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Les importations d’or de la Turquie sont mises en cause pour son déficit commercial record

Et la lire turque coule…

Les importations d’or vers la Turquie ont augmenté de quelques 150% en 2013 à plus de 300 tonnes, confirmant sa place en tant que quatrième marché de consommation d’or au monde. L’on a ensuite lié l’affinité du pays envers le métal jaune avec les problèmes de l’économie, notamment un déficit commercial qui s’empire.

Avec la lire coulant à des bas record contre le dollar US, le dirigeant de la banque centrale de Turquie a indiqué le mois dernier que les contrôles des changes ne sont pas envisagés.

Mais dans des commentaires rappelant le cas de l’Inde juste avant que sa banque centrale ne commence à hausser les taxes sur les importations d’or (et imposant ensuite des règles strictes qui ont fermé les flux vers le premier pays consommateur d’or au monde en 2013), « les importations d’or de la Turquie l’an passé ont explosé de 150% pour atteindre des niveaux record », a indiqué Hürriyet Daily News, « ce qui compte pour une proportion considérable du déficit ».

Les cours internationaux de l’or ont chuté de 30% en 2013, « il semble que la forte hausse des importations ait engendré des données sur le déficit du commerce étranger qui sont largement plus importantes que prévues », a affirmé  Ali Çakıroğlu chez HSBC bank s’adressant au journal.

Le commerce d’or contre du pétrole qu’entretient la Turquie avec l’Iran, a permis à son voisin de lever des devises étrangères en évitant les sanctions menées par les Etats-Unis concernant le développement du programme nucléaire du pays, qui ont continué en 2013.

« Le gouvernement de la Turquie a [aussi] tenté de persuader ses citoyens de stocker leurs vastes réserves d’or dans le système bancaire du pays », a ajouté un article de l’agence Anadolu.

Les réserves d’or ont quadruplé à la Banque centrale de la république de Turquie en deux ans, commençant à l’automne 2011, quand les banques commerciales ont été invitées à détenir une portion de leurs réserves requises sous la forme de dépôts d’or. L’or déposé chez eux par leurs propres clients contre des taux d’intérêts.

Se référant aux 5 000 tonnes estimées de réserves de pièces d’or, lingots d’or et bijoux joaillerie privées comme étant en dehors du système bancaire, l’agence de presse ajoute que « si seulement 20% de cet investissement » avaient été retournés dans l’économie, cela serait une manne financière d’environ 36 milliards de dollars.

Jusqu’ici en 2014, les importations d’or vers la Turquie ont baissé de plus de 80% entre décembre et janvier, ont montré les derniers chiffres, chutant de plus de la moitié au cours du même mois l’an passé.

Car « parmi les marchés émergents principaux consommant de l’or, la Turquie est le seul où les effets de devises contrebalancent suffisamment la faiblesse de l’or en dollars [de la fin 2013] » pour pousser les prix vers le haut, a indiqué le cabinet-conseil Metal Focus.

« La dépréciation de la lire a rendu l’or plus cher », a indiqué le dirigeant de la Chambre des joaillers d’Istanbul, Mehmet Ali Yildirimturk, s’adressant à Reuters. « Les mesures de la Fed ont causé la hausse des prix de l’or mondiaux. Elles ont toutes affecté négativement la demande d’or. »

De plus, les nouvelles réglementations concernant les cartes de crédit, a indiqué Métal Focus, commençant le premier février pourraient aussi avoir pincé la demande d’or en Turquie. Car « afin de réduire la dette et d’aider à refroidir l’économie, les consommateurs ne pourront plus payer les biens en partie. »

Le paiement en partie pourrait compter pour 20 à 30% des ventes de détail des bijoux en or.

La lire s’est stabilisée jusqu’ici en février, rebondissant de plus de 6% contre le dollar et dépassant la hausse des cours internationaux de l’or de ce mois.

 

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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