L’or dans les toilettes
Littéralement, on tire la chasse d’eau sur l’or qui se retrouve dans les égouts de Londres.
C’est du moins ce qu’affirme une étude de l’Université de Cardiff concernant l’eau de la Tamise.
Les eaux usées en provenance de l’eau de Londres qui sont brulées avant d’être re-déversées dans la Tamise ont un contenu en or constamment élevé, apparemment.
De retour en dessous des 1 080 dollars l’once au cours spot d’aujourd’hui, les cours du marché de l’or sont vraiment dans la cuvette des toilettes pour les traders de la City de Londres et les gestionnaires de fonds.
Les cours de référence mondiaux, ou les prix de l’or de la LBMA, ont atteint ce matin les 1 080,80 dollars l’once à Londres. Il s’agit d’à peine 75 cents au-dessus du point bas atteint fin juillet.
D’autres actifs n’ont en revanche jamais été plus attractifs. Ce qui tend à être le cas quand l’or fait des gros plongeons.
Les prix de l’immobilier britannique par exemple n’ont jamais été si élevés, selon les chiffres du gouvernement publiés aujourd’hui.
Le marché des actions aux Etats-Unis écrase l’or aussi selon cette vidéo de Bloomberg, avec un graphique du ratio Dow/ or. Il conclut que l’ingénuité humaine dépasse le morceau de métal inerte.
C’est peut-être vrai. Vous pourriez aussi regarder le présent comme un résultat du passé, plutôt que comme un guide du futur.
Les investisseurs dans l’immobilier du Royaume-Uni, par exemple, font face à une économie ralentissante, plus un déclin des influx des acheteurs étrangers, plus un bond de l’offre pour satisfaire les pénuries de logements toujours décriées.
Les actions US subissent maintenant la pire ampleur depuis l’éclatement de la bulle DotCom, selon les analystes de Goldman Sachs.
Seuls cinq super actions ont compté pour l’avancée de l’indice S&P500 jusqu’ici en 2015. Les autres 495 actions ont perdu de la valeur ou sont restées plates.
Les agents immobiliers britanniques sont toujours haussiers, bien sûr, et Goldman est optimiste pour les actions. Gardez le cap pour les équités, a conseillé la banque d’investissement. Il n’y a rien à craindre...
C’est peut-être vrai. Ou, alors, les nouveaux plongeons des prix du cuivre, du pétrole brut, de l’argent et d’autres commodités indiquent que les problèmes se profilent à l’horizon pour l’industrie et donc pour les salaires, la demande, les dépenses et les investissements.
L’énorme dette des entreprises aux Etats-Unis pourrait inquiéter les haussiers sur les actions.
Les firmes non financières ont emprunté 1,5 milliard de dollars en une seule semaine.
Mais l’ingénuité humaine a catégoriquement su battre l’or.
Peut-être que pour les sociétés américaines l’humanité peut maintenant trouver un moyen de repayer les dettes record tandis que les revenus diminuent. Les ménages et les banques n’ont pas su le faire lors de la dernière crise financière.