Explosion de la contrebande d’or au Japon
Taxes de revente de 8% et rabais mis en cause pour l’envolée des crimes liés à l’or à Fukuoka…
La contrebande d’or au Japon a de nouveau bondi selon les médias locaux, avec les syndicats de yakusa maintenant rejoins par les amateurs exploitant la marge de profits offerte par l’offre illégales et contrecarrant le système fiscal du pays.
Le Japon a augmenté en avril 2014 sa taxe de consommations sur les biens et services pour la première fois en 17 ans, passant d’un taux de 5 à 8%. Chose unique dans les règlements fiscaux dans le monde, les propriétaires d’or peut recouvrir les coûts de la taxe lorsqu’ils vendent via les boutiques de métaux précieux spécialisées.
Entre juin 2013 et 2014, les autorités japonaises ont saisi seulement 8 cargaisons d’or passées en fraude, mais le nombre a explosé à 177 en douze mois, jusqu’en 2015, puis 294 entre juin 2015 et 2016. La perte possible en revenus fiscaux atteint les 610 millions de yens japonais (environ 5,5 millions de dollars US), selon le Bureau des tarifs et des douanes du ministère des finances.
Une hausse supplémentaire de la taxe de consommation jusqu’à 10% prévu pour cette année a été retardée jusqu’à avril 2019.
Les douanes japonaises ont saisi leur plus grande contrebande en juin 2017, avec la découverte de 206 kg d’or d’une valeur de 930 millions de yens japonais (8,4 millions de dollars US) dans un port de pêche de l’île du sud du Japon, Kyushu.
Proche de la Corée du sud, par voies aériennes ou marines, la plus grande ville de Kyushu, Fukuoka, est le centre de l’activité des yakuza et est aussi devenue la capitale japonaise de la contrebande d’or.
Les gangs dans tout le pays sont désespérés d’obtenir une nouvelle rentrée d'argent après que la police ait commencé à étouffer leurs sources de revenus les plus traditionnelles il y a de cela cinq ans, a indiqué Jake Adelstein, auteur de Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan.
« Les gangs dominant dans le sud du Japon ont clairement reconnu les opportunités qu’offrait l’or », a ajouté Adelstein.
Les arrestations ont été multipliées par 40, selon un article du New York Times, mais parmi les contrebandiers figurent aussi beaucoup d’amateurs qui travaillent comme transporteurs.
Un couple de contrebandiers a admis avoir fait 56 allers retours vers Hong Kong et vers l’Australie selon les douanes locales.
L’un des groupes d’escrocs a été organisé par une ménagère de 66 ans, selon la police.
Ceux qui sont arrêtés sont généralement accusés d'évasion fiscale, et encourent une amende maximale de 90 000 dollars US.