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Les pièces d’argent « maintiennent leur valeur » affirme Ron Paul

Pourquoi ne légaliserions-nous pas des devises concurrentes ?

Membre du Congrès du parti républicain et candidat aux présidentielles américaines, Ron Paul évoque cette semaine le cas des pièces d’argent comme devise concurrente du dollar américain.

Paul questionnait le président la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, apparaissant devant le Comité des services financiers de la Chambre, juste après le témoignage préliminaire de Bernanke.

Le membre du Congrès débattait le fait que les pièces d’argent ont conservé leur valeur mieux que la devise papier pendant la présidence de Bernanke à la Fed.

« J’ai une once d’argent ici, » déclara Paul, tenant une pièce d’argent dans la main.

« Cette once d’argent aurait acheté quatre gallons (15 litres) d’essence en 2006. Aujourd’hui elle permettra d’acheter presque 11 gallons (42 litres) d’essence. C’est ce qu’on appelle du maintien de valeur. »

Et d’ajouter que l’inflation équivaut à « du vol des richesses ».

« Si vous m’aviez emprunté cent dollars et que deux ans plus tard je vous en rends 90, vous seriez assez contrarié », dit Paul à Bernanke.

« C’est du vol. Si je ne vous donne pas vos cent dollars… Je vous vole dix dollars. Quelqu’un vol des richesses, et c’est très contrariant. »

Paul nota que les américains ayant un revenu fixe « souffraient vraiment » de la montée des prix.

« Le taux d’inflation est très fortement au-dessus de ce que le gouvernement essaye de leur dire. Le fait que les prix grimpent d’environ 2%, personne n’y croit. »

Paul déclara que l’argent « est ce que le marché a toujours dit que la monnaie devrait être », plutôt que des soi-disant devises fiduciaires comme le dollar.

Paul dit à Bernanke : « Ce que vous avez fait ces six dernières années c’est détruire le papier monnaie».

« Au même moment la vraie monnaie est préservée. »

Ayant fait partie de la Commission de l’or des Etats-Unis en 1982, Paul a longtemps plaidé pour que les métaux précieux jouent un rôle dans le système monétaire. Son rapport minoritaire appelant à un retour à l’or fut publié plus tard sous le titre L’Argument en faveur de l’or.

En questionnant Bernanke cette semaine, Paul demanda si le gouvernement ne devrait pas permettre plusieurs devises aux Etats-Unis « de circuler en parallèle».

Paul demanda « ils le font partout dans le monde… Pourquoi ne légaliserions-nous pas des devises concurrentes ? »

« Pourquoi les gens ne peuvent pas la mettre sous leur matelas ? » demanda-t-il, en tenant la pièce d’argent, « et obtenir quatre à cinq fois sa valeur dans quelques années ? »

Bernanke a répondu que « personne ne vous empêche de détenir de l’argent ou de l’or si vous le voulez ».

« C’est parfaitement légal. C’est aussi également possible de détenir d’autres devises. »

Paul répondit cependant que « ça n’a rien à voir avec de la vraie monnaie » puisque il y a des obstacles à la possession de pièces d’argent.

Paul continua : « Ce n’est pas de la monnaie quand vous payez des impôts pour acheter une pièce ou vous avec des impôts sur les plus-values ».

« Si vous devait régler une poursuite judiciaire, celle-ci est toujours réglée en billets dépréciés de la Réserve fédérale », renchérit Paul, estimant que le règlement n’offre jamais l’assurance d’un montant fixe et fiable.

Une tentative de faire circuler de façon privée des pièces d’argent comme devise « parallèle » s’est terminée l’an passé par la condamnation de Bernard von NotHaus.

von NotHaus a été condamné après avoir battu des pièces d’argent qu’il nomma les Dollars de la liberté.

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