Les prévisions des cours de l’or 2016 : sous 1 000$ l’once pour avril
Les prévisions pour les prix de l’or en 2016 atteignent une moyenne de 970 dollars.
... selon l’analyste dont la prédiction pour 2015 était la plus juste.
L’or baissera sous les 1 000 dollars l’once d’ici trois mois en 2016, selon l’expert en question.
Battant 30 autres professionnels lors de la compétition des prévisions 2015 de la LBMA, Bernard Dahdah de la banque française d’investissement et de métaux précieux Natixis, avait prédit la moyenne annuelle de l’an passé au dollar près, soit à 1 160 dollars l’once. Il était arrivé en seconde position pour les prédictions des cours de l’argent.
Il a indiqué un écart de prix plus ample pour l’an passé avec 1 046 dollars l’once (décembre 2015) et 1 306 (janvier 2015). Il a basé ses prévisions sur le fait que le plus grand facteur influençant les cours serait la force de la devise américaine, bénéficiant de la création de plus d’emplois et des prix plus bas du pétrole, avec l’anticipation de l’accélération de la croissance US.
Le dollar a augmenté en 2015 de 11% contre les autres devises dans le monde tandis que les cours de l’or en USD ont chuté de 11,4%.
Dahdah prévoit pour 2016 que les cours de l’or seront principalement influencés par les attentes liées à les hausses des taux d’intérêt de la Fed.
Il s’attend donc à une baisse des cours perçant les 1 000 dollars l’once les trois premiers mois de 2016, déclinant graduellement pour finir l’année à 950 dollars, avec une moyenne annuelle de 970 dollars l’once.
Le mois dernier, l’or a établi de nouveaux records bas de six ans à 1 046 dollars l’once et la moyenne des cours du jour pour 2015 était de 1 160 dollars l’once.
Ce qui a poussé le métal 8,3% sous la moyenne annuelle de 2014, baissant de près d’un tiers par rapport aux pics record de la moyenne de 2012, à 1 669 dollars l’once.
Dans une note de Natixis du 17 décembre, Dahdah a écrit juste après la première hausse des taux par la Fed que les taux d’intérêt plus forts signifiaient un coût d’opportunité plus important pour détenir de l’or, car le métal ne paie pas de revenus.
Cela conduirait en 2016, selon lui, à davantage de liquidations des ETF détenus par les investisseurs occidentaux.
Le plus important fond indiciel coté en bourse, l’ETF or géant SPDR Gold Trust (NYSEArca : GLD), était le plus grand en valeur lors du pic de l’or à 1 920 dollars l’once en fin d’été 2011.
Le GLD a maintenant divisé par deux en poids ses réserves depuis le pic de la fin 2012. Ces 710 tonnes sont égales à 20% de la production minière aurifère mondiale record enregistrée l’an passée.
Les importations d’or vers l’Inde, le plus grand consommateur de métal jaune au monde, ne reviendront pas aux niveaux d’avant 2014, a continué Dahdah, à moins que les taxes d’importations ne soient abaissées. C’est une chose que le gouvernement de Narendra Modi n’a pas su offrir, cherchant au lieu de cela à mobiliser les réserves du pays, estimées à 20 000 tonnes d’or privé pour satisfaire à la demande continue.
Le second consommateur d’or au monde, la Chine, ne verra pas ses importations atteindre le niveau record de 2013, estime l’analyste de Natixis, car la lutte anti-corruption menée par Pékin et la chute des cours de l’an passé ont dissuadé toute nouvelle demande d’investissement en or.
La demande des banques centrales devrait aussi rester faible par rapport à la période de 2009 – 2013, alors que les économies émergents ont eu du mal à maintenir des réserves de devises étrangères et perdent le besoin de diversifier les dollars US avec des métaux précieux.
Comme pour 2015, l’expert s’attend à ce que la majorité des ajouts provient des pays producteurs, menés par la Chine et la Russie, tous deux derrière l’Afrique du Sud pour les mines non encore exploitées, selon les dernières estimations du cabinet conseil EY.
Le producteur d’or numéro un mondial chaque année depuis 2007, la Chine, est maintenant le pays qui la plus grande réserve dans sa banque centrale depuis 50 ans. Le troisième producteur mondial, la Russie, semble maintenant acheter de l’or pour soutenir son industrie nationale, car les sanctions internationales bloquent les exportations.