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Brexit : Tout le monde a le même plan A

Quel est votre plan B ?

Est-ce que la Fed US a un plan B prêt au cas où la reprise des Etats-Unis et la création d'emplois cessent ?

Apparemment non.

Il semble probable que le taux neutre de moyen terme, le vrai taux fédéral fixé sur le plein emploi et l'inflation à deux pourcent, pourrait être très bas.

Plan A et Plan B

C'est ce qu'a affirmé vendredi Lael Brainard de la Fed US. Le nouveau cerveau de la banque centrale américaine pour 2016 s'est exprimé après que les derniers indicateurs publiés vendredi ont montré la pire croissance de la création des emplois US depuis la fin 2010.

La politique de long terme reste la même que la croissance soit plus forte, plus faible ou entre les deux.

Les taux d'intérêt bas sont là pour rester.

En zone euro, les gouvernements n'ont apparemment pas de plan B en place si les britanniques votent dans deux semaines en faveur d'un Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne).

"Parler d'un plan B implique qu'il y aurait un plan", a indiqué jeudi dernier à Bruxelles le président de l'Eurogroup Jeroen Dijsselbloem. "Il n'y en a pas. Nous verrons ce que l'on va faire le 24 juin", a-t-il conclut. Les 23 juin est le jour du référendum outre-manche.

Arrogant ou stupide ?

Les deux bien sûr. Dangereux aussi si le consensus économique n'est pas loin de la réalité de l'impact d'un Brexit sur la confiance, les dépenses, les investissements et la croissance.

La Banque centrale européenne ne se fie pas qu'à la chance au moins. Il y a un mois, elle a apparemment demandé aux banques de la zone de la monnaie unique d'expliquer leurs préparations dans le cas d'une sortie de l'Union de la Grande-Bretagne.

L'on peut deviner comment le plan A sera adapté en cas de vote pour sortir de l'Union Européenne. Ce ne sera que le même plan B comme d'habitude. 

Les taux d'intérêt bas sont là pour rester.

Au Royaume-Uni, les gestionnaires de fonds affirment qu'ils observent et observeront les sondages d'opinion, les spéculations et le résultat de très près. L'humeur de ceux qui se rendent aux urnes pourrait indiquer une opportunité sur le marché obligataire.

Un Brexit rendra le marché des obligations d'état britanniques très volatil, a affirmé un gestionnaire de fonds de la City à Londres.

Il pourrait y avoir des opportunités incroyables d'ajouter des gilts (bons britanniques) à mon portefeuille lors des premières semaines si nous sortons, a-t-il ajouté.

Mais déjà aujourd'hui, l'économie britannique n'est pas aussi brillante que ce que l'on nous a fait croire, a indiqué un autre gestionnaire de fonds, qui se prépare aussi à plus d'achat de bons d'état.

Si le vote du Out (sortie) l'emporte, la Banque d'Angleterre reprendra le Quantitative Easing (QE) ou assouplissement quantitatif. Ce serait positif pour les gilts [car les prix vont augmenter et donc] les taux de rendement vont diminuer, a continué ce gestionnaire.

Les taux d'intérêt vont baisser, en d'autres termes, si les britanniques optent pour le Brexit. Cette baisse sera aidée par un recul de la croissance, ce qui conduira les gestionnaires de fonds à trouver refuge dans les obligations d'état.

Ces gestionnaires diront sans doute la même chose dans le cas d'une victoire possible de Donald Trump aux élections américaines en novembre. Ou dans le cas du risque d'un ralentissement économique de la Chine qui s'aggrave.

Les gestionnaires d'argent dans le monde entier ont déjà dépensé les capitaux de leurs clients en achetant tellement de dettes d'état, poussant les prix toujours plus hauts, qu'ils ont poussé les taux de rendements à la baisse, vers de nouveaux plus bas historiques.

Lundi passé, le monde offrait un nouveau plus bas record des taux de rendement pour les obligations d'état. Car le fait est que les gestionnaires d'argent, comme les banques centrales et les politiciens, ont pour plan B exactement la même chose que le plan A.

Des taux d'intérêt toujours plus bas.

Les politiciens, les technocrates et les gestionnaires de fonds devraient passer cinq minutes à réfléchir à une alternative.

Peut-être que les épargnants, les directeurs d'entreprise et les investisseurs devraient aussi y réfléchir.

Et ils devraient se demander ce qui arriverait à la pile de dettes d'état, de dettes d'entreprise et de dettes des ménages si les taux d'intérêt prenaient tout le monde par surprise.

Toute cette dette, souvenez-vous, est le crédit d'un prêteur. En dehors du marché des actions ou des actifs physiques, en fait, quasiment tout l'investissement que vous faîtes aujourd'hui dépend de la valeur et du remboursement d'un emprunt qui vous est maintenant dû.

La diversification est bien sûr cruciale si vous voulez accroître et sécuriser votre patrimoine. Mais en ce moment, quasiment tout le monde a ses œufs empilés dans un même panier très fragile…

Les taux d'intérêt bas sont ici pour durer.

 

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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