Les conférences sont le bon endroit pour les rumeurs
Moins de participants aux marchés, moins de liquidité.
La semaine de la bourse London Metals Exchange a commencé lundi, ici à Londres, et a offert la chance pour deux sources de se confier à Reuters, et de déclarer que le conglomérat japonais Mitsui ferme ses divisions de négoce des métaux à Londres et à Hong Kong.
Qu'importe si la semaine du LME concerne vraiment les métaux de base. Le LME veut offrir plus de services sur les métaux précieux. Elle est en charge du platine et du palladium déjà. Les mêmes personnes tradent du cuivre utile et de l’or inutile.
La rumeur a maintenant été confirmée. La société mère Mitsui & Co. met en cause la profitabilité ou du moins son manque de profitabilité. Les commentateurs et les journalistes notent la surveillance des régulateurs comme facteur. Nous notons encore qu’un cas d’un trader arnaquant un client sur un jour a jusqu’ici était prouvé dans tout le marchés des grossistes des métaux précieux. C’est un vote de confiance formidable. Mais les régulateurs continuent de réguler partout, ajoutant des tracasseries et des coûts, que les firmes ou l’industrie soient « coupables » ou non.
Les prix bas, le négoce amoindri, les examens des régulateurs et les suspicions concernant le comportement des traders ne montrent pas de signes de faiblesse. Donc nous devrions nous attendre à plus de rumeurs qui deviendront des faits car d’autres faiseurs de marché quittent les métaux précieux. Ces rumeurs commencent d’abord dans les pubs de Londres lors de la semaine du LME, puis dans l’hôtel Hilton de Vienne où tout ce beau monde se retrouvera à n’en pas douter ce weekend pour la conférence de la LBMA.
Revenons sur un point important :
Cette tendance n’est pas une bonne nouvelle pour les traders actifs. Les marchés ont besoin de faiseurs de marché désireux de coter des prix fermes pour l’achat et la vente et plus il y en a, mieux c’est. Moins il y a de participants et moins il y a de compétition, plus il y a des écarts de négoces ou spread importants et moins il y a de volumes de trading.
Un autre point important à rappeler :
C’est aussi une mauvaise nouvelle en termes de coûts et de liquidités pour les investisseurs de long terme. Les spreads les plus larges sur le marché de gros risquent d’impacter les prix de détails, que ce soit directement ou en endommageant les marges des détaillants.
Mais la douleur engendrée par ce cycle des commodités, comme pour tout cycle, est nécessaire pour nettoyer le fond et atteindre la prochaine poussée vers le haut. Ce n’est que quand la patience nous abandonne et que les gros participants laissent tomber que les vrais points bas peuvent apparaître.