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Actions, obligations, or... mais dans quel ordre ?

Les obligations américaines ont chuté la semaine dernière.

Les autorités ont emprunté plus. Le déficit de janvier atteignait près de 50 milliards de dollars. Le record de janvier a été atteint il y a deux ans -- 63 milliards de dollars, écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.

Cela met les Etats-Unis sur la voie d'un déficit record, à 1 500 milliards de dollars.

Attendez une minute. Nous sommes dans la cinquième année depuis le début de la crise. On pourrait penser que les finances fédérales seraient en train de revenir à la normale. Et la normale, ce sont des déficits de 2% ou 3%, pas 10%.

Que se passe-t-il ? Ils ont baissé les impôts !

L'Associated Press a plus de détails :

"Le Congressional Budget office prévoit un déficit record de 1 500 milliards de dollars cette année fiscale, qui se termine en septembre. Cette estimation a été revue à la hausse le mois dernier, sur la base de mesures de baisses d'impôts négociées entre la Maison Blanche et les républicains, qui ajouteront 400 milliards de dollars au déficit de cette année".

"Cela marquera la troisième année consécutive que le déficit gouvernemental dépasse les 1 000 milliards de dollars, des déséquilibres sans précédent qui ont été causés par la pire récession depuis les années 30. Cela signifiait une chute sévère des recettes fiscales, des millions de personnes ayant perdu leur emploi, tandis que le gouvernement stimulait les dépenses afin de relancer l'économie et stabiliser le système bancaire".

"Obama est confronté à des demandes, de la part des républicains, de réduire ses programmes gouvernementaux de milliards de dollars alors qu'il se prépare à dévoiler son budget pour 2012 [ce] lundi. Ce plan de dépenses contiendra un gel de cinq ans sur de nombreux programmes gouvernementaux, mais les représentants républicains affirment qu'il est bien trop timoré dans sa réduction des déficits. Ils sont en train d'élaborer une proposition pour l'année fiscale actuelle 2011 qui réduira les dépenses de 32 milliards de dollars, un premier versement sur leur engagement de faire revenir les dépenses totales à leurs niveaux de 2008".

Les autorités dépensent 1,50 $ pour chaque dollar qu'elles récoltent en taxes. Nous n'avons pas de commentaires sur cette sorte de gestion des finances publiques. Tout ce que nous pourrions dire, aussi provocant ou grotesque que ce soit, n'arrive pas à la cheville des faits.

Ce qui est vraiment intrigant, c'est la manière dont les autorités s'en sortent. Où sont les vigiles obligataires ?

Le plus bizarre, c'est que si l'on croit à cette histoire de "reprise", on pense naturellement que l'inflation prendra de la vitesse et que les obligations vont chuter. On devrait donc vendre les obligations. Elles devraient baisser.

Si l'on ne croit pas à cette histoire de reprise, on peut acheter des obligations américaines sans souci. Si l'économie s'affaiblit, les obligations devraient grimper. En fait, la Fed continuera probablement à les acheter, permettant de maintenir les prix élevés.

Du moins pendant un temps. C'est là qu'il y a un os. Un fémur. Tout un squelette dans le placard.

Si l'économie "se reprend", les obligations baissent.

Si elle ne se reprend pas, les autorités achètent des obligations avec les dollars qu'elles ont créés à partir de rien. Les détenteurs de dollars un peu partout -- dont ceux qui détiennent des bons du Trésor US -- devraient s'inquiéter.

Dans les deux cas, tôt ou tard, les obligations devraient baisser.

La seule chose qui nous embête avec cette logique, c'est que beaucoup de gens pensent qu'elle est vraie. A présent, tout le monde semble s'attendre à ce que les actions grimpent et que les obligations chutent. Et si c'était l'inverse ?

Cela ne nous surprendrait pas.

Mais si l'on n'aime pas les actions ou les obligations ? Si l'on pense que toute la structure du capital va chuter ? Si l'on pense que les actions vont couler avec l'économie... et que les obligations vont couler avec le dollar ?

Pas nécessairement dans cet ordre.

Alors que faire ?

Acheter de l'or. Attendre.

Combien de temps ?

Un an ? Deux ans ? Cinq ?

Est-ce vraiment pressé ?

Bill Bonner est le fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information confidentielles – probablement l'une des plus brillantes au monde. Auteur de la lettre e-mail quotidienne The Daily Reckoning (450.000 lecteurs... ), il intervient également dans La Chronique Agora, directement inspirée du Daily Reckoning.

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