La crise de l'euro, la crise de l'euro... voilà une terminologie qui arrange bien les Américains
La crise de l'euro, la crise de l'euro...
Voilà une terminologie qui arrange bien les Américains, écrit Isabelle Mouilleseaux pour L'Edito Matières Premières et Devises.
Sommes-nous seulement confrontés à une crise de l'euro ? Géographiquement limitée ? Je n'y crois pas.
Pour ma part, je préfèrerais parler de crise globale de la dette publique
Car il n'y a pas que nous autres, pays européens, qui sommes sur-endettés. Allez donc voir ce qui se passe au Japon et en Angleterre. La situation n'y est-elle pas pire encore par certains aspects ?
Et que dire les Américains qui nous donnent des leçons de redressement et de bonne gestion alors qu'ils sont eux aussi confrontés à des dettes colossales ?
La seule différence, finalement, entre eux et nous...
... c'est que ni les marchés, ni les agences de notation n'ont, pour l'instant encore, osé dire tout haut ce qu'ils pensent tout bas à propos de l'endettement massif des Etats-Unis.
C'est tellement plus facile de se lâcher sur des petits satellites comme la Grèce...
En attendant, le marché reste tendu, avec des noeuds au ventre
Certes les marchés actions ont très fortement rebondi après le mini-krach de mai. Mais ne vous fiez pas trop aux apparences.
Pour vous en convaincre, regardez donc les indicateurs de la peur comme le VIV, le ratio or/argent, les écarts de spread grandissants entre pays de la zone euro ou encore les doutes persistants entre les banques qui refusent de se prêter entre elles (taux interbancaires)...
Au milieu de ce chaos et de ces incertitudes persistantes, il y a l'or
Que les marchés baissent ou montent, que le dollar se renforce ou cède du terrain, l'or campe royalement sur ses plus hauts niveaux. Comme "intouchable". Il semble dominer la situation et voit la Crise II, celle de la dette publique, s'installer progressivement.