 2023 à 4,50 %, et près de deux paris sur cinq prévoient une baisse des taux de la Fed en deçà de ce niveau.
 
Bien que les coûts hypothécaires américains se maintiennent au-dessus de 6,5 % par an pour les contrats à taux fixe sur 30 ans (juste à côté du pic de deux décennies atteint l'automne dernier) de nouvelles données ont indiqué mardi que les ventes de logements existants aux États-Unis ont bondi en février.
 
Mais l'inflation dans le Canada voisin a ralenti plus fortement que ne le prévoyaient les analystes sur les données de février aujourd'hui, tandis que le sentiment économique dans la zone euro de 19 pays a sombré en mars selon l'enquête ZEW.
 
La hausse d'un demi-point de la Banque centrale européenne la semaine dernière était une "décision robuste qui devait être prise" pour lutter contre l'inflation, a déclaré Christine Lagarde, présidente de la BCE, dans un discours lundi, louant les autorités suisses pour leur "action rapide" en faveur de l'achat de CS par l'UBS.
 
Les banques de la zone euro sont "résistantes, avec des positions solides en termes de capital et de liquidités", a-t-elle poursuivi. Mais la banque centrale des 19 pays reste "prête à réagir si nécessaire pour préserver... la stabilité financière".
 
Les cours de l'argent ont également reculé aujourd'hui, revenant à leur niveau plancher d'hier à 22,25 dollars l'once, après avoir atteint des sommets de six semaines, 50 cents plus haut.

 

Ceci est une version traduite et abrégée de ce commentaire en anglais sur le graphique des cours.

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