Les coûts des exploitations minières aurifères imposent un plancher de 1 150 dollars
Or : L’offre va décliner rapidement.
Les compagnies minières aurifères devront diminuer leurs réserves et leurs productions…
Les compagnies minières aurifères devraient imposer un plancher sous le cours du marché selon les gestionnaires de fonds et les analystes, car des coûts de production élevés forceront une baisse probable de la production.
Pendant la période haussière de douze ans, « les coûts ont grimpé beaucoup plus vite que ce que l’on avait réalisé », a affirmé Joe Foster du fond or américain Van Eck d’une valeur de 650 millions de dollars.
« Personne [au sein des compagnies minières aurifères majeures] n’avaient imaginé l’inflation des coûts jusqu’à ce qu’il soit trop tard », a estimé Foster, et avec les prix de l’or tombant de 30% en 2013, beaucoup de mines sont maintenant au seuil de rentabilité ou en-dessous.
Bien que prévoyant davantage de ventes par les investisseurs, plus le retour possible au hedging des compagnies minière en 2014, Nic Brown chez Natixis a déclaré « nous nous attendons à ce que les coûts de production (salaires, énergie, etc.) en hausse imposeront au final un plancher sous les cours de l’or ».
« Nous nous attendons à ce que ce processus commence quelque part aux alentours de 1 150 dollars l’once. »
Prévoyant plus de baisses des prix à venir, UBS a maintenant actualisé sa perspective de long terme sur les cours de l’or de 1 100 à 1 300 dollars l’once « du fait de la hausse des coûts ».
Bien qu’UBS convienne qu’« un retour au hedging [couverture de protection] par les producteurs » soit imminent (ajoutant potentiellement de l’offre supplémentaire aux marchés mondiaux alors que les compagnies minières empruntent de l’or pour les ventes forward aux cours actuels par crainte de nouvelles baisses à venir), UBS prévoit une baisse de 6% de l’approvisionnement aurifère mondial au cours de 2015, ce qui marquera le début de ce qu’ils pensent actuellement sera un déficit grandissant de l’offre sur la demande.
Pour 2018, les prévisions actuelles de la banque sont pour l’offre à 630 tonnes en moins que la demande, atteignant un total de 4 600 tonnes à un prix de 1 300 dollars l’once.
Ici en 2014, « c’est vraiment l’année pendant laquelle nous verrons les réserves [des compagnies minières aurifères] baisser dans tout le secteur », estime l’analyste Jorge Beristain chez Deutsche bank, alors que la direction est forcée de baisser la quantité d’or sous-terrain rapportée comme étant économiquement viable pour une exploitation minière dans le future.
« Les calculs des réserves ont été basés sur une série de suppositions [de prix et de coûts] qui ne sont pas tenables dans l’environnement actuel », a affirmé Beristain.
En l’état, « très peu de compagnies aurifères font des profits importants », ont indiqué la semaine dernière à Bloomberg TV les gestionnaires d’actif Evy Hambro du fond minier mondial Blackrock, d’une valeur de huit milliards de dollars.
Avec des prix plus bas forçant maintenant la baisse des coûts et une prudence accrue pour les prises de décisions de M&A, « si cette tendance d’une meilleure direction continue, l’offre commencera à décliner rapidement », a affirmé Hambro, alors que les projets couteux sont retardés ou mise au placard.
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