Barclays, le platine et le palladium, l’offre et la demande
Les autres classes d’actif influencent les cours de l’or.
Aujourd’hui, 27/05/2014, à 15H45 : Les cours de l’or sont repassés ce matin à Londres sous le niveau du 12 mai 2014, soit un point bas de 15 jours. La chute des prix se poursuit au moment d’écrire ces lignes vers le niveau de 1 267 dollars l’once, soit un point bas atteint le 7 février 2014.
Vendredi se tenait à Londres le forum sur les métaux précieux organisé par Bloomberg. Votre serviteur en est ressorti avec trois nouvelles importantes. La première est que Barclays a reçu une amende de 32 millions d’euros, pour une affaire liée à la banque et au fixing de l’or de Londres. L’affaire a tout à voir avec la banque et un de ses traders peu scrupuleux, mais le fixing est hors de cause, selon les régulateurs financiers britanniques.
De plus, tout le monde lors du forum était haussier sur le platine et le palladium. Et j’ai bien dit tout le monde.
Troisièmement, le directeur de l’équipe des métaux et mines de Bloomberg Industries, Ken Hoffman, estime que la demande en or en provenance d’Asie dépasse à elle seule l’offre des mines aurifères du monde entier.
Ce qui est un grand scoop. Car cela veut dire que les acheteurs de l’Inde et de la Chine doivent aspirer de l’or de la filière du recyclage (rachat de bijoux) ou des stocks existants d’investisseurs étrangers. Le débris d’or ou l’or recyclé tendent à revenir sur le marché que lorsque les cours augmentent. Tout comme les réserves des investisseurs.
Or, les prix ne montent pas aujourd’hui. Et il y a à peine un gain en vue pour ce mois. Les importations d’or vers la Chine via Hong Kong ont complétement chuté en avril (selon de nouveaux chiffres publiés aujourd’hui) vers des niveaux les plus bas depuis février 2013. Le platine et le palladium ont entretemps affiché de fortes baisses respectivement à partir de pics de 8 mois et trois ans, qu’ils avaient atteints la semaine passée. Juste avant la conférence de Bloomberg.
Les chiffres sur l’offre et la demande des métaux précieux confirment qu’ils décident de la direction des prix le plus souvent. L’argent par exemple, a vu une demande record en 2013. Mais son cours est bien tombé, de plus d’un tiers. Le platine bouge maintenant vers un déficit entre l’offre et la demande plus large, et ce précisément parce que certains investisseurs spéculent que les prix augmenteront.
Mais il est difficile de mesurer la quantité de métal disponible dans les inventaires non vendus. Le sentiment est encore plus difficile à deviner. L’or, au-dessus de tous les métaux précieux et fixant le ton pour tous les autres, est plus négocié comme une monnaie que comme une commodité.
Ce qui pousse les cours de l’or vers le haut ou vers le bas est ce qui se passe avec les cours des autres classes d’actifs.