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Les compagnies minières aurifères « devraient penser à l’impensable » concernant les cours de l’or

Les cours pourraient-ils baisser sous les coûts de production ?

Après la baisse des cours des métaux précieux en avril, les compagnies minières aurifères devraient « penser l’impensable » concernant les prix qu’ils peuvent s’attendre à obtenir de leur production, a affirmé la banque d’investissement Crédit Suisse.

Les investisseurs devraient aussi réévaluer leurs attentes concernant les cours de l’or et de l’argent, selon un rapport de recherche publié cette semaine par la banque.

« Pour les investisseurs et les producteurs, il est temps de penser à l’impensable. En pratique cela veut dire modéliser les effets qu’aurait une longue période de l’or à 1 300 dollars et l’argent à 17,00 dollars sur les portefeuilles, les marges d’exploitation et les flux de capitaux », selon le rapport.

La forte chute des cours en avril a touché un certain nombre de projets miniers aurifères, avec le plus grand producteur au monde Barrick Gold annulant au moins la moitié des dépenses d’un milliard de dollars sur les projets majeurs cette année.

Le plus grand producteur américain Newmont a rapporté des recettes au premier trimestre cette semaine de 71 cents de dollar par action, comparé à l’estimation moyenne des analystes à 76 cents de dollars l’action. Au cours du premier trimestre 2013, les « coûts moyens consolidés » déclarés de Newmont étaient équivalents à 758 dollars par once produite, soit une augmentation de 22% sur la même période l’an passé. Entre 2010 et 2012, les coûts d’exploitation ont augmenté de 40% révèle la compagnie.

Le mois dernier, le cabinet-conseil spécialiste des métaux Thomson Reuters GFMS a estimé avec ses mesures de coûts spécifiques (incluant les coûts d’exploitation et autre coûts comme l’administration), le coût par once moyen dans toute l’industrie minière aurifère était de 1 211 dollars l’once en 2012.

Cependant, « nous estimons qu’il est important de se souvenir qu’une chose différencie l’or des autres commodités, c’est qu’il peut être négocié sous les niveaux théoriques de support des coûts marginaux pendant une période considérable, et cela s’est produit dans le passé », a affirmé Crédit Suisse.

Les mineurs d’or se sont beaucoup trop concentrés sur l’augmentation de la production plutôt que les profits ces dernières années, a affirmé cette semaine le gestionnaire de fonds Evy Hambro, qui gère les fonds de commodités de BlackRock.

« Les mineurs d’or vont devenir une relique barbare sans le sous », a affirmé Hambro à Londres, faisant référence à la phrase utilisée par John Maynard Keynes pour décrire l’étalon or, bien qu’il note que certaines firmes ont écouté les actionnaires et ont promis d’augmenter les dividendes.

 

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