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Les secrets de l’homme le plus riche du monde

Ce que révèlent Carlos Slim et sa collection d’art sur l’investissement…

« CARLOS SLIM HELÚ a beaucoup d’argent. Ou plutôt, il possède beaucoup d’actifs. D’une valeur de plus de 73 milliards de dollars, selon le magazine Forbes », écrit Adrian Ash de BullionVault, de retour de vacances au Mexique.

Cette richesse fait de Slim un bon chapitre des livres de développement personnel et autres ouvrages d’affaires dans son propre pays, le Mexique. Et selon le dernier recensement de Forbes en mars dernier, le géant des télécoms a été aussi la personne la plus riche au monde quatre années de suite.

La France apparaît quand même dans le top 10 des riches dans le monde, avec Liliane Bettencourt et sa famille (L’Oréal) en neuvième position avec 30 milliards de dollars et Bernard Arnault et sa famille (LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton) avec 29 milliards de dollars en dixième position. Mais revenons aux Amériques.

Bill Gates de Microsoft a dépassé Slim en mai, ou du moins c’est ce que Forbes a indiqué, à cause d’une chute du marché boursier mexicain. Mais Slim est revenu et à en juger par sa collection d’art, que j’ai visitée à Mexico City, il n’a pas d’inquiétude à avoir pour sa retraite, qu’il semble peu enclin à prendre d’ailleurs.

Nommée en l’honneur de sa défunte femme, la Soumaya Gallery est une galerie d'art / musée à Polanco, un quartier des affaires et commercial. Avec un immeuble de bureaux TelCel juste à côté, il est aussi très commode pour Slim (mince en anglais), d’avoir un bon déjeuner copieux dans l’un des cafés Sanborn qu’il possède. Leurs burritos avec cochinita pibil vaut tout l’or du monde, après tout.

Le musée d’art Soumaya est plein comme un burrito bien enveloppé, aussi. Elle contient 66 000 objets sur six étages, ce qui semble être peu lorsque l’on voit le bâtiment du dehors. La collection d’objets d’art de Slim inclut une énorme réserve de pièces mexicaines, trois Van Gogh, quelques Miros, Adam & Eve de Cranach, un sketch de Picasso, beaucoup de Diego Rivera mais beaucoup plus de David Alfaro Siqueiros, et encore plus d’objets en ivoire chinois que l’on pourrait souhaiter admirer.

Le dernier étage est une merveille. Blindé de bronzes, la moitié est dévouée à Salvador Dali, l’autre à Rodin. Et voici le secret de la collection d’art de Slim. L’argent ne peut acheter ni le bon goût, ni le discernement. Mais il peut acheter la surabondance. Et où donc l’homme le plus riche au monde voit sa propre collection d’art si ce n’est dans le musée qu’il a construit pour la conserver ? Partager sa collection d’art avec le peuple mexicain, et gratuitement, est une aubaine de plus pour de bonnes relations publiques.

Maintenant, que Slim détient de l’or ou de l’argent physique est un secret pour moi. Mais il possède a une grande participation dans la compagnie minière et d’exploration mexicaine Minera Frisco, développant ses investissements dans l’exploitation minière aurifère en 2010 et encore en fin 2012. Et ses communiqués publics sur l’argent et la richesse font certainement écho aux discours de la plupart des gold bugs que je connais.

Sa vaste richesse ? « Ce n’est que de la monnaie papier, pas vraiment de la valeur », comme il l’avait déclaré en 2007 au Wall Street Journal.

Comment gérer les affaires ? « Maintenez l’austérité en période favorable, pour éviter les licenciements en mauvaise [période]… »

Quel est le meilleur conseil de Carlos Slim en ce qui concerne l’investissement ?

« Il y a des périodes pendant lesquelles les choses sont très basses [en terme de] prix qui sont normalement chères… J’ai appris de mon père que vous [devez] continuer d’investir et de réinvestir… en temps de crise. »

Cette dernière approche s’ajoute aux affirmations que Slim est un « robber barron », ou magnats de la finance, investissant lourdement quand les cours sont bas pour amasser des actifs productifs. L’aspiration des entreprises de valeur lors des crises répétées des devises au Mexique et en Amérique Latine dans les années 1980 est l’un des « secrets de l’homme le plus riche au monde », selon les livres de développement personnel vus dans le magasin du musée Soumaya.

Donc si Slim aime les métaux précieux d’investissement ou bullion (il aime certainement les pièces) les liquidations du printemps dernier l’auraient interpellé. Et vous n’avez pas besoin de la liste des riches de Forbes pour voir la logique dans les achats au moins cher. Ici, à BullionVault, Paul Tustain raconte une histoire similaire (d’un homme d’affaire récupérant des entreprises productives à bas coût) pendant le déclin économique du Portugal dans les années 1970, début 1980. Vous avez à peine besoin d’un guide de développement personnel pour voir la valeur dans la valeur. Pour la plupart des investisseurs, cependant, dépenser sans compter dans des collections d’art devra attendre, même si avec du recul cela semblait valoir la peine.

Autre histoire de riche

Un autre secret que nous avons appris en retournant sur les marchés après les vacances d’été était que le gestionnaire milliardaire de hedge funds John Paulson a liquidé la moitié de ses positions sur l’or entre avril et juin. Il s’agissait d’une grande vente (quelques 1,1 million d’onces) révélée par sa déclaration 13F aux régulateurs américains. Il s’agit d’une nouvelle importante.

Paulson a commencé à construire sa position d’investissement en or avant la crise immobilière américaine, quand il avait aussi pris des paris importants contre la bulle immobilière américaine. L’or est devenu un tel grand thème pour lui, Paulson a soutenu les parts dans ses hedge funds avec des parts de l’ETF or géant SPDR Gold Trust (ticker : GLD) coté à New York.

L’effondrement des cours de l’or signifie de lourdes pertes pour les clients de Paulson, donc la vente des parts du SPDR était à prévoir. Les clients retirant leur argent devaient être payés de quelque part. Ceci permet d’expliquer la contraction de l’ETF or géant au second trimestre, ainsi qu'une partie d’une chute des parts des minières d’or, aussi vendues par Paulson.

Il semblerait que Paulson n’ait pas délaissé l’or pour autant. Il a ouvert des positions swap sur le marché physique, rachetant la même position de 1,5 milliard de dollars vendu du GLD mais à plus faible coût selon une « source » citée par le Financial Times.

Pas vraiment le secret d’un homme riche, alors. Mais avec le métal jaune récupérant presque toute la baisse de juin, et l’argent touchant des hauts de 14 semaines, l’augmentation des cours des métaux précieux à partir des points bas de deux ou trois ans est devenu évident pour tous. Le secret était de savoir s’il fallait acheter ou rester sur ses positions dans le contexte de ces liquidations.

 

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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