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Forbes voit l'or à 3 000 $

En euros, le métal jaune a atteint un maximum

à plus de 720 euros la semaine dernière.

En dollars, le seuil psychologique des 900 $ l'once a été franchi et tient au moment où j'écris ces lignes.

Au dénouement de cette crise, l'or pourrait atteindre 3 000 $, selon le magazine financier américain Forbes.

Le métal jaune ne se comporte plus seulement comme un banal anti-dollar, car le billet vert se tient relativement bien par rapport aux autres monnaies, écrit Simone Wapler pour L'Edito Matières Premières & Devises.

Les perspectives d'inflation sont pour l'instant lointaines, les marchés actions, l'immobilier et les matières premières étant encore sous le coup de la déflation.

Ce n'est pas non plus les demandes de l'industrie et de la joaillerie qui poussent les cours. Les ventes d'or de bijouterie d'Abu Dhabi reculent de 70% depuis le début de l'année.

Que se passe-t-il donc ?
Eh bien, il semble que l'or soit sur la voie de la remonétarisation.

Ce sont bien les investisseurs -- des particuliers et des professionnels -- qui cherchent à protéger leurs capitaux et poussent les prix.

Ces investisseurs arrivent même à compenser l'effet des ventes gouvernementales. La Banque centrale européenne s'est ainsi délestée de 2,35 tonnes la semaine dernière. Cependant, des rumeurs donnent la Banque centrale chinoise acheteuse.

Forbes parle de 3 000 $ l'once
Nous avons plutôt en vue les 1 800 euros. Ce chiffre résulte de la comparaison de l'augmentation de la masse monétaire déclarée par la BCE et de l'augmentation du produit intérieur brut, la somme des richesses produites dans la Zone euro. Depuis plusieurs décennies, masse monétaire et richesse produite ne croissent pas à l'unisson.

Un an et demi après l'éclatement de la crise, le monde financier ne sait toujours pas mesurer ses pertes, constate le public. L'idée des bad banks, ces dépotoirs d'actifs pourris, revient sur le tapis. Georges Soros estime que le total des actifs pourris pourrait s'élever à 30 000 milliards de dollars. Les investisseurs prennent peur.

Mon conseil ?
Renforcez-vous en métal jaune en cas de repli et envisagez de rentrer à nouveau sur les minières aurifères.

Simone Wapler est analyste, journaliste et ingénieur de formation. Elle a déjà contribué à des publications telles que Le Point, Enjeux, Les Echos, Chart's... Spécialisée dans les valeurs industrielles, les matières premières, les énergies, l’or, les minières Simone Wapler est passionnée par et les investissements « tangibles ». Elle analyse chaque mois le secteur aurifère et les marchés étrangers dans la lettre d'investissement Vos Finances - La Lettre du Patrimoine et elle intervient régulièrement dans l'Edito Matières Premières ou dans différents rapports d’investissements.

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