Acheter un logement ou louer... et l’or dans tout ça ?
Revenus du capital et du travail, plus de l’or.
Acheter ou louer ? Être propriétaire est de loin plus intéressant que d'être simple locataire. Du moins, de l’autre côté de la Manche, au Royaume-Uni. Et la direction de la politique monétaire que la Banque d’Angleterre sera, semble-t-il, celle que prendront les autres banques centrales.
L’inflation du coût de la vie britannique a ralenti le mois dernier à seulement 1,5%. Donc les taux d’intérêt ne sont pas prêts d’augmenter. L’objective du taux des prix à la consommation établie par la Banque d’Angleterre est de 2,0% annuel. Et la banque fera tout ce qu’elle peut pour y parvenir. Surtout avec la hausse de la livre sterling sur le marché des changes menaçant le peu de croissance d’exportations que nous avons eu depuis le krach financier.
Inflation britannique sur dix ans. Source : Office for National Statistics
Le niveau bas record de l’inflation était toujours plus important que le taux moyen de croissance des salaires. Plus important de deux fois, en fait. Donc plus de gens travaillent plus d’heures qu’avant pour gagner un rendement sur leur temps qui se contracte doucement.
En gros, plus on travaille, moins on gagne en termes réels.
Qu’en est-il de l’inflation dans le coût de l’immobilier ? Le prix du logement britannique moyen a bondi de 9,9% annuel en avril. C’est 14 fois la vitesse de croissance des revenus moyens.
Effectivement, avec le salaire moyen à Londres d’environ 620 livres sterling par semaine, le logement moyen londonien rapporte plus de deux fois, selon nos calculs. C’est presque 1 470 livres par semaine, au cours des douze mois précédents le mois de mai.
Thomas Piketty, et Karl Marx avant lui, ont raison. A cause des taux à zéro et du crédit qu’ils pompent dans l’immobilier, faire de l’argent rapporte de l’argent, posséder un capital rapporte plus que de travailler. Et grâce à la lente et douce dépression d’aujourd’hui, « le travail est pour les idiots ». Posséder un capital est la réponse, selon les données britanniques d’aujourd’hui, que l’on aime ou pas.
Est-ce que les métaux précieux comptent comme capital dans ce retour aux valeurs victoriennes ?
Prix de l’immobilier à Londres et les cours de l’or.
Le prix du métal tend à glisser alors que le statut de valeur refuge de Londres (ou l’obsession avec l’immobilier) repart très fort après 2011.
Ces dix dernières années, la brique londonienne a apporté 413 livres par semaine avec un prix de départ à 270 000 livres, et atteignant les 485 000 livres au printemps. L’or a augmenté de 1 280 livres par semaine au cours du temps, culminant à 1,35 million de livres en 2011 et 2012.
Ces deux revenus sont simplement des gains de comptables, bien sûr, à moins que vous ne les encaissiez. Et la question à se poser et quel niveau atteindre avant de laisser passer une bulle entre vos doigts pour en agripper une autre ?