01/03 L'or rebondit de 1,9 % à Londres...

…alors que les marchés du logement américain et britannique faiblissent, et que les indices PMI chinois augmentent.

 

Aujourd’hui, Mercredi 03/01/2023, à 13h39, à Londres, les cours de l'or ont atteint des sommets inédits depuis une semaine dans toutes les principales devises. Ils ont rebondi de 1,9 % en dollars américains par rapport au nouveau plancher de 2023 atteint hier. Pendant ce temps, les données positives de la deuxième économie mondiale, la Chine, ont fait grimper les cours des métaux industriels et des marchés boursiers mondiaux. 

Atteignant 1 839 dollars l'once pour les investisseurs américains qui choisissent de l’or sous forme de barres de 400 onces, le cours est passé à 1 525 livres sterling et a atteint 1 730 euros en euros.

L'argent s'est également redressé dans les échanges londoniens. Il est en effet repassé au-dessus de 21 dollars l'once après avoir atteint hier son plus bas niveau sur quatre mois, soit près de 60 centimes de moins.

L'indice MSCI World des actions des principaux marchés a entre-temps progressé de 0,3 % et le cuivre a gagné 1,5 % par rapport à son plus bas niveau en six semaines, après que la Chine a fait état d'une activité meilleure que prévu dans les secteurs de l'industrie et des services, les enquêtes PMI de février prolongeant le rebond de l'après-Zéro Covid.

Cependant, les prix des obligations d'État ont continué à baisser. Cela a fait remonter les taux d'intérêt à court terme au-dessus des taux à long terme et a porté l'écart entre les rendements du Trésor américain à 2 ans et à 10 ans à plus de 0,9 %. C’est le plus grand "avertissement de récession" de ce type depuis 1981. 

"C'est un moment étrange et sans précédent au sortir de la pandémie", a déclaré Austan Goolsbee, ancien conseiller économique de la Maison Blanche ( et désormais membre votant du comité des taux d'intérêt de la Réserve fédérale en tant que PDG de la Fed de Chicago) dans son premier discours à ce poste hier.

"Beaucoup de choses dans l'économie ont été retournées sur leur tête, et nous devons déterminer où elles vont atterrir et ce que cela signifie pour l'avenir."

 

Graphique du coût des prêts hypothécaires à taux fixe sur 30 ans aux États-Unis par rapport à l'indice national des prix des logements Case-Shiller. Source : St.Louis Fed

 

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Alors que l'on s'attend désormais à ce que la Fed relève son taux d'intérêt directeur au jour le jour à 5,5 % d'ici la fin décembre, selon les paris suivis par le marché des dérivés CME, les coûts des prêts immobiliers américains ont fortement augmenté la semaine dernière, atteignant 6,7 % par an sur les prêts hypothécaires à 30 ans, soit le taux le plus élevé depuis le pic de novembre, qui remonte à deux décennies.

 

Les nouvelles demandes de prêts hypothécaires o nt ainsi diminué de plus de 2/5ème par rapport à la même semaine de l'année dernière, les demandes de refinancement ayant chuté de près de 75 %.

 

La Banque d'Angleterre "passe également beaucoup de temps à examiner les données", a déclaré aujourd'hui Andrew Bailey, directeur de la banque centrale du Royaume-Uni, notant que la sixième économie mondiale connaît un " taux sans précédent d'inflation des prix des denrées alimentaires" et blâmant "les chocs externes qui ne nous laissent pas d'issue facile" après avoir relevé les taux d'intérêt à 4,0 %, mais en retard sur l'inflation globale du coût de la vie, avec la pire marge depuis la crise du FMI en 1976.

 

Le prix moyen des maisons au Royaume-Uni a chuté de 1,1 % le mois dernier par rapport à février 2022, selon la Nationwide building society, le nombre de nouvelles approbations de prêts hypothécaires s'enfonçant dans ce qui serait un bas niveau de la crise financière mondiale en dehors du Covid Crash du printemps 2020, selon les chiffres de la Banque d'Angleterre.

 

Contrairement à la Chine, l'activité manufacturière dans les 19 pays de la zone euro s'est à nouveau contractée en février, en raison de la détérioration des conditions commerciales en Allemagne, la puissance régionale, selon les enquêtes PMI de l'agence S&P.

 

La production industrielle a cessé de baisser pour la première fois en neuf mois, mais si "la réduction des goulets d'étranglement des fournisseurs et l'amélioration de la disponibilité des matières premières ont permis de raccourcir les délais de livraison des fournisseurs dans la plus large mesure depuis mai 2009, les entrées de nouvelles commandes ont continué de baisser à un rythme marqué, reflétant la faiblesse persistante de la demande".

 

La croissance du PIB du géant des matières premières, l'Australie, a fortement ralenti à 2,7 % par an au cours des trois derniers mois de 2022, selon de nouvelles données publiées mercredi.

 

Entre-temps, le pétrole brut a défié le rallye plus large des matières premières industrielles, chutant d'environ 1 % alors que de nouvelles données ont indiqué que les stocks américains ont augmenté beaucoup plus rapidement que prévu la semaine dernière et reflétant un excédent mondial de l'offre par rapport à la demande pour 2023 que la Russie - touchée par les sanctions occidentales suite à son invasion de l'Ukraine mais bénéficiant toujours de fortes exportations d'énergie - vise à compenser en réduisant sa production cette année.