11/04 Le cours de l’or établit un 13e record en euros…
…en 14 jours, la géopolitique battant les coûts de transaction.
Aujourd’hui, le jeudi 11/04/2024, à 16h22, à Londres, le cours de l’or a établi de nouveaux records historiques pour les investisseurs de l'euro, du Royaume-Uni et du Japon. Bien que les coûts de transaction aient augmenté pour les spéculateurs à effet de levier, le cours de l’or a interrompu sa série de gains en yuans chinois tout en restant latéral par rapport à la hausse du dollar américain pour le deuxième jour après que la Russie a détruit une importante centrale énergétique en Ukraine et que Washington a mis en garde contre une attaque "imminente" de l'Iran contre Israël.
Les cours du pétrole et du gaz ont bondi, les marchés boursiers mondiaux ont chuté et les coûts d'emprunt à long terme ont encore augmenté sur le marché obligataire.
"Bien qu'il y ait de nombreuses raisons valables et convaincantes d'être acheteur d'or, le coût de portage [des contrats à terme sur l'or du Comex] augmente avec la diminution des chances de réduction des taux", note un trader obligataire de longue date, affirmant qu'il a maintenant atteint "5,6 % environ en taux annualisé".
"Les acheteurs ne se soucient pas du coût de financement, mais plutôt de la géopolitique", a déclaré Ole Hansen, analyste de la plateforme de produits dérivés Saxo Bank, soulignant également "l'augmentation incontrôlée de la dette du gouvernement américain et la ré-accélération de l'inflation".
Selon Bloomberg, la hausse surprise de l'inflation des prix à la consommation aux États-Unis hier a entraîné la plus forte augmentation des coûts d'emprunt du Trésor sur une journée depuis la débâcle du "mini-budget" britannique de septembre 2022.
Les rendements ont ensuite augmenté à nouveau jeudi sur la dette gouvernementale conventionnelle et protégée contre l'inflation, portant le taux réel offert par les TIPS américains à 10 ans à son plus haut niveau depuis fin novembre, à 2,17 % par an.
Le cours de l'or s'échangeait alors à 2013 dollars l'once Troy, soit plus du double de son niveau du Nouvel An 2009, lorsque le taux d'intérêt de la dette publique américaine avait été aussi élevé, au-delà des attentes du marché obligataire en matière d'inflation.
"Je pense qu'il est peu probable que nous relevions les taux d'intérêt à partir de maintenant, mais je ne veux pas l'exclure si l'inflation nous surprend à la hausse - c'est toujours possible", a déclaré Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, en début de semaine, répétant son point de vue selon lequel la banque centrale américaine pourrait ne pas procéder cette année à des réductions de taux sur les coûts d'intérêt au jour le jour.
"Les taux d'intérêt de la BCE sont à des niveaux qui contribuent de manière substantielle au processus de désinflation en cours", a déclaré aujourd'hui Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, en présentant la dernière décision de statu quo de l'autorité monétaire de 20 pays et en promettant que "nos futures décisions garantiront que nos taux directeurs restent suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire" pour empêcher l'inflation de se rapprocher de l'objectif de 2,0 % après avoir atteint des sommets de plus de 10 % en quatre décennies à la suite du début de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie au début de 2022.
Le cours de l'or en euros s'élevait à 2 183 € à 15 heures à Londres jeudi, son 13ème nouveau record au cours des 3 dernières semaines.
Le cours de l'or britannique en livres sterling par once s'est fixé à 1 867 livres sterling, soit le 12e nouveau sommet historique sur ces 14 jours de bourse.
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Le prix du gaz naturel a quant à lui bondi de plus de 5% après que la Russie ait "complètement détruit" la centrale thermique de Trypillya près de Kiev, la capitale de l'Ukraine, et qu'elle ait également attaqué deux installations souterraines de stockage de gaz en Ukraine, juste un jour après que l'opérateur public Naftogaz ait déclaré qu'il s'efforçait de persuader les géants européens de l'énergie tels que l'allemand RWE, le norvégien Equinor, et les français TotalEnergies et Engie de détenir plus de stocks dans ses réservoirs.
Le président américain Joe Biden s'est engagé à soutenir Israël contre ce que les services de renseignement de Washington ont qualifié de menace "imminente" d'attaque par l'Iran, suite à l'assassinat par Israël, la semaine dernière, de hauts commandants de Téhéran dans la Syrie voisine.
Malgré cela, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu commet une "erreur" dans sa gestion de Gaza, a également déclaré M. Biden, alors que la semaine dernière, sept travailleurs caritatifs de la World Central Kitchen (WCK) ont été tués par une frappe aérienne israélienne et qu'un véhicule de l'agence d'aide du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a été touché par des tirs réels des forces de défense israéliennes alors qu'il attendait d'entrer dans le nord de la bande de Gaza.
"Nous avons établi un principe simple: Quiconque nous frappe, nous le frappons", a déclaré M. Netanyahu lors d'une visite d'une base aérienne d'avions de combat israéliens aujourd'hui.
Ceci est une version traduite de cet article en anglais.
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