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Le tapering de la Fed et les risques de déflation

La banque centrale américaine pourrait encore imprimer de la monnaie pendant longtemps…

« Un article du Wall Street Journal sur les risques de déflation suscitant des inquiétudes a été publié lundi», écrit Miguel Perez-Santalla pour BullionVault.

L’on se souvient de la déflation et de l’économie anémique du Japon, il nous faut prendre du recul et observer l’histoire pour voir les réactions à ce type de crise d'autres pays libres.

Comme l’affirme l’article du WSJ :

« L’hyperinflation de l’Allemagne dans les années 1920 a été suivi dans les années 1930 par la déflation qui a créé des difficultés économiques généralisées dans ce pays avec les prix tombant de 23%. »

 

C’était dû à l’incapacité des entreprises a resté rentables, les forçant à baisser les salaires et à licencier. Ce phénomène à pousser le taux de chômage à la hausse.

Mais ce que l’article ne mentionne pas est que c’était aussi un catalyseur majeur qui a conduit au soulèvement de l’Allemagne et finalement à la seconde guerre mondiale. En fait, les difficultés économiques du XXème siècle, ayant ouvert la porte aux révolutionnaires, étaient le moteur majeur des bains de sang qui ont suivi dans toute l’Europe, par exemple avec la Russie Bolchévique ou avec la guerre civile en Espagne.

Aujourd’hui dans l’Union européenne, « les prix baissent seulement en Lettonie, en Grèce et à Chypre », continue le WSJ. En regardant ces trois pays et les troubles sociaux rapportés, il y a certainement de quoi être préoccupé. Y aurait-il plus de violences causées par une contraction de l’économie ? Y aurait-il un effet domino qui s’étend dans toute la zone euro vers d’autres économies affaiblies ?

Dans cette expérience d’ingénierie sociale qu’on appelle la zone euro, on s’inquiète pour sa survie. Les années à venir seront sûrement un test pour les gouvernants et leur capacité de contrôle de façon pacifique les troubles sociaux et la précarité croissante. La récente calamité économique a propagé les vraies privations.

D’un autre côté de l’Atlantique les USA, qui ont été plus ou moins isolés des difficultés économique européennes, pourraient avoir ces craintes aussi. L’augmentation de l’inégalité des revenus, entre riches et pauvres, combinée avec l’économie déflationniste, serait un désastre pour la nation.

Bien que la croissance actuelle reste positive, la préoccupation pour le gouvernement américain et la Fed reste que nous pourrions glisser à nouveau vers une période de baisse des prix, des salaires et des crédits. Le monde est beaucoup plus petit qu’il y a quelques décennies. Ce qui veut dire que ces craintes ne sont non seulement valides, mais aussi une menace constante.

C’est la raison pour laquelle la Fed reste prudente et n’est pas prête à stopper son programme d’assouplissement quantitatif, son impression de monnaie, comme l’anticipent les économistes. Les Etats-Unis ont été capables historiquement de battre la menace de la déflation principalement avec la croissance de la population, augmentant l’utilisation de ressources naturelles, stimulant la productivité économique. Mais en ce moment la population s’accroît à un taux plus faible depuis la Grande Dépression. Ceci combiné avec une faible croissance du crédit et une situation proche de la déflation des prix à la consommation, plus notre large dette publique, forment une menace de long terme.

Aux Etats-Unis, les nouvelles exploitations de gaz et de pétrole et les découvertes ont augmenté, et cela a été un facteur positif pour l’économie en général, et pas des moindres. Ceci a poussé beaucoup de prix vers le bas en baissant les coûts du pétrole. Mais est-ce que ce sera suffisant face aux autres obstacles économiques ? Est-ce que la combinaison d’une déflation possible de la zone euro et d’une lente croissance aux Etats-Unis, ainsi que l’inégalité croissante, déclencheront des troubles sociaux majeurs ici ?

Avec une telle incertitude sur le futur des économies mondiales et domestiques, il est logique de chercher des assurances. C’est probablement pourquoi notre Indice des investisseurs d’or de décembre 2013 est resté positif. Il mesure le sentiment des particuliers envers l’or. Il montre qu’il y a plus d’acheteurs d’or que de vendeurs.

Les utilisateurs de BullionVault, continuent de maintenir leurs positions dans la seule chose sure que l’économie du monde n’a jamais connue. Le métal jaune. Le risque de déflation, qui a mené la Fed a imprimé des quantités jamais vues d’argent depuis 2008, n’est pas encore écarté.

 

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Miguel Perez-Santalla est le vice-président pour le développement des affaires aux Amériques de BullionVault, le leader mondial de l’or et de l’argent en ligne. Avec trente ans d’expérience dans l’industrie des métaux précieux, Miguel Perez-Santalla a officié chez de grands négociants de pièces aux Etats-Unis ainsi que dans le groupe d’affinerie de renommée mondiale, Heraeus.

Voir tous les articles de Miguel Perez-Santalla.

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