Le rapide ralentissement de la Chine
Le mois d’août était censé marqué une période calme pour l’or et l’argent.
Mais comme pour les marchés des actions, des devises et des crédits, si on regarde les cours des métaux précieux lors de cette période estivale d'accalmie l'on verra que le mois de septembre est plus trépidant et que le fun a commencé plus tôt encore cette année.
La Chine reste le facteur le plus important. Ses marchés boursiers ont encore chuté aujourd’hui, tirant les actions européennes vers le bas, de 2% jusqu’ici, après que de nouveaux chiffres aient confirmé ce que tout le monde savait déjà.
La seconde économie dans le monde, et le premier pays acheteur de presque tout (du ciment à l’or), ralentit rapidement.
Pékin se bat pour maintenir les prix des actifs élevés, déversant 200 milliard de dollars US dans le marché boursier. Sans effet. Le gouvernement demande maintenant aux entreprises listées d’émettre des dividendes en espèces, de faire des fusions et des acquisitions à tout va, et de racheter leurs propres parts pour essayer de garder les actions séduisantes pour les investisseurs.
La Banque populaire de Chine a aussi abaissé ses taux de nouveaux lors de nos vacances d’été. Sans succès à nouveau, jusqu’ici. Les traders de devises trouveront difficile de spéculer sur le yuan en septembre, avec la devise nationale chutant davantage depuis la dévaluation d’août.
Les journalistes financiers en Chine se font maintenant arrêter, et avouent en direct à la télévision, pour avoir fabriqué et répandu des informations fausses concernant le krach.
Le directeur pour la Chine du hedge fund géant Man Group, Li Yifei, aide aussi la police dans son enquête.
Quelques analystes suggèrent que cela fait partie de la stratégie de la Chine de passer à une économie plus influencée par le marché. Peut-être. Pour l’instant, cela sent le désespoir. Et au moment même où les ennuis financiers de la Chine affectent les autres marchés et les décideurs proches, la perte de crédibilité des autorités chinoises à cause du krach des actions de 2015 semble infecter la Fed. La Réserve fédérale américaine retarde son premier pas de bébé pour une hausse des taux à partir de zéro, ce qui poussera peut-être aussi la zone euro à accélérer l’impression de monnaie dans le cadre de son QE.
Quels sont les avantages pour l’or et l’argent ?
Jusqu’ici, le métal le plus industriel peine, touchant la semaine passée des points bas de six ans à 14,00 dollars l’once.
L’or, au contraire, a grimpé de plus de 6% à partir des niveaux bas du début août, niveaux de 5,5 ans, vers les 1 080 dollars l’once. Le métal jaune a défié la chute des prix des commodités et a montré que son attrait en tant que valeur refuge reste toujours intact.
Pour cette semaine de trading, les chiffres sur les emplois US publiés vendredi seront cruciaux. Mais le plus important reste la réaction à ces vagues sur les marchés boursiers des gestionnaires d’argent et des traders des hedge funds, pris de court sans or, ou osant même être short sur le marché des produits dérivés.
On a vu en mi-août un nombre record de traders spéculatifs pariant contre l’or sur les contrats à terme ou Futures or et les options or du Comex. Si le job du marché est de faire le plus de mal au plus grand nombre, sa cible en ce moment est probablement plus les baissiers sur l’or que les haussiers.
Je doute que le marché en ait fini avec les investisseurs chinois d’équités qui ont trop emprunté, ni avec les propriétaires occidentaux de fonds communs bien trop complaisants.