08/12 Le cours de l'or s'effondre…

…après la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, mais dépasse les 2000 $.

Aujourd’hui, vendredi 08/12/2023, à 15h29, à Londres, le cours de l'or a chuté, s'échangeant à plus de 25 dollars l'once en dessous du record hebdomadaire de vendredi dernier à Londres, après que de nouvelles données aient indiqué que le marché de l'emploi américain continue de s'emballer, écrasant les paris selon lesquels la Réserve fédérale commencera à réduire les taux d'intérêt en dollars au début de 2024.

L'or libellé en dollar a chuté de 13 dollars l'once troy en 7 minutes, soit une baisse de plus de 0,6 %, après que le Bureau of Labor Statistics ait annoncé que le nombre d'emplois non agricoles aux États-Unis avait augmenté de 199 000 en novembre, soit plus d'un dixième de plus que les prévisions habituelles des analystes.
 
L'or a ensuite continué à chuter, perdant encore 10 dollars pour s'approcher à moins de 3 dollars de la barre des 2000 dollars - et 140 dollars l'once Troy en dessous du nouveau record de prix intrajournalier de l'or de lundi matin - alors que le dollar a atteint des sommets de trois semaines sur son indice pondéré par rapport au reste des principales monnaies du monde.
 
Cependant, le cours de l'or de référence à Londres a tout de même dépassé les 2000 dollars aux enchères du matin et de l'après-midi pour une 10ème session consécutive, battant ainsi la série de 9 sessions établie lorsque la mini-crise bancaire américaine de ce printemps a été suivie par le gouvernement américain qui a flirté avec un défaut de paiement alors que Washington a atteint sa limite d'emprunt.
 
Le cours des obligations du Trésor américain a fortement chuté aujourd'hui, parallèlement au prix de l'or, faisant grimper le rendement offert par la dette à 2 ans de 0,1 point de pourcentage à 4,725 % par an, le plus élevé depuis vendredi matin dernier, juste avant que le président de la Fed, Jerome Powell, ne prononce un discours largement considéré comme signalant la fin du cycle d'augmentation de la banque centrale américaine.
 
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Alors que la Fed doit rendre sa dernière décision politique et ses prévisions de l'année mercredi prochain - suivie jeudi par la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne - les attentes selon lesquelles la banque centrale américaine effectuera sa première réduction dès mars 2024 ont également chuté à leur plus bas niveau en une semaine, passant sous la barre des 50 % des positions des traders selon l'outil FedWatch de la bourse de produits dérivés CME.
 
Le consensus du marché sur les taux d'intérêt de la Fed dans trois mois s'établit donc à 5,25 %, contre 5,33 % aujourd'hui.
 

 
"Des taux plus élevés à long terme, en raison d'une inflation persistante, constitueraient un facteur tactiquement baissier pour l'or en 2024", a déclaré Nicky Shiels, stratège en métaux du groupe suisse de raffinage et de financement des métaux MKS Pamp, lors d'une présentation au séminaire annuel d'hiver de la London Bullion Market Association, qui s'est tenu cette semaine.
 
La thèse haussière, en revanche, est la suivante : "La Fed est finie, la dédollarisation continue [par la Chine et d'autres banques centrales des marchés émergents, plus] un cycle électoral américain avec le risque Trump 2.0, des guerres en cours qui ne sont pas résolues, un atterrissage en douceur / un repli plus léger de la croissance, et un mécontentement général sous-jacent".
 
"Dans ce contexte, les acheteurs potentiels sont presque infinis.
 
Contrairement à la baisse des créations d'emplois et à l'augmentation des suppressions d'emplois de cette semaine, la forte croissance de l'emploi non agricole aux États-Unis pour le mois de novembre a diminué de près d'un cinquième par rapport à la moyenne des 12 mois précédents, mais elle est restée supérieure à la moyenne des 12 mois précédant le début des fermetures dues à la pandémie de Covid, en mars 2020.
 
L'estimation de l'emploi NFP d'aujourd'hui a également établi le taux de chômage américain à 3,7 %, en baisse de 0,2 % par rapport au sommet de 21 mois atteint en octobre, avec le recul le plus marqué du nombre de chômeurs depuis décembre de l'année dernière.
 
L'or hors dollar a baissé moins fortement vendredi, mais a tout de même flirté avec les 1600 £ l'once Troy pour les investisseurs britanniques - en baisse de près de 5% par rapport au nouveau record du marché au comptant de lundi - et a glissé vers les 1 870 € pour les négociants français, allemands et d'autres pays de la zone euro, en baisse de 100 € par rapport à ce nouveau sommet.
 
L'argent a suivi le mouvement du prix de l'or, se négociant plus de 10 % en dessous du pic de lundi matin, atteignant des plus bas de 7 mois et tombant en dessous de 23,30 $ l'once Troy pour la première fois en près de 3 semaines.
 
Les matières premières industrielles et les marchés boursiers occidentaux n'ont pas été affectés par la hausse des rendements obligataires et du dollar, le pétrole brut réduisant sa baisse hebdomadaire à 5 % et l'indice MSCI World se maintenant près de son plus haut de 4 mois de vendredi dernier.

 

Ceci est une version traduite de cet article en anglais.

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