29/02 Le cours de l'or bondit à 2 050 dollars alors que l'inflation PCE ralentit…
… et Poutine avertit l'OTAN d'une guerre nucléaire.
Aujourd’hui, le jeudi 29/02/2024, à 16h09, à Londres, le cours de l'or a bondi, atteignant son plus haut niveau en quatre semaines à 2 050 dollars l'once Troy. Cette hausse fait suite à l'annonce du président russe Poutine qui a menacé de déclencher une guerre nucléaire avec l'OTAN et aux nouvelles données américaines qui ont indiqué que l'inflation et l'activité économique continuent de ralentir dans la plus grande économie du monde.
L'inflation annuelle selon l'indice de base PCE - la mesure préférée de la Réserve fédérale, avec un objectif de 2,0 % - a ralenti en janvier à 2,8 %, le rythme le plus faible depuis près de deux ans.
Les ventes de logements en attente ont chuté pendant ce temps, alors que l'activité manufacturière du mois dans le Midwest a montré aujourd'hui sa plus forte contraction depuis juillet selon le PMI de Chicago et que les demandes nationales d'allocations de chômage ont augmenté plus rapidement que les analystes ne le prévoyaient selon les derniers chiffres hebdomadaires.
Les paris sur le taux d'intérêt directeur de la Fed pour 2024 ont baissé suite aux données économiques, la prévision moyenne des traders tombant en dessous de 4,53% par an - le plus bas en 6 sessions - après que le consensus du marché ait augmenté plus tôt cette semaine pour correspondre à la prédiction de la Fed de 4,6%.
"Malgré le repositionnement des attentes du marché sur l'ampleur des réductions de taux d'intérêt cette année", déclare Jonathan Butler, responsable du développement commercial des métaux précieux chez le conglomérat japonais Mitsubishi, "l'or est resté remarquablement robuste en février".
Le cours de l'or s'est négocié autour de 2048 dollars l'once Troy lors de la vente aux enchères de référence à Londres aujourd'hui à 15 heures, atteignant ainsi son niveau le plus élevé du mois, bien qu'en baisse de 5 dollars par rapport au dernier jour de janvier, lui-même en baisse de 10 dollars par rapport au dernier jour de l'année dernière.
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"Le fait que les lingots restent bien orientés, explique M. Butler, témoigne peut-être des préoccupations géopolitiques actuelles, alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année et qu'un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas s'avère difficile à obtenir.
Un jour avant les funérailles du leader de l'opposition russe Alexei Navalny à Moscou, et alors que les dirigeants occidentaux se rapprochent de la remise à l'Ukraine des paiements des revenus des actifs gelés de l'État russe, "Nous avons des armes qui peuvent frapper des cibles sur leur territoire", a déclaré aujourd'hui le Russe Vladimir Poutine dans son plus long discours annuel à l'Assemblée fédérale, réfutant la suggestion faite cette semaine par le président français Emmanuel Macron selon laquelle les membres de l'OTAN devraient ajouter leurs propres troupes au soutien de l'alliance militaire à l'Ukraine.
"Les conséquences, a averti M. Poutine, seront bien plus tragiques que le sort de ceux qui ont envoyé leurs contingents dans notre pays par le passé. [Cela risque vraiment de déboucher sur un conflit utilisant des armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de toute la civilisation".
Contrairement à l'affirmation de M. Macron selon laquelle il n'y a "pas de consensus" sur l'envoi de troupes de l'OTAN en Ukraine, des représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la Pologne, de la République tchèque, de l'Italie et de l'Espagne ont tous déclaré publiquement qu'ils étaient opposés à cette idée.
Pendant ce temps, à Gaza, "les négociations [en vue d'un cessez-le-feu et du retour des otages] ne sont pas un processus ouvert au prix du sang de notre peuple", a déclaré aujourd'hui la milice du Hamas, menaçant d'interrompre les pourparlers avec Israël après que les troupes de Tsahal ont apparemment tué plus de 100 civils palestiniens qui attendaient de l'aide alimentaire.
Comme le cours de l'or, les marchés boursiers mondiaux se sont également redressés à la suite des données PCE d'aujourd'hui, inversant la dernière baisse de 0,4 % d'hier pour atteindre un plus bas d'une semaine sur l'indice MSCI World.
"Les haussiers de l'or avaient juste besoin d'une excuse pour acheter, et ils l'ont trouvée", a déclaré un analyste cité par Reuters.
Le cours de l'or en livres sterling par once a atteint son plus haut niveau en trois semaines à près de 1620 livres sterling, tandis que le prix de l'or en euros s'est fixé autour de 1890 euros, soit à peine 12 euros de moins que son pic historique de début décembre.
Avec l'or en dollars qui a augmenté de 1,1% suite aux données de l'inflation PCE, les prix de l'argent ont inversé la moitié de la baisse de 3,0% de cette semaine pour revenir à 22,68 dollars l'once Troy.
Ceci est une version traduite de cet article en anglais.
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