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Que fait subir la déflation aux cours de l’or ?

La perspective des cours de l’or dans un environnement économique peu réjouissant…

« A mesure que le monde est de plus en plus familier avec un climat économique et financier sombre les investisseurs réalisent que la vie économique est loin d’être simple et que la croissance n’est pas quelque chose que les gouvernements et les banques centrales peuvent allumer ou éteindre », écrit Julian Phillips pour GoldForecaster.

De même pour toute les fabrications intelligentes d’outils pour mesurer l’inflation et la déflation, le public en général commence à réaliser que l’inflation et la déflation globales sont trop simplistes pour qu’on leur attribue plus qu’une « influence saisonnière ». La réalité est que vous pouvez avoir les deux à la fois.

La réalité est aussi qu’il y a des moments quand les voies déflationnistes, dans certains secteurs, rejoignent les voies inflationnistes dans d’autres, pour causer des damages économiques causés par le fait que tous deux sont destructrices [et non pas annulant l’un l’autre comme une addition d’un moins à un plus. Par exemple l’inflation à 2% avec la déflation à 2% n’est pas égale à 0%, mais les deux combinés ont un effet négatif de 4%]. C’est ce qui va bientôt se passer.

L’inflation aux Etats-Unis est à 2,4% par an (devant l’inflation alimentaire qui arrive après la sécheresse). La déflation des valeurs des actifs dans l’immobilier se ralentit mais le freinage de la vélocité de l’argent avec la baisse de la valeur des titres à intérêt fixe et une économie en perte de vitesse, se joignent ensemble pour saper la croissance, le future et la confiance. Avec un besoin désespéré pour une croissance économique de parer à l’impact négatif de l’inflation plus la déflation, l’échec de produire une résurrection économique semble plus probable, au jour le jour, pour indiquer une nouvelle récession. Puis un autre type d’inflation que l’inflation alimentaire arrivera.

C’est de l’inflation monétaire excessive, qui comme nous l’avons vu fait très peu pour aider à redémarrer la croissance. Elle retarde simplement la récession. En conséquence, la déflation qui agit sur les valeurs des actifs atteint aussi la valeur du billet dans votre poche. C’est alors que l’inflation s’envole vraiment pour tenter de compenser la déflation croissante.

Où en sommes-nous dans le processus maintenant ? Nous sommes encore au début d’une sérieuse récession avec la position monétaire de la Fed, qui, quoique très positive, n’a pas su produire de réelle croissance aux Etats-Unis. Le président Bernanke a dit la semaine dernière que le progrès pour la réduction du chômage serait probablement « lent et frustrant » et il a répété que la Fed était prête à prendre plus de mesures pour stimuler le redressement [économique], tout en s’abstenant de discuter les étapes spécifiques.

« L’économie américaine continue de se rétablir, mais l’activité économique apparaît avoir décéléré quelque peu pendant la première moitié de l’année », déclarait Bernanke au Congrès. La Fed est « prête pour prendre plus de mesures s’il le faut pour promouvoir un rebond économique plus fort », dit-il.

Bernanke a dit que la croissance est lente car l’investissement d’affaires se refroidit en réponse à la crise européenne (qui s’empire maintenant) et aux perspectives de resserrement fiscal aux Etats-Unis. Au même moment, les ménages se gardent de dépenser car le chômage reste élevé et les crédits deviennent difficiles à obtenir.

Le danger qui s'oppose à lui [Bernanke] maintenant en ajoutant plus d’assouplissement quantitatif est qu’il ajoutera plus de monnaie nouvellement créée, sans produire l’effet désiré d’augmenter l’emploi. L’effet net sera alors de déprécier la valeur de la monnaie elle-même.

La soi-disant « falaise fiscale » pousserait l’économie vers une « récession superficielle » en début d’année prochaine, affirme Bernanke. (A moins que le Congrès n’agisse, 600 milliards de dollars en augmentation de taxes et en coupes budgétaires devrait prendre effet automatiquement en début d’année prochaine).

Des effets négatifs additionnels résulteront de l’incertitude du public concernant les plans de dépense, ce qui inclut le plafonnement des dettes. La façon la plus efficace pour le Congrès d’aider à soutenir l’économie maintenant serait de travailler pour relever le défi fiscal de la nation d’une façon qui prendrait en compte le besoin pour une viabilité sur le long terme et la fragilité du redressement. Le président de la Fed a dit que les marchés financiers et l’économie de l’Europe « demeurent sous une énorme pression », et ceci crée « des effets de débordement » dans le reste du monde, les Etats-Unis inclus.

Ceci dit, les développements européens qui ont résulté d’une perturbation importante dans les marchés financiers internationaux constitueraient indéniablement des défis pour le système financier US et l’économie US », affirme t-il. C’est dans ce cadre que nous regardons maintenant pour la marche à suivre pour l’or et l’argent dans les jours qui viennent.

La définition de « déflation » est :

Alors que l’inflation a érodé la valeur de la monnaie, qui achète progressivement de moins en moins par unité, la déflation donne plus de valeur à la monnaie. Cela fait dépensé les particuliers et les entreprises probablement moins (les consommateurs parce qu’ils s’attendent à des prix encore meilleurs s’ils patientent et les entreprises car il est moins profitable de produire des marchandises ou des services qui amèneront un rendement réel plus bas). Ces facteurs peuvent s'entretenir mutuellement pour produire une spirale économique descendante, comme cela s’est produit lors de la Grande dépression.

Pour nous c’est sur-simplifier car cela ne dépeint qu’une facette de la déflation. Dans une économie mondiale, la définition a besoin de prendre en compte la valeur de chaque zone de devise souffrant de la déflation. Après tout la balance des paiements entre en jeu et à son tour la valeur internationale des devises souffrant des aberrations de la déflation et de l’inflation.

Rhona O' Connell du service de conseil sur les métaux précieux Thomson Reuters GFMS a mentionné dans son article récent que le livre "The Golden Constant" (écrit par Roy Jastram il y a plus de trente ans et récemment réédité en incluant du nouveau contenu par l’économiste Jill Leyland), dit qu’aux Etats-Unis on a recensé trois périodes de déflation et l’or a augmenté son pouvoir d’achat au cours de chacune d’entre elles, entre 44% (1929-1933) et 100% (1814-1830).

Veuillez noter que c’était à une époque où le cours de l’or était fixe et incapable d’augmenter. Ceci étant, le pouvoir d’achat des devises a baissé contre l’or. La leçon que nous en tirons est que bien que les contrôles du gouvernement fonctionnent, ils fonctionnent seulement jusqu’à un certain point et puis sont enfoncés par les forces du marché.

Les forces en place dans le monde de la finance pointent maintenant vers un tableau de plus en plus déflationniste. Si cela prend le dessus alors la déflation des liquidités accablera tout assouplissement quantitatif que produira la Fed. Si la Fed était alors bête assez pour imprimer à une vitesse qui suit la déflation accélérant, alors, cela créera simplement un environnement d’hyperinflation. Mais auront-ils le choix. Le même environnement aura lieu dans beaucoup de pays dans le monde développé mais à des moments différents et à une vitesse différente.

Le Conseil mondial de l’or (World Gold Council) a fait des études utiles sur cela via Oxford Economics qui a trouvé que l’or est utile pour les investisseurs dans divers scénarii économiques, pas seulement lors des périodes d’inflations élevés. Leur recherche a trouvé que bien que la déflation ait amené à une augmentation dans le dollar US elle a maintenu que l’impact négatif de la déflation sur les actifs traditionnels devrait probablement dépasser l’effet du dollar US et offrir une stimulation pour l’or.

En fait, l’analyse montre que l’or surpasserait les équités et l’immobilier dans un scénario de déflation.

De plus, un environnement dés-inflationniste (et au bout du compte déflationniste) donnerait plus de marge de manœuvre aux banques centrales pour le stimulus. Par exemple, le 5 juillet, la Banque d’Angleterre, la Banque populaire de Chine et la Banque centrale européenne ont agit de concert pour annoncer des mesures accommodantes en réponse aux chiffres d’une économie faible. Ces mesures accommodantes devraient alimenter davantage le risque d’inflation des prix à la consommation tout en fournissant un boost temporaire pour les prix des actifs et les flux de capitaux aux marchés émergeants. Nous pensons que si ces mesures échouent encore [comme elles l’ont fait jusqu’ici] les banques centrales forceront les maîtres politiques [malgré leur indépendance présumée] à imprimer plus de stimuli. C’est de cette façon que la déflation forcera l’inflation à une vitesse accélérée dans le paysage économique.

En outre, la dépendance apparente au soutien de la banque centrale pour une économie mondiale malade souligne la faiblesse chronique. Le poids combiné de l’incertitude et de l’espoir d’une action de la banque centrale maintiendra la volatilité des prix des actifs plus haute mais fera face aux dangers de déclencher l’inflation galopante sur le dos des pressions déflationnistes croissantes.

En ce moment, les pressions inflationnistes pourraient s’atténuer dans diverses régions, mais il y a des tendances sous-jacentes pour suggérer que le risque de la déflation a augmenté. Cet environnement difficile tend à être propice aux investissements en or.

La tentation attire les banquiers centraux parce que le niveau bas actuel de l’inflation a dégagé la voie pour davantage d’assouplissements monétaires et fiscaux. Tandis que la marge pour plus d’assouplissements quantitatifs et de soutiens fiscaux a augmenté les risques futurs d’inflation dans l’espoir qu’il agira comme catalyseur pour la croissance mondiale, ce qui pourrait se passer est que la voie pour le tourbillon de déflation croissante tempérée par l’inflation galopante baissera la valeur d’une devise sur une autre. Dans un tel contexte l’or et l’argent-métal refléteront les valeurs déclinantes des devises. Cela pourrait bien amener vers une augmentation positive de la demande pour l’or.

Si l’or est re-classé comme un actif de niveau I, la mise en équilibre des portefeuilles qu’il produirait [les devises baissent en valeur, l’or agit comme un contrepoids et augmente] devraient s’avérer être une force motrice pour la demande en or des banques commerciales, une force relativement nouvelle sur le marché de l’or.

 

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-- Article traduit par BullionVault.fr --

JULIAN PHILLIPS, de l’équipe de GoldForecaster.com, a commencé sa carrière sur les marchés financiers en 1970, après avoir quitté l’armée britannique. NB : cet article ne peut être reproduit sans l’accord de l’auteur et de Gold Forecaster.

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