Hybris et le mur de l’argent
Les créanciers et ceux qui empruntent…
Pas de surprise: Athènes a d’abord cligné des yeux et le programme de sauvetage actuel … pour la somme de toutes les dettes existantes… va continuer.
Donc, malgré ce qui semble avoir été un mensonge aux micros de la BBC lundi, ces limites fixées par le parti d’extrême gauche Syriza après son ascension au pouvoir l’hiver dernier seront toutes ignorées et dépassées.
C’est sûr, les membres du parti de retour en Grèce ne sont pas du tout heureux. Mais ce n’est pas eux qui paient les pensions ni les factures d’électricité.
Dun autre côté, les créanciers doivent prêter plus d’argent pour qu’Athènes puisse continuer de les payer. La Banque centrale européenne a confirmé qu’elle continuera les emprunts d’urgence pour les banques grecques tant qu’Athènes reste dans le plan de sauvetage.
Comprenez-vous ? La philosophie marxiste viendra sûrement dire que le mur de l’argent (le pouvoir du capital financier de dicter ses priorités au reste de la société) a fonctionné car les créditeurs ont gagné. C’est ce que croient les créanciers. Les excès passés de la Grèce seront remboursés par la déflation, pas par le défaut ou l’annulation des dettes.
Ce qui veut dire que les emprunteurs continueront de payer, tout comme leurs enfants, et les enfants de leurs enfants. Athènes s’est battu contre un tel esclavagisme de dettes dans le passé. Mais aucun des coûts d’aujourd’hui ne sera partagé par les créanciers. Au moins, c’est ce qui est prévu. Encore.
L’histoire nous dit qu’à la fin les créanciers de la Grèce paieront. Car les débiteurs n’ont pas d’argent pour les rembourser. Un commentaire ici indique que la BCE possède déjà les banques grecques, de toute façon, ainsi que tous leurs problèmes.
Les cours de l’or perdent plus d’attention qu’ils en ont gagnée de cette crise. Mais l’écart de négoce actuel, pas folichon, reste en place.
Symétrique vers les 1 180 dollars pour les cours en dollars US, les prix de l’or en livres sterling ont coté vers les 750 livres l’once, en plein milieu d’un écart de 10% (moins quelques pics), qui a existe maintenant depuis novembre 2013.
L’or en euros a rebondi dans la nuit à partir d’un plancher de 2015 juste sous les 1 040 euros l’once. Mais l’argent est encore plus ennuyeux.
Plat vers les 16 dollars l’once, le cours de l’argent n’avait pas été si ennuyeux depuis l’été dernier. Avant cela, il faudra remonter à 2007, avant le krach bancaire mondial, pour trouver une volatilité aussi basse.
Ajoutons ce calme étrange à la hausse hier des marchés boursiers mondiaux, et quelque chose ne va pas.
C’est peut-être pour cela que les utilisateurs de BullionVault, en tant que groupe, continuent d’augmenter leurs réserves d’or physique au taux le plus important depuis deux ans et demi.
Quelque chose devra céder. Très peu de professionnels de l’investissement semblent penser que ce sera le marché haussier du crédit, les prix des obligations et des actifs financiers. Pas même cette dernière crise grecque ne pourrait vraiment endommager la grande confiance des marchés.
Est-ce de l’arrogance ou l’hybris ?