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Les pattes d’eph sont de retour, faites-moi confiance…

Keynésianisme, monétarisme, ciblage de l’inflation…

« Il y a longtemps, lors de mes années au collège, le monde était divisé entre les gens libres et les communistes. Les méchants étaient facile à reconnaître », écrit Adrian Ash pour BullionVault.

Une variante intéressante est arrivée plus près de chez nous, avec la séparation au Royaume-Uni entre les Tories et les Travaillistes. Et pour les écoliers, cela s’est traduit sur l’économie par les Monétaristes contre les Keynésiens.

Le second groupe a indiqué que le gouvernement pourrait stimuler la croissance en dépensant plus, ou en prélevant moins de taxes, et puis en ayant besoin de taxer plus, ou vice versa. Et il n’y a pas eu beaucoup de versa, comme l’ont remarqué les Monétaristes. Le keynésianisme s’est avéré être faux, mortel en fait, avec la crise de l’inflation de la fin des années 1970.

Donc ce qui compte maintenant est la masse monétaire. D’où le nom. Le monétarisme préconise que la croissance monte et descend avec la quantité de monnaie et de crédit offerts dans une économie. Donc les banques centrales était en fait la réponse ici, stimulant le PIB en abaissant les taux d’intérêt pour encourager de nouvelles dettes, mais en apprivoisant d’abord l’inflation en fixant les taux d’intérêt plus haut qu’à tout moment depuis les grandes guerres.

Au moment où je passai mon A Level, ou l’équivalent du baccalauréat français, le monétarisme régnait. Il était passé d’une théorie marginale à une politique radicale et à son statut d’alors, le tout en l’espace de deux décennies.

Mais le monétarisme était déjà avancé, pour atteindre son stade final.

Oui, le soi-disant « M » comptabilisait la masse monétaire et était annoncé tous les soirs à la télévision dans le journal. Mais bien avant que l’éco ne dérangea mon adolescence, le monétarisme avait déjà commencé à échouer et était déjà en train d’être remplacé par un nouveau modèle économique sur la façon dont le monde fonctionne.

Le ciblage de l’inflation.

« Nous n’avons pas abandonné les totaux de la masse monétaire », avait affirmé un banquier commentant le changement intellectuel d’une décennie plus tôt.

« Ils nous ont abandonné. »

Entre 1980 et 1985, la masse monétaire avait arrêté de faire ce qu’elle était censée faire. Les banquiers centraux rabotaient des taux d’intérêt ici et là, les rehaussant ici et là. Mais les totaux des M2, M3 et M4, avec le comptage des billets, des pièces en circulation plus des mesures diverses des espèces en dépôt et des autres actifs quasi monétaires, ne répondait plus.

Donc une nouvelle théorie était nécessaire. Les chercheurs l’ont fourni juste au bon moment.

Le ciblage de l’inflation était ce qui comptait. Et la cible est de 2,0% par an par exemple, pour la hausse de l’indice des prix à la consommation (CPI). Ce qui veut dire que les banquiers centraux pourrait résoudre la situation, encore en rabotant ici et là, ou en augmentant ici et là.

Pas trop chaud, pas trop froid. Juste bien. Le long boom des années 1990 et du début des années 2000 a prouvé la véracité de cette théorie. Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus vraie.

La Fed américaine cible maintenant l’inflation à 2,0%. Tout comme la Banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne, et toute autre autorité monétaire que vous pouvez citer.

Mais l’inflation, depuis le krach financier, n’est pas à son poste. Malgré les taux d’intérêts les plus petits de l’histoire. La Fed s’est réunie hier avec l’inflation évaluée qu’à 0,2% par an. Elle pourrait bien augmenter ses taux, car de toute façon les garder bas ne fonctionne pas.

La Banque d’Angleterre, la BCE, la Banque nationale suisse et notamment la Banque du Japon ont même essayé une dose de monétarisme vieille école aussi, se tournant vers de vieilles idées qui ne fonctionnent pas en imprimant des milliers de milliard électroniques, pour les injecter dans les banques. Mais les niveaux des prix restent statiques. Le ciblage de l’inflation ne fonctionne pas. Les banquiers centraux ont besoin d’une nouvelle idée et vite.

Si ce cycle économique des idées continue de tourner, un cynique pourrait s’attendre à un retour vers les politiques keynésiennes de taxes et de dépenses. Et pour bientôt.

Le nouveau leader de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, du parti travailliste, est aussi un signe (lui et ses idées des années 1970-1980). Les gens en ont marre de l’austérité, qu’elle soit réelle ou imaginée. Même les gens mieux lotis qui n’ont pas subi d’austérité du tout.

Ces pantalons pattes d’eph que je cherchais, au fait, je les ai trouvés.

Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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