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Ne faites pas d'allers-retours sur l'or !

L'or perd du terrain.

Etes-vous tenté de sortir de l'or maintenant... et d'y revenir une fois ce creux dépassé ?

Oubliez ça. N'essayez pas de faire des allers-retours. Parce que vous ne pouvez pas savoir exactement quand la tendance va reculer... ou quand elle va au contraire exploser à la hausse, écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.

Si vous voulez tirer parti d'une grande tendance, vous devez y entrer et rester investi... en prenant une approche de très long terme. Dans le cas du marché haussier de l'or, par exemple, il pourrait s'écouler des années avant que vous touchiez le gros lot final.

Si vous essayez d'anticiper la tendance d'une année sur l'autre, vous êtes quasiment assuré de perdre de l'argent... et de manquer les vrais profits. Parce que vous allez vendre... suite à quoi le prix va grimper. Vous vous jurerez de vous repositionner lors du creux suivant. Mais un vrai marché haussier ne vous donne jamais le creux que vous attendez. Les prix baissent... vous hésitez, en espérant vous positionner au plancher... et voilà que le cours remonte ! Le prix ne tarde pas à être bien plus élevé que celui auquel vous avez vendu. Vous vous en mordez les doigts. "Je ne peux pas racheter à un tel prix", vous dites-vous. Vous attendez... et le marché haussier continue sans vous.

C'est pour ça que les spéculateurs gagnent rarement de vraies sommes durant un grand marché haussier. Celui qui rafle la mise, c'est celui qui s'est positionné tôt... et est resté jusqu'au bout. Imaginez que vous ayez essayé de faire des allers-retours durant le grand marché haussier des actions de 1982-2000, par exemple. Vous auriez très probablement vendu en chemin... prenant du retard... tandis que ceux qui restaient investis décuplaient leur capital.

Donc ne soyez pas tenté de vendre. Achetez. Gardez. Soyez heureux.

Et soyez prêt à attendre -- pendant des années si nécessaire -- l'effondrement du système monétaire et la hausse de l'or à 3 000 $ l'once -- ou plus.

C'est une chose qui semble acquise. Mais attendez... que voyons-nous là ?

Les dernières nouvelles du US News & World Report :

"Par le biais de mesures agressives destinées à tenir les promesses électorales de réduction du budget fédéral, les républicains siégeant à la Chambre des Représentants US ont révélé un plan spectaculaire visant à éliminer 2 500 milliards de dollars de dépenses sur les 10 prochaines années. Terminé les subventions à Amtrak, les gros chèques pour la Corporation des services juridiques ou les bourses nationales pour les arts, ainsi que 900 millions de dollars environ pour la gestion de la réforme du système de santé du président Obama".

"De plus le 'projet de loi de réduction des dépenses de 2011' proposé par les membres du Comité d'études républicain conservateur, présidé par le représentant de l'Ohio Jim Jordan, réduirait les dépenses actuelles consacrés aux programmes autres que la défense, la sécurité nationale et les vétérans de l'armée aux niveaux de 2008, éliminerait le contrôle fédéral de Fannie Mae et Freddie Mac, réduirait la main-d’oeuvre fédérale de 15% par attrition, et économiserait 80 milliards de dollars en bloquant la mise en place du programme Obamacare".

Hé bien, voilà pour les républicains ! Ils essaient de gâcher notre plaisir. Ils tentent enfin de "faire un Volcker". Ce sont des durs, hein ? Ils ne rigolent pas avec les dépenses. Vous voyez, Francis Fukuyama avait tort ; ils ont de l'appétit pour résoudre les vrais problèmes des Etats-Unis, en fait. Et voilà pour le marché haussier de l'or ! Le métal jaune verra probablement son prix chuter durant les 25 prochaines années... tout comme il l'a fait après que Paul Volcker a repris le contrôle de l'inflation en 1979.

Sauf que... 2 500 milliards de dollars, ça semble faire beaucoup d'argent. Mais ils sont répartis sur plus de 10 ans. Ce qui ne fait que 250 milliards de dollars par an. Et le déficit budgétaire américain cette année est censé dépasser les 1 000 milliards de dollars.

Donc... à moins que nous ayons manqué quelque chose... même ces réductions ne sont qu'un quart de ce qu'elles devraient être pour remettre le budget à l'équilibre.

D'accord... vous dites-vous sans doute... qu'est-ce qu'un peu de déficit ? Mais à 750 milliards de dollars, c'est toujours un déficit de 5% du PIB US, même si ces réductions étaient 100% efficaces. Et si l'économie ne se développe qu'au taux de 3% ou 4% du PIB... comme l'a prédit Ben Bernanke... ça signifie que la dette en tant que pourcentage du PIB croît encore aux Etats-Unis.

Bill Bonner est le fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information confidentielles – probablement l'une des plus brillantes au monde. Auteur de la lettre e-mail quotidienne The Daily Reckoning (450.000 lecteurs... ), il intervient également dans La Chronique Agora, directement inspirée du Daily Reckoning.

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