24/02, Les cours de l'or perdent 15 $ par rapport au pic de janvier, l'argent recule de15 %

Alors que les paris sur la hausse des taux augmentent en fonction de l'inflation américaine PCE.

Londres, 15H25. Les cours de l'or et de l'argent ont chuté face à la hausse du dollar vendredi, alors que les marchés boursiers occidentaux ont également baissé à l'occasion du premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. De nouvelles données américaines montrent une inflation dans la plus grande économie du monde qui est plus élevée que ce que les analystes et les traders attendaient, même sans tenir compte des prix des carburants et des denrées alimentaires.

En atteignant de nouveaux planchers de deux et trois mois, respectivement à 1809 $ et 21,85 $ l'once, l'or et l'argent ont perdu quelques 150 $ et 15 % par rapport aux sommets de neuf mois atteints au Nouvel An 2023.

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Les prix des obligations à revenu fixe ont également chuté après la publication aujourd'hui de données sur l'inflation PCE plus fortes que prévu, ce qui a fait grimper les rendements du Trésor américain à 2 ans au-dessus de 4,8 % par an, le plus haut niveau depuis juillet 2007 - la veille de la crise financière mondiale - tandis que les rendements à 10 ans ont atteint 3,95 %, soit une hausse de 0,6 point de pourcentage par rapport au plus bas de 4 mois atteint à la mi-janvier.
 
La courbe des taux américains reste cependant profondément inversée, ce qui est largement considéré comme un signe de récession à venir, après que la deuxième estimation de la croissance économique de fin d'année, publiée hier, a été réduite par une révision à la hausse de l'indice des prix d'achat du PIB.
 
La lecture de l'indice des prix d'achat du PIB pour le mois de janvier s'étant établie à 4,7 % par an, un pari sur trois sur la décision du mois prochain concernant les taux d'intérêt de la Fed prévoit maintenant que la banque centrale américaine augmente de 0,5 point pour atteindre un plafond de 5,25 %, contre moins d'un pari sur 30 à la même époque le mois dernier, selon l'outil FedWatch du marché des dérivés du CME.
 
En ce qui concerne la décision de décembre, seulement 1,6 % des paris voient maintenant la Fed terminer l'année 2023 au taux actuel de 5,0 % ou moins, en baisse par rapport à plus de 4 paris sur 5 à ce stade le mois dernier.

^{Graphique des probabilités en pourcentage de l'outil FedWatch du CME que les taux américains se terminent en 2023 en dessous de 5 % par rapport au prix de l'or en dollars. Source : BullionVault}
 
"Un changement significatif du sentiment hawkish a pesé très lourdement sur l'or", a déclaré Reuters en citant un expert en contrats à terme et en options.
 
Outre la hausse des rendements des obligations du Trésor - un vent contraire pour les lingots sans revenu - "l'or a été perturbé par la reprise du dollar", ajoute l'analyste d'un bookmaker.
 
Après avoir divisé par deux la hausse de près de 20 % enregistrée par l'or en 2022 entre septembre et janvier, le dollar américain a regagné plus d'un tiers de cette baisse par rapport aux principales devises du reste du monde, selon son indice pondéré des échanges, et a atteint des sommets de 11 semaines après la publication des données sur l'inflation PCE vendredi.
 
Alors que l'or libellé en euros a terminé la semaine sur le marché londonien des lingots à 1 719 euros l'once, l'argent destiné aux investisseurs en monnaie unique a atteint son niveau le plus bas depuis début novembre, sous les 19,80 euros.
 
L'argent pour les investisseurs britanniques a chuté sous les 17,50 £, soit 15 % de moins que le sommet du mois dernier, et le prix britannique pour les investisseurs qui choisissent de négocier des lingots d'or en livres a perdu 10 £ par rapport à vendredi dernier, à 1517 £.
 
Les données américaines de vendredi ont montré que la mesure PCE de base - qui suit les prix des dépenses de consommation personnelle américaines à l'exclusion du carburant et de l'alimentation - a accéléré de 0,1 point par rapport au plus bas de 14 mois de décembre, à 4,6 % par an, défiant les prévisions des analystes qui prévoyaient un ralentissement à 4,3 %.
 
Les dépenses de consommation personnelle, y compris les carburants et les denrées alimentaires, ont également battu les prévisions des analystes, augmentant de 0,6 % en janvier par rapport à décembre, soit la hausse la plus rapide sur un mois depuis juin, selon le Bureau of Economic Analysis.
 
Une inflation solide avait déjà conduit le BEA à réduire hier son estimation de la croissance du PIB pour la fin de l'année 2022, passant de 2,9 % à 2,7 % en rythme annuel entre octobre et décembre et ralentissant fortement par rapport à la croissance confirmée de 3,2 % au troisième trimestre, l'indice des prix des achats intérieurs bruts ayant augmenté de 3,6 %, révisé à la hausse de 0,4 point de pourcentage.
 
L'or et l'argent ont fortement chuté vendredi après la publication de nouvelles données américaines indiquant que l'inflation PCE dans la plus grande économie du monde est plus élevée que prévu, ce qui a affecté les cours des actions, les paris sur de nouvelles hausses des taux de la Fed étant en hausse.