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Les statistiques US montrent plus une récession qu'une reprise

Dans les nouvelles de l'Associated Press

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"Les dépenses de consommation US ont augmenté en mars, grimpant à leur rythme le plus rapide des cinq derniers mois. Toutefois, cette hausse a été financée par l'épargne, qui a chuté à son plus bas niveau depuis 18 mois. Une hausse limitée des revenus est venue s'ajouter aux inquiétudes de voir la reprise s'affaiblir sans une croissance plus rapide des revenus".

On est censés vivre une reprise. Tout le monde pense que c'est une reprise. Tous les  journaux le disent. Les investisseurs le parient. Les politiciens et les économistes s'en félicitent, écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.

Le seul problème, c'est que les choses qui doivent aller mieux pour qu'il puisse y avoir une véritable reprise... ne vont pas mieux du tout.

En surface...

... Monster.com annonce que la situation s'améliore sur le marché de l'emploi.

... Case & Shiller annonce que la situation s'améliore sur le marché de l'immobilier.

... Et on a également appris que l'Europe avait accepté de secourir la Grèce.

Alors pourquoi une telle panique sur les marchés hier ? Les investisseurs semblent bien nerveux. Peut-être commencent-ils à réaliser que la reprise est un mensonge... une contrefaçon...

Nous avons le sentiment que le rebond est terminé, et que le mouvement baissier va se poursuivre pendant encore un temps.

Bien entendu, nous nous sommes déjà trompés sur le timing. Si nous nous trompons une fois encore, ne vous donnez pas la peine de nous envoyer un e-mail. Certaines des plus grandes fortunes au monde ont été protégées en vendant trop tôt. Avoir une fois encore un avis un peu prématuré ne nous dérange pas.

"Cette reprise n'a rien en commun avec les reprises d'après-guerre typiques", avons-nous dit à notre public de Las Vegas samedi dernier, "parce que la récession n'a rien en commun avec les récessions 'banales' de la période d'après-guerre. Cette fois-ci, c'est différent"...

En d'autres termes, c'est la même chose. La situation revient à la normale... au lieu de devenir encore plus bizarre.

Dans le même temps, les allocations chômage ont été prolongées à trois reprises aux Etats-Unis. Elles vont désormais expirer alors que 15 millions d'Américains se retrouvent sans emploi.

Le crédit d'impôts accordé aux primo-accédants à la propriété a lui aussi pris fin.

Les autorités américaines ont déjà utilisé toutes leurs munitions budgétaires et monétaires... Elles ont déjà utilisé plus de stimulants qu'aucun gouvernement de l'histoire.

Pour quel résultat ? Après 8 000 milliards de dollars de garanties financières et bancaires... et les déficits les plus profonds depuis la Deuxième Guerre mondiale...

... tout ce qu'on obtient, c'est une petite hausse des chiffres clés. Ils sont toujours épouvantables. Simplement, ils ne deviennent pas encore plus épouvantables... du moins pour l'instant.

Faut-il s'en étonner ? Les chiffres ne peuvent pas baisser éternellement. Ils doivent revenir dans le vert. Mais ils semblent plus cohérents avec une économie zombie et une longue correction qu'avec une véritable reprise robuste.

Bill Bonner est le fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information confidentielles – probablement l'une des plus brillantes au monde. Auteur de la lettre e-mail quotidienne The Daily Reckoning (450.000 lecteurs... ), il intervient également dans La Chronique Agora, directement inspirée du Daily Reckoning.

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