En Europe, que nous disent les indicateurs de confiance ?

La confiance des industriels et des consommateurs s’est améliorée

" Dans l’Union européenne et dans la zone euro, les indices de confiance s’améliorent. Dans les deux zones, l’ESI (Economic Sentiment Indicator) s’est repris en février, pour le deuxième mois consécutif ", écrit Eberhardt Unger pour la Quotidienne d'Agora.

Signe d’un retournement de tendance ?

 

Figure 1 : Indicateur de sentiment économique

L’amélioration a été générale dans tous les secteurs à l’exception du secteur des services. L’ESI s’est particulièrement repris dans les grandes économies, les plus fortes hausses ayant eu lieu en France et en Italie. Toutefois, concernant l’Italie, la hausse étant partie d’un niveau très bas, l’indice reflète toujours une contraction des activités économiques. En Espagne, on constate qu’au final une stabilisation reste possible.

Si on regarde dans le détail, la Commission européenne constate que, corrigée des variations saisonnières, la confiance des industriels et des consommateurs s’est aussi améliorée. La hausse de la confiance chez les industriels est due à trois facteurs : le carnet de commandes, la production à venir et les stocks disponibles. A contrario, les perspectives sur l’emploi et les commandes à l’exportation ont été des freins.

 

Figure 2 : Taux de chômage dans la zone euro

La confiance des consommateurs, en dépit d’une légère amélioration, est toujours en territoire négatif. En ce qui concerne les secteurs de la vente de détail et de la construction, malgré une légère amélioration, l’indice de confiance reste sur un niveau bas. Pour le secteur des services, la confiance a un peu diminué.

Au final, les dernières enquêtes de la Commission laissent penser que le développement économique sera très différent d’un pays à l’autre de la zone euro. A l’heure actuelle, on peut s’attendre à une stabilisation de la situation économique dans les pays nordiques. D’autre part, bien que dans les pays périphériques de la zone euro les indicateurs restent à un niveau très faible, l’amélioration des conditions générales devrait contribuer à ralentir le mouvement de baisse et permettre d’espérer, dans ces pays du sud, une stabilisation.

Conclusion : l’amélioration actuelle des indicateurs avancés ne repose, en fait, que sur des “espoirs”. Elle est basée sur un sentiment de confiance, et un climat, qui peuvent disparaître aussi vite qu’ils sont apparus. Ainsi, pour le moment, une seule sage prévision pour le PIB : stagnation.

 

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