22/06 Le cours de l'or chute à nouveau alors que le Royaume-Uni augmente ses taux…

…malgré le "ralentissement de l'inflation".

Aujourd’hui, jeudi 22/06/2023, à 14h26, à Londres, les cours de l'or ont chuté en même temps que les matières premières, les marchés boursiers et les prix des obligations de la plupart des grands gouvernements. Ils chutent donc à des niveaux inédits depuis  trois mois pour les investisseurs en dollars américains et en euros pour la troisième journée consécutive après que la Banque d'Angleterre ait augmenté les taux d'intérêt britanniques au plus haut depuis la veille du krach bancaire mondial de 2008.

Le cours de l'or ayant chuté à 1 920 dollars et à 1 750 euros l'once, le cours de l'or britannique en livres sterling par once a quant à lui chuté à moins de 1,50£ des 1 500 livres sterling (un record atteint pour la première fois au cours de la crise de l'été 2020, mais près de 10 %),  en dessous du nouveau pic historique du mois dernier.

Confrontée à la pire inflation des cours à la consommation depuis 40 ans et dans l'ensemble des économies du monde riche, la Banque a augmenté le coût de l'emprunt britannique pour la 13e réunion consécutive (et a procédé à une forte hausse d'un demi-point pour la 4e fois dans cette campagne de hausse des taux qui en compte désormais 5) bien qu'elle ait répété dans sa déclaration d'accompagnement que le rythme de la hausse des prix est soit stable, soit en train de ralentir, soit prêt à "baisser de manière significative" au cours du second semestre 2023.

Le marché boursier londonien a baissé, de 1,2 % pour l'indice FTSE All Share, tout comme les prix de la dette publique britannique à court terme.

En revanche, les Gilts à plus long terme ont augmenté, faisant passer les coûts d'emprunt à 5 ans et à 10 ans sous le nouveau taux d'intérêt au jour le jour de 5,0 % par an de la banque centrale britannique - une "courbe de rendement inversée" souvent considérée comme le signe d'une récession économique à venir.

 

 

 

Les banques centrales mettront fin à leurs cycles de resserrement au second semestre 2013", indique une note de la banque d'investissement française Natixis, car, contrairement aux dernières données sur les prix à la consommation au Royaume-Uni, l'inflation aux États-Unis et dans la zone euro "ralentit [déjà] enfin".

 

"La crise énergétique est désormais derrière nous et le déclin de l'inflation globale et de l'inflation de base semble bel et bien amorcé pour les consommateurs et les entreprises des États-Unis et de la zone euro.

 

Ainsi, alors que la Banque centrale européenne "devrait relever ses taux en juillet et peut-être en septembre... [et que] la Fed pourrait augmenter ses taux de 25 points de base supplémentaires [voire] de 50 points de base... [elles] devraient pouvoir s'arrêter au troisième trimestre", estiment les perspectives de Natixis.

 

Le marché [de l'or] pense toujours que la banque centrale américaine est très proche de terminer ses hausses de taux", convient l'analyste Edward Meir, qui travaille actuellement pour la société de courtage Marex et qui est cité aujourd'hui par Reuters, "et c'est la raison pour laquelle l'or n'a pas vraiment fait beaucoup de cotations".

 

"Il est un peu sur la défensive, mais il ne s'est pas effondré.

 

Alors que l'or a atteint de nouveaux records mensuels, trimestriels et au comptant dans toutes les grandes monnaies ce printemps, quatre des onze responsables d'investissement de grandes banques privées européennes ont déclaré au magazine britannique CityWire qu'une position sur l'or était "clairement gagnante" parmi leurs décisions d'allocation d'actifs au cours des 12 derniers mois.

 

Un autre demi-point de hausse des taux américains permet de "deviner assez bien" la direction que prend la banque centrale, a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, aux législateurs lors d'un témoignage sur la politique monétaire mercredi.