04/12 Les banques réitèrent leur prévision d'un or à 3000 dollars…

…le cours reste stable avant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.

 

Aujourd’hui, le mercredi 04/12/2024, à 11h29, à Londres, les cours de l'or sont restés stables dans toutes les principales devises, les troubles politiques en France et en Corée du Sud ayant laissé le marché de l'or indifférent, alors que l'on attend de nouvelles informations sur l'emploi dans la série de données sur l'emploi américain de cette semaine.

Les ouvertures de postes et les démissions ont augmenté dans les données Jolts publiées hier pour le mois d'octobre, suggérant que le marché du travail américain reste dynamique.

L'indice boursier sud-coréen Kospi a de nouveau chuté aujourd'hui, le président Yoon étant menacé de destitution à Séoul après avoir soudainement imposé la loi martiale mardi, affirmant que les partis d'opposition agissaient pour le compte de la dictature communiste nord-coréenne, avant que cette décision ne soit annulée à l'unanimité par le Parlement.

Cependant, les bourses européennes ont légèrement augmenté, y compris le Cac40 de Paris, alors que le Premier ministre français Barnier a fait face à un vote de défiance, signifiant probablement l'effondrement de sa fragile coalition gouvernementale après que les opposants de gauche et de droite ont refusé d'approuver les mesures de réduction du déficit budgétaire dans le budget 2025.

La géopolitique et les tensions bancaires restent favorables », explique l'analyste Rhona O'Connell de la maison de courtage StoneX, précisant que les risques liés au “shadow banking” - identifiés comme une menace pour la stabilité financière par la Banque d'Angleterre dans son dernier rapport - “font de plus en plus la une des journaux alors que les politiciens expriment une certaine inquiétude”.

« Mais à court terme, la situation technique [du cours de l'or] s'est détériorée avec la résistance de la moyenne mobile à 50 jours à 2670 dollars, qui est également un niveau de résistance de Fibonacci.

 

 
De plus, O'Connell ajoute que « les chiffres économiques de cette semaine se concentrent sur l'emploi américain (vendredi) avec [la croissance des] emplois non agricoles qui devraient rebondir ».
 
Le début des échanges à New York aujourd'hui sera marqué par le rapport ADP sur l'emploi dans le secteur privé pour le mois de novembre, qui devrait montrer un ralentissement de la croissance de l'emploi.
 
Toutefois, les analystes s'attendent à ce que les estimations du Bureau of Labor Statistics concernant les emplois non agricoles, publiées vendredi, montrent une forte reprise après le plongeon du mois d'octobre et la pire embauche nette depuis que la crise financière a commencé à s'atténuer à la fin de l'année 2020.
 
Une baisse des cours des obligations du Trésor américain a fait grimper les coûts d'emprunt de Washington à leur plus haut niveau en cinq sessions pour la dette à 10 ans, au-dessus de 4,25 % par an, soit près de 0,1 point de pourcentage de plus qu'en fin de semaine dernière.
 
La banque d'investissement américaine Goldman Sachs a réitéré cette semaine son objectif de 3000 dollars pour la fin de l'année 2025, car « nous ne voyons pas la demande des banques centrales ralentir... et avec la baisse des taux de la Fed, les investisseurs reviennent à la charge, eux aussi ».
 
Trois paris sur quatre sur la décision de la Fed à la mi-décembre prévoient maintenant que la banque centrale américaine réduira le coût d'emprunt au jour le jour d'un quart de point pour le ramener à 4,38 % par an.
 
Mais le gigantesque ETF GLD adossé à l'or s'est contracté pour la deuxième session consécutive mardi, la liquidation des actionnaires l'ayant ramené à son plus bas niveau en deux semaines.
 
En revanche, les paris sur les prix de l'or ont augmenté pour la première semaine en 5 ans selon les dernières données des régulateurs américains, la CFTC, avec des fonds spéculatifs et d'autres traders de « Managed Money » qui ont augmenté leurs paris haussiers nets de 4,1% par rapport à ce qui avait été la plus petite position en plus de 2,5 mois au cours de la semaine de mardi dernier.
 
Avec la hausse du dollar depuis la victoire de Donald Trump aux élections américaines, les gestionnaires de réserves des marchés émergents « doivent défendre la valeur de [leur] monnaie, donc [ils] n'ont pas vraiment beaucoup de liquidités disponibles pour aller acheter de l'or, et c'est pourquoi les prix ont ralenti », estime Francisco Blanch, du géant financier américain Bank of America, qui prévoit également un or à 3000 dollars d'ici fin 2025.
 
Le dollar est resté ferme mercredi sur le marché des changes, poussant son indice DXY pondéré par les échanges contre d'autres devises des pays riches vers ses plus hauts niveaux de lundi.
 
Le pétrole brut a poursuivi son rallye pour atteindre des sommets d'une semaine au-dessus de 74 dollars le baril de Brent, la référence européenne. Cependant, le gaz naturel européen a effacé la hausse précédente de cette semaine vers des sommets d'un an, faisant chuter de 1,8 % le contrat de janvier 2025 de la bourse ICE.

 

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