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03/07 Prévisions pour l'or : 2 538 dollars pour la nouvelle année 2025

…c'est la géopolitique, et non les élections démocratiques, qui fait grimper le cours de l'or.
 
Aujourd’hui, le mercredi 03/07/2024, à 12h41, à Londres,  oubliez la démocratie, écrit Adrian Ash sur BullionVault.
 
La géopolitique conduira le cours de l'or à de nouveaux records d'ici 2025. Qui a dit cela ? Dixit les centaines d'utilisateurs de BullionVault qui ont répondu à notre enquête semestrielle fin juin.
 
Trouvant 9 sur 10 de notre clientèle mondiale en Europe occidentale et en Amérique du Nord, nous avons demandé aux utilisateurs de BullionVault leurs motivations, leurs préoccupations et leurs perspectives de prix tous les six mois depuis décembre 2014, en commençant par les lecteurs de notre newsletter hebdomadaire “Weekly Update”.
 
Cela fait de notre enquête de loin la plus importante, la plus longue et la plus cohérente des investisseurs privés occidentaux qui détiennent des métaux précieux dans leur portefeuille.
 
Le sondage de cet été, portant sur les perspectives pour le second semestre 2024, s'est déroulé du 12 au 25 juin. Il a reçu 1 665 réponses complètes de la part de la clientèle mondiale de BullionVault, dont 776 utilisateurs britanniques.
En moyenne, nos répondants prévoient que les cours des lingots d'or, après avoir atteint de nouveaux sommets en 2024, augmenteront encore de 11,2 % d'ici la fin de l'année...
 
...dépassant les 2 500 dollars l'once Troy pour la première fois de l'histoire, alors que les cloches sonneront l'heure de 2025.
 
L'or à 2583 dollars pour être précis. Cette prédiction semble intéressante, étant donné que nos utilisateurs ont réussi à prédire le résultat du cours de l'or en 2023 et qu'ils ont réussi à prédire les gains de l'année 2024, même si c'est six mois avant la date prévue.
 
Quels seront les cours de l'or en 2025?
Quels seront les cours de l'or en 2025?
Ligne orage: Les prévisions des clients BullionVault

Ligne verte: Résultat la veille du nouvel an suivant
 
 
Qu'en est-il de la politique ?
 
Cette année, le calendrier des élections démocratiques est chargé. De l'Inde à l'Uruguay, de l'Iran aux États-Unis, plus de 2 milliards de personnes en 2024 pourront apposer leur X à côté du dirigeant de leur choix...
 
De nombreux votes de cette année ont déjà fait basculer les choses, voire les ont mises à l'envers.
 
Narendra Modi a perdu sa majorité en Inde. Le Mexique a élu sa première femme présidente, Claudia Sheinbaum. Emmanuel Macron a tellement perdu les élections européennes de juin qu'il a convoqué des élections anticipées au Parlement français pour tenter d'embarrasser ses adversaires "d'extrême droite"...
 
 
...pour finalement subir un nouvel effondrement en raison du taux de participation record enregistré jusqu'à présent.
 
Mais tandis que les marchés financiers ont oscillé et vacillé en réaction, le Sensex indien s'est déjà remis de son plongeon dû à la nouvelle de l'élection de Modi et a atteint de nouveaux sommets historiques (comme l'avait prédit l'homme providentiel lui-même). Les fortes chutes de la monnaie et du marché boursier mexicains s'ajoutent à ce que subit l'ensemble de la région (le BMV IPC a atteint de nouveaux records plus tôt en 2024 sous AMLO, le prédécesseur tout aussi gauchiste et plus populiste de M. Sheinbaum). Les coûts d'emprunt de la France se sont également détendus par rapport au pic de huit mois atteint après la victoire du Rassemblement national de Mme Le Pen au premier tour de scrutin le week-end dernier, tandis que l'indice CAC40 s'est redressé en même temps que les cours des obligations.
 
Ainsi, alors que la plupart des médias semblent surpris par l'orientation de la politique démocratique, le fait est que les marchés financiers (et plus particulièrement l'or, valeur refuge) ont été peu touchés par les événements "chocs" susmentionnés...
 
 
...tout comme les cours des lingots n'ont pas bougé après la nette victoire de Donald Trump sur Joe Biden lors du débat présidentiel américain de la semaine dernière.
 
Tout cela contraste avec le résultat du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni en 2016, lorsque l'or a bondi de 22 % en termes de livres sterling en l'espace de 6 heures et que l'indice mondial MSCI des marchés boursiers des principales économies a chuté de 4,9 % par rapport au dollar. Il marque également une nette rupture avec la nouvelle de la première victoire de Trump à la Maison Blanche en novembre, lorsque l'or a grimpé de 6 % par rapport au dollar pour chuter fortement au moment où il a pris ses fonctions en janvier suivant, alors que le S&P500 a augmenté de plus de 6 %, en route vers une hausse au cours de tous les 12 mois de 2017 sauf un, ce qui n'a jamais été réalisé avant ou depuis (jusqu'à présent).
 
La différence ? Le choc, en un mot.
 
 
Le Brexit et Trump 1 n'étaient pas des prévisions consensuelles en 2016. (Alors qu'en 2024, le Rassemblement national augmente sa part de voix en France depuis plus d'une décennie, et Melania Trump a sans doute gardé les mesures pour les nouveaux tapis et rideaux de son premier passage en tant que Première dame.
 
De plus, les chances d'un "choc" politique aujourd'hui sont très faibles, grâce aux chocs géopolitiques authentiques et incessants que les années 2020 ne cessent de produire.
 
Du blocage des Covid à une inflation à deux chiffres, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie au déferlement du Hamas sur la frontière israélienne (et à l'écrasement de Gaza par Israël en réponse), des événements que les électeurs et les marchés financiers n'ont jamais vu venir ne cessent de se produire.
 
Vraiment, qu'est-ce qu'un virage à l'extrême droite peut bien avoir comme importance pour les électeurs français après cela ? Ou le "choc" de l'élection d'un criminel condamné à la Maison Blanche ? 
Mais selon notre dernière enquête, la politique a encore de l'importance pour l'or. Mais pas la démocratie.
 
Plus de la moitié des investisseurs britanniques (52,6 %) pensent que les élections générales de jeudi n'auront pas d'impact sur le cours de l'or. Les élections américaines de novembre n'auront pas non plus d'influence sur le cours de l'or, selon deux investisseurs sur cinq dans le monde (40,7 %).
 
Au lieu de cela (et contrairement à ces scrutins démocratiques nationaux) ce sont les politiques entre les différents pays, régions et alliances qui comptent pour l'orientation des prix de l'or au cours du second semestre 2024. C'est du moins ce qu'affirment les plus grands investisseurs privés du monde dans les métaux précieux, interrogés par la place de marché leader mondial qu'ils utilisent.
 
Quel sera le moteur numéro 1 de l'or au début de l'année prochaine ?
Quel sera le moteur numéro 1 de l'or au début de l'année prochaine ?
 
 
La géopolitique est considérée comme le moteur n°1 des prix des métaux précieux d'ici le Nouvel An.
Atteignant 29,7% de toutes les réponses cet été, elle est arrivée en tête de l'enquête semestrielle de BullionVault pour la première fois depuis le début de l'année 2020.
 
 
Derrière la géopolitique, un investisseur sur cinq (20,0%) déclare que la demande d'or aura le plus grand impact sur son prix d'ici le Nouvel An.
 
Il s'agit de la meilleure performance jamais enregistrée pour les fondamentaux du marché - marqués par l'offre et la demande dans notre graphique ci-dessus - en 10 ans d'enquêtes de BullionVault. Cela s'explique par le fait que les ménages chinois achètent de l'or, ce qui s'ajoute aux achats incessants des banques centrales des marchés émergents.
 
Cela pousse la politique monétaire - désignée comme le facteur n°1 13 fois sur 20 enquêtes à ce jour - à la troisième place (17,1%), sa position la plus faible depuis le Nouvel An 2019.
 
Conclusion ?
 
 
Les élections mondiales de cette année pourraient bouleverser le paysage politique de la moitié de la population mondiale. Mais pour l'or, valeur refuge, ces élections en elles-mêmes ne feront pas bouger l'aiguille.
 
En outre, les banques centrales indépendantes qui gèrent la politique monétaire dans ces démocraties (et qui sont choisies par leurs dirigeants élus, rappelons-le) ont moins d'impact sur le prix de l'or et des autres métaux précieux qu'elles n'en ont jamais eu au cours des cinq dernières années.
 
Bien sûr, comme l'or a tendance à se porter bien lorsque les autres actifs se portent mal, l'investissement dans les lingots est souvent associé à des périodes sombres. La guerre en cours en Ukraine, le massacre de Gaza (et le massacre qui l'a déclenché), les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taïwan, ainsi que les tensions croissantes entre la Chine et pratiquement tous les autres pays bordant la mer de Chine orientale ou méridionale, tout cela signifie que la géopolitique est fermement au premier plan de l'esprit des investisseurs...
 
...et il n'y a rien de plus sombre que l'impact de la démocratie sur le monde soit évincé par la géopolitique alors que les investisseurs qui négocient l'or visent un cours record à la veille de 2025 au-dessus de 2 500 dollars l'once.
 
Remarque : cela ne signifie pas que les investisseurs ne réagiront pas à la politique intérieure en achetant des lingots. Plus de résidents français, par exemple, ont commencé à investir dans l'or et d'autres métaux précieux ce printemps qu'au cours de n'importe quel trimestre civil depuis le début de l'année 2021. Au milieu du "choc" du Rassemblement national de Le Pen qui se dirige vers une majorité parlementaire, ces nouveaux utilisateurs français de BullionVault viennent également de dépasser le nombre d'utilisateurs en Allemagne - anciennement le plus grand marché d'investissement occidental de l'or - pour la première fois depuis plus d'une décennie également.
 

Ceci est une version traduite de cet article en anglais.

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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