L’extraction minière de l’or devrait décliner
L’exploration australienne va cependant rebondir.
Des données nouvellement publiées montrent une reprise de l’exploration minière aurifère dans le second pays producteur d’or au monde, l’Australie. La production mondiale devrait rester plate ou baisser en 2017 car moins de dépenses pour l’exploration signifient moins de nouveaux projets à venir.
Le financement de l’exploration minière aurifère dans le monde a coulé de deux tiers entre 2010 et 2015.
Tout au long du premier trimestre de 2017, la production minière de 764 tonnes a peu changé par rapport à la même période l’an d’avant, à 767,8 tonnes, confirme le Conseil mondial de l’or dans son dernier rapport. Cela confirme leur point de vue que la production restera généralement stable avant de se réduire.
Ayant atteint un plateau ces dernières années, la production minière va bientôt rentrer dans une période de déclin, selon les analystes du World Gold Council.
Le taux de croissance s’est divisé par deux chaque année ces trois dernières an, en partie parce que la production de nouvelles mines a ralenti et nous nous attendons à ce que la production se contracte en 2017, convient le cabinet-conseil spécialiste Thomson Reuters GFMS dans son rapport Gold Survey 2017.
La chute des prix des commodités a commencé il y a cinq ans et a amené l’industrie à abaisser ses dépenses liées à l’exploration à partir d’un montant record de 6 milliards de dollars US en 2012 à moins de 2 milliards de dollars en 2015.
En outre, les explorateurs miniers aurifères ont eu à dépenser plus d’argent pour trouver de nouveaux dépôts, avec la baisse des coûts forçant une chute des explorations greenfield de nouveaux territoires, avec une attention particulière concernant l’expansion des projets existant et des dépôts connus, a indiqué le Financial Times.
Les extractions en Australie ont maintenant rebondi, avec environ 117 millions AUD dépensés dans les nouvelles explorations le premier trimestre de 2017. Il s’agit d’un pic de quatre ans selon de nouveaux chiffres publiés par le Bureau des statistiques australiens.
Découvertes majeures de fillons d'or et dépenses d'exploration aurifère.
Ce rebond a aussi vu 669 applications de programmes de travaux (POW) déposées au département australien des minéraux et de l’énergie les trois premiers mois de l’année (une augmentation de 50% par rapport au trimestre précédent et le second plus grand total sur trois mois depuis 2009).
"J’ai postulé pour un POW l’an passé et il a été approuvé en quelques jours. Un autre est revenu le jour même", a indiqué le géologue principal John Harris.
Mais cela fait six semaines maintenant ce qui veut dire que beaucoup de gens veulent travailler, veulent forer, aller sur le terrain faire des études. Il y a de l’argent qui est dépensé.
L’exploitation minière est le moteur de la croissance économique australienne autant que l’on s’en souvienne, stimulant une croissance du GDP de 3,6% par an en moyenne pendant la majorité du siècle, selon le journal britannique Daily Telegraph.
L’offre totale mondiale de l’or a atteint une moyenne d’environ 4 000 tonnes par an depuis 2005. Elle inclut l’or recyclé et la vente de productions protégées ou hedged contre les changements des cours. De tout cela, la production minière compte pour deux tiers environ, s’étant accrue de 2 470 tonnes en 2005 à plus de 3 200 tonnes en 2016.
L’Australie est devenue la destination la plus importante en termes de sites actifs d’exploitation, suivi du Canada et de l’Amérique latine, a indiqué Mining Weekly. « Il y avait 1 930 sites d’explorations en 2015, cont 24% ou 463 étaient en Australie ».
« Je n’ai aucun doute sur la reprise de l’industrie minière australienne », a indiqué l’analyste minier Tim Treadgold.
Nous revenons probablement à environ 20% du pic de 2012, convient l’analyste John Harris.