Les économies occidentales en pleine dévaluation de leur masse monétaire
La lettre d'information Market Oracle
["L'Oracle des Marchés", NDLR] intervient dans le débat inflation-déflation et déclare : "la déflation liée au processus de désendettement ignore complètement le fait que nous ne vivons PAS dans les années 1930, mais dans une économie mondiale globalisée qui voit la convergence des PIB réels, puisque le monde en voie de développement dévore les ressources mondiales à un rythme plus rapide que celui auquel l'Occident réduit sa consommation", écrit Le Mogambo Guru pour La Chronique Agora.
Quelque chose dans mon Petit Cerveau de Mogambo (PCM) a fait "ding !" quand j'ai vu dans cette phrase un cas classique de cette bonne vieille dynamique de l'offre et de la demande, où les prix équilibrent la demande avec l'offre. Dans ce cas précis, l'augmentation de la demande de la part des "pays en voie de développement" noie la demande des "pays développés", ce qui signifie une demande plus importante, mais sans qu'on mentionne l'offre physique en ressources, qui est difficile à augmenter et qui ne bougera pas, du moins à court terme.
Toute augmentation de la demande signifie donc forcément une pression à la hausse pour les prix.
Comme on peut s'y attendre avec cette infaillible dynamique de l'offre et de la demande, quand la demande grimpe et que l'offre ne risque pas de grimper, le marché se dirige vers des prix plus élevés, et M. l'Oracle semble être entièrement d'accord avec moi là-dessus. Il affirme d'ailleurs qu'une augmentation de la demande "fait grimper l'inflation pendant que les pays occidentaux sont engagés dans la dévaluation compétitive de leurs devises dans l'espoir d'entraîner une croissance nominale du PIB" ; c'est là que je me suis arrêté, puisque je m'attendais à ce qu'il termine sa phrase avec : "ce qui va détruire le pouvoir d'achat de chacune de ces devises, y compris le dollar, que la Réserve fédérale a détruit avec ses idioties économétriques néo-keynésiennes débiles et ses fraudes évidentes pour créer des quantités suicidaires de billets, ce qui signifie que des niveaux d'inflation suicidaires vont détruire les gens !"
Hélas, il n'a pas résumé les choses ainsi. L'Oracle du Marché remporte donc cette semaine le Prix Mogambo Egon Spengler (PMES), une récompense baptisée d'après le nom du personnage joué par Harold Ramis dans le film Ghostbusters, qui, quand le petit inspecteur de l'EPA lui demande pourquoi on ne peut pas ouvrir l'unité de confinement, ne répond pas "parce que cela libérerait des horreurs tellement inimaginables qu'elles nous détruiraient tous dans des souffrances terribles, à tel point que les survivants envieraient les morts, et deviendraient des esclaves traités avec cruauté, sans salaire, avantages ou protection quelconque, qui travailleraient sans relâche pour un démon hideux qui se nourrit de l'énergie psychique qu'il obtient en faisant souffrir les gens, et ce jusqu'à ce que le monde soit détruit et que nous soyons tous morts après avoir été démembrés, qu'on nous ait arraché les bras et les jambes, les uns après les autres !".
Au lieu de quoi, dans un moment dont on se souviendra éternellement comme le Prix Mogambo Egon Spenzler (PMES), Egon Spenzler répond, stoïque, en regardant ce crétin de l'EPA droit dans les yeux : "parce que ce ne serait pas une bonne idée", ce qui, si vous avez vu Ghostbusters, est sans aucun doute l'euphémisme du siècle.
M. l'Oracle remporte donc le Prix Egon tant convoité en terminant sa phrase par : "ce qui a des implications hautement inflationnistes" !!
Etant donné le genre d'horreur inflationniste qui nous attend au tournant, et qui a même été prédite dans un film hollywoodien, vous savez que je vais vous conseiller de poser ce morceau de pizza froide que vous êtes en train d'engloutir avant que les enfants ne puissent vous le voler, et de courir acheter des actifs dans le secteur de l'or, de l'argent-métal et du pétrole, dont les prix ne manquent pas d'augmenter quand le gouvernement est complètement fou, comme maintenant, qu'il dépense d'énormes quantités d'argent -- l'équivalent d'un dixième du PIB ! Et même plus ! -- ce qui représente une énorme quantité de nouveaux billets créés par la Réserve fédérale dans ce seul but, et qui augmente la masse monétaire et fait grimper les prix encore et encore, ce qui est bien la Pire Chose qui Pouvait Arriver ! (PCPA).
Avant d'aller hurler à la lune, et vous écrier "nous sommes tous maudits !", souvenez vous qu'en achetant de l'or, de l'argent-métal et du pétrole, vous vous en sortirez, et vous pourrez alors vous aussi chanter joyeusement : "youpi ! Investir c'est facile !"