L’or, la confiance et l’indépendance (1ère partie)
Pourquoi les banques centrales détiennent de l’or ?
Réponse : à cause de la confiance et de l’indépendance qu’il procure.
« Foi et religion », a affirmé Edel Tully d’UBS, la banque suisse d’investissement et de métaux précieux.
« « C’étaient des thèmes clé », a-t-elle indiqué résumant mardi dernier la conférence de la LBMA à Rome de cette année », écrit Adrian Ash de BullionVault.
Nous ne pouvions pas ignorer ces problèmes, lors de la rencontre des 700 délégués pour la conférence annuelle de l’association des professionnels des métaux précieux. Tout actif qui ne paie pas de revenus et qui a vu son cours baisser pendant plus de deux ans apparait comme un investissement basé sur les prières plus que sur la logique.
Au lieu de « foi et religion », cependant, nous avions déjà griffonné « confiance et indépendance » comme thèmes principaux de la conférence de l’association. Car là où Docteur Tully entendait des murmures de croyance éternelle (en dieu, des dieux ou en l’or) nous devions vraiment couvrir nos oreilles pour les cris trop humains sur les sécurités et la souveraineté, la confidence et la liberté.
L’or a formé un triangle avec ces idées tout au long de l’histoire. La confiance et l’indépendance ont de nouveau rencontré l’or à Rome la semaine dernière. Car la foule moderne d’aujourd’hui de contribuables, de fonctionnaires, de prêteurs, de traders, de grands prêtres et le reste ont encore besoin d’avoir confiance en l’un l’autre mais aussi demandent l’indépendance. La façon dont l’or et l’argent sont traités évoque la confiance des gens en l’un l’autre et leur liberté d’agir comme ils l’entendent.
Prenez les banquiers centraux. Ils ont tendance à vendre de l’or quand il est bon marché, et à acheter ou conserver le métal jaune lorsqu’il est cher. « Ceci », comme l’a justement remarqué Terence Keeley de Blackrock, « n’est pas la façon de diversifier votre portefeuille ».
Activités du secteur officiel liées à l’or entre 2002 et 2012
Mais l’or des banques centrales permet bien plus que de lisser les rendements ou d’améliorer votre frontière efficiente. C’est l’indépendance, même si l’indépendance met en doute la confiance de la banque centrale en d’autres institutions. Les institutions comme, l’union monétaire pour laquelle vous travaillez publiquement à approfondir et à développer.
Les six banquiers centraux actuels ou anciens présents au forum de la LBMA n’ont pas osé le dire en ces termes. Rien de si évident n’a filtré. Mais il ne fallait pas de traduction instantanée pour entendre ce qui était dit.
« La confiance est l’actif le plus précieux des banques centrales », a indiqué le keynote speaker Salvatore Rossi de la Banca d'Italia. Il semblait suggérer que l’or arrive juste en second. Et au regard de l’histoire récente de l’Italie avec l’or, cela semble soutenir la confiance du public envers la banque centrale. Car l’or soutient simplement l’indépendance de la banque envers le gouvernement, comme l’a annoncé Rossi.
« Je n’ai pas besoin de vous rappeler le rôle unique de l’or dans les réserves des banques centrales », a affirmé Rossi, rappelant les 700 délégués que l’or « est unique parmi les actifs à risque » car il n’est « émis » par personne. Donc il ne porte aucun passif et n’as pas besoin de contrepartie pour sa valeur intrinsèque.
Le directeur général de la banque centrale d’Italie a souligné les « raisons psychologiques » pour le rôle important de l’or. Tout comme Clemens Werner de la Bundesbank, le second plus grand propriétaire d’or au monde après les Etats-Unis. Plus de 40 ans après le dernier souffle de l’étalon or et 80 ans après que ce système monétaire ait vraiment explosé, il a cité « la confiance » et « la prudence » comme les grandes raisons pour continuer de détenir de l’or.
Rossi a continué en indiquant que l’or augmente la résilience dans les réserves des banques centrales en général, augmentant quand les autres actifs à risque plongent. L’or « sous-tend l’indépendance de la banque centrale » envers le gouvernement. Comment, Rossi ne nous l’a pas dit. Mais avec Silvio Berlusconi tentant de détruire le gouvernement à deux pas d’ici, l’argument était assez évident si vous connaissez l’histoire récente de l'Italie.
Il Cavaliere s’en était pris à l’or de la Banca d’Italia en 2009. Il n’a pas été bien reçu. Les amis de la banque centrale à la BCE ne l’ont pas bien reçu non plus. Essayer de taxer les profits non réalisés sur l’or de la banque centrale était illégal sous le traité de l’euro, enfreignant l’indépendance critique de la banque que les banques centrales doivent retenir. Le gouvernement de la banque centrale italienne Mario Draghi est depuis devenu le président de la BCE. Donc sa position contre la tentative avortée de Berlusconi de se saisir de l’or était un bon exemple pour la façon dont la BCE pourrait considérer ses réserves d’or aujourd’hui.
Aucune portion de l’or de l’Allemagne ou de l’Italie n’est à vendre aujourd’hui. Alexandre Gautier a affirmé la même chose en parlant de la réserve de métal jaune de la France. La Banque de France disait la même chose à la fin des années 1990, seulement pour sortir des rangs et profiter de l’augmentation des cours au début des années 2000. Gautier a aussi discuté la semaine dernière à Rome du trading et des prêts, mais seulement pour dire que ce premier est maintenant très limité, alors que les derniers sont hors de portée. Pas tant que les emprunteurs d’or proposent un nantissement. Ce qui est improbable mais nécessaire maintenant (comparé à il y a dix ou quinze ans, quand l’or de la BCE faisait fureur) « l’environnement est totalement différent. Je ne suis pas sûr qu’il pourrait être acceptable pour un prêt d’un an avec nantissement ».
Ce qui nous ramène à la confiance… La suite dans la seconde partie de cet article.
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