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CDS, dette grecque et mouvements de l'or...

Les bourses nous disent que tout va mal.

L'ambiance est mauvaise et les valorisations ne sont pas très attirantes, écrit Dan Denning pour La Chronique Agora.

Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de rebond. Mais les inquiétudes concernant les défauts de paiement de la dette en Europe ne disparaissent pas. Les credit default swaps (CDS) sur la dette souveraine grecque ont explosé à des niveaux jamais atteints auparavant au cours des opérations de la fin de semaine dernière. En d'autres termes, le coût pour assurer la dette du gouvernement grec contre les défauts de paiement n'a jamais été aussi élevé.

Ce qui ne veut pas dire que la Grèce ne va pas rembourser sa dette. Mais une question se pose : qu'est-ce qui pourrait déclencher la chute du prix des actifs que les grands baissiers craignent le plus ? Richard Russell affirme que ce pourrait être la désintégration des devises fiduciaires.

Si la Grèce ne rembourse pas sa dette, cela entraînera-t-il une crise de l'euro ? Cela sonnera-t-il la fin de l'euro ? Ces questions sont repoussées sous prétexte que ce ne serait que les suppositions absurdes d'un idiot, ou parce que c'est trop horrible d'y réfléchir. Mais réfléchissez-y !

En termes pratiques, avec les CDS de la Grèce à des taux dépassant 1 000 points de base, il vous en coûtera un million de dollars pour assurer contre les défauts de paiement 10 millions de dollars de la dette sur cinq ans de la Grèce. Les marchés indiquent par là que la dette de la Grèce ne va simplement pas être remboursée, ou qu'elle ne sera pas remboursée au niveau des prêts qui ont été accordés. C'est également la raison pour laquelle on peut s'attendre à voir les organismes de régulation européens et américains fermer le marchés des CDS pour éviter que les valorisations fixées par le marché ne communiquent pas trop d'informations sur l'état lamentable des finances gouvernementales.

Parce qu'il faut le savoir : elles sont dans un état lamentable. Un autre signe le confirme : le prix des métaux précieux. Les détentions en or des banques centrales augmentent. Et pour être franc, c'est exactement le genre de nouvelle qui nous inquiète. Un esprit contrarien suspecte immédiatement une correction imminente de l'or quand les banquiers en achètent.

Cependant, si le renflouement bien organisé de la Grèce se transforme en échec, les prochains mouvements de l'or pourraient être énormes. Et ce ne sera sûrement pas à la baisse.

Prédédemment rédacteur du Strategic Investment conjointement avec Lord William Rees-Mogg, Dan Denning est un analyste en investissement indépendant basé à Melbourne, d'où il rédige l'édition australienne du Daily Reckoning. Il est aussi l'auteur du best-seller The Bull Hunter (Wiley & Sons) et correspondant pour les Publications Agora à Paris.

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