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Il y a un an, l’or perdait 1 000 milliards de dollars

L’histoire du krach historique de l’or en avril 2013.

Après une hausse des cours de l’or sur douze ans, le métal jaune a perdu l’an passé près d’un septième de sa valeur en seulement deux jours. C’était il y a un an, en avril 2013. Douze mois après ce krach historique, Adrian Ash de BullionVault revient sur l’évènement et ce qui a suivi.

C’était un krach de 1 000 milliards de dollars US. L’an passé, l’or a chuté de presque 15% en deux jours de négoces. Il a perdu un dixième de sa valeur sur le marché et ce uniquement dans la journée du lundi 15 avril 2013.

Tout l’or jamais extrait dans l’histoire de l’humanité valait le vendredi précédent quelques 8 900 milliards de dollars. Ces 175 000 tonnes (ce que le monde produit en acier chaque heure) valaient tôt le mardi suivant 7 700 milliards de dollars sur les marchés.

Seule une fraction de l’or dans le monde arrive sur le marché, bien sûr. La moitié est détenue en tant que bijoux. 20% sont conservés dans les coffres des banques centrales. Mais les traders financiers ont paniqué quand tout est apparu en même temps à la mi-avril 2013, grâce à la soudaine frénésie des échanges de produits dérivés et des ETF or.

Le début du déclin de l’or

Les hedge funds et les autres gestionnaires d’investissement ont perdu de leur enthousiasme envers la période haussière de l’or qui a duré 12 ans, et ce depuis le début 2013. Ils ont diminué la taille des fonds des ETF de presque 10% à partir des niveaux record de la fin 2012.

Certains ont commencé à parier contre l’or aussi, prenant des positions à découvert spéculatrices sur le marché des options et contrat à terme sur l’or ou Futures or aux Etats-Unis. Ces positions ont atteint des pics, jamais vus depuis les ventes de l’or britanniques par Gordon Brown plus de dix ans avant.

Accélération de la baisse de l’or

Avec de très importants volumes de vente vendredi 12 avril, le second fixing de Londres de l’or est arrivé à 1 535,50 dollars l’once, proche de la plus basse valeur des 18 mois précédents. Cela a marqué un seuil clé pour beaucoup de trader, humains et informatiques, et un raz de marée des ordres de vente a alors surpris le marché des Futures de New York.

L’or a perdu presque 3% en l’espace d’une heure, ce plongeon a amené l’or sous les 1 500 dollars pour la première fois depuis juin 2011. La vraie baisse a commencé le lundi, au moment où les traders asiatiques sont allés travailler, ayant manqué la chute tardive de vendredi.

L’onde de choc de la panique s’est propagée à l’ouest, tout au long de la journée de trading. Les négociants ont eu du mal à choisir entre « plongeon », « effet boule de neige » et « chute libre » pour décrire le mouvement des cours. De toutes les façons, ils ont accepté n’importe quel prix qu’ils pouvaient pour vendre. Les Futures or d’un volume de plus de 2 100 tonnes d’or ont changé de mains.

La cause du krach de l’or ?

Les commentateurs sur la toile affirment que c’était un effort concerté pour écraser les cours de l’or. Beaucoup d’analystes professionnels sont d’accord, mais ne voient pas les ventes importantes de vendredi passant sous les 1 535 dollars comme un complot politique.

Survenue rapidement, la chute des cours de l’or au printemps 2013 s’est en fait échafaudée sur un an et demi, même depuis le pic de l’or au-dessus des 1 900 dollars l’once, à la fin de l’été 2011, alors que la note des Etats-Unis était rétrogradée, que les rues en Angleterre étaient saccagées lors des émeutes estivales, et que l’union de la zone euro était proche de la faillite.

Arrivé en 2013, les fonds d’investissement se sont fatigués de la crise financière et de son antidote, l’or. Les négociants de la banque suisse Crédit Suisse ont vu ce revirement, et ont annoncé en février « Le Début de la fin de l’âge d’or ». Le mot tapering ou ralentissement était sur toutes les lèves en mars, avec certains officiels de la Fed appelant à la réduction du nouvel assouplissement quantitatif (QE).

Début avril, les analystes à la banque Goldman Sachs ont enjoint leurs clients de vendre leur or à découvert, utilisant les produits dérivés pour tirer un profit si les cours baissaient. Puis, le jeudi 11 avril, un rapport du FMI et de l’Union Européenne fuité indiquait que la Chypre devrait vendre son excédent de stocks d’or dans le cadre de son plan de sauvetage.

La vente proposée était minuscule (seulement 10 tonnes). Les politiciens chypriotes ont immédiatement nié. Aucune banque centrale de la zone euro n’a vendu d‘or depuis que la crise financière a commencé, sauf la France (qui a arrêté en 2009). Mais les rumeurs sur la Chypre ont fait peur au marché et le vendredi 12 avril a été une très bonne journée pour les hedge funds qui ont suivi le conseil de Goldman Sachs de devenir short.

Les perspectives actuelles pour l’or

Les profits de la baisse de l’or ont augmenté, après une seconde baisse enregistrée en juin. Les cours ont évolué latéralement jusqu’au Nouvel an 2014. L’or a depuis rebondi de 10% et ce rebond est survenu malgré le fait que la Fed ait finalement mis en œuvre le tapering.

Ce rebond est aussi survenu au moment des pics record sur le marché boursier américain. Mais les banquiers centraux dans le monde continuent à invoquer l’inflation, les taux d’intérêt à zéro et la nouvelle impression de monnaie pour payer les dettes. L’année 2013, extra au demeurant pour les marchés boursiers, a prouvé la fonction d’assurance de l’or, augmentant tandis que les cours de l’or ont diminué pour la première fois depuis 1998.

La période haussière de Wall Street depuis le début 2009 est maintenant constamment comparée à la période de cinq ans finissant en octobre 2007, où le S&P a perdu 25% en deux jours de temps, chute plus dure que celle de l’or.

Le krach d’avril 2013 des cours de l’or a satisfait des acheteurs enthousiastes, mais pas sur les marchés occidentaux des ETF or ou des produits dérivés. L’or physique, un actif unique parmi des classes d’actifs majeurs, jouit d’une large palette d’acheteurs dans le monde entier, ayant tous des motifs différents.

Les investisseurs occidentaux souhaitent répartir les risques en possédant un actif tangible rare qui montre zéro corrélation sur le long terme avec la croissance économique. L’utilisation industrielle compte pour 15% de la demande annuelle. La demande en bijoux en Inde, menée par des traditions religieuses et sociales, a montré une croissance entre 2012 et 2013, et a défié la règlementation anti importations d’or du Parti du Congrès actuellement au pouvoir.

Les acheteurs d’or en Chine ont surpassés ceux de l’Inde en tant que premiers consommateurs mondiaux de métal jaune. Les chinois ont redécouvert une affinité profonde et historique envers l’or, stimulée par les moyens croissants de la nouvelle classe moyenne et les inquiétudes concernant le boom massif du crédit au sein de la seconde économie mondiale.

Le mardi 16 avril 2013, l’or cotant avec une réduction ou un discount de 15% à partir de la semaine d’avant à Shanghai a fait que le négoce a été multiplié par trois, bondissant de 50% au-dessus de son record précédent.

La demande record de la Chine tout au long de 2013 n’était pas suffisante pour inverser la baisse. Mais avec la frénésie d’achat en Inde, elle a fixé un plancher sous les cours de ce qui reste d’une assurance financières pour les épargnants dans le monde.

 

Achats d’or en ligne avec BullionVault

Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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