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La confusion règne

La situation nous rappelle l’avant faillite des Lehman.

La Fed augmentera probablement ses taux d’intérêt principaux à partir de 0% cette année, a annoncé un des dirigeants de la Réserve fédérale US sur CNBC.

Du moins, la hausse tant retardée semble appropriée avant la fin de l’année, a indiqué sur le site Internet de la Fed un autre intervenant, ce qui veut dire que la banque centrale américaine déclenchera le processus en octobre ou en décembre.

Si ce n’est pas le cas, cela pourrait bien se produire pour le milieu de l’année prochaine, a confirmé un troisième membre au Wall Street Journal.  

Si cela se produit…

Il y a un peu de tout pour tout le monde, encore, avec les derniers discours de la Fed lundi. Pendant que cette institution se démêle avec toutes ses promesses de normalisation sept ans après avoir porté les taux à zéro, le reste du monde bouge dans la direction opposée.

Les parents qui ont essayé d’épargner de l’argent pour leurs enfants au Royaume-Uni, par exemple et qui avaient trouvé les taux d’intérêt sur un compte épargne de 3% en 2012 par la Lloyds TSB ont subi l’abandon de ce taux (maintenant 1%) depuis la scission de l’institut bancaire en deux entités distinctes.

A l’autre bout du monde, la banque centrale indienne a diminué ce matin ses taux directeurs pour la quatrième fois en 2015, à cause en grande partie de l’inflation qui a glissé vers de nouveaux points bas historiques.  

L’inflation reste un gros problème partout dans le monde, en fait. Ou plutôt, l’absence d’inflation. Pas trop chaud, pas trop froid, juste bien, c’est l’objectif de l’inflation à 2,0% par les pays occidentaux. Un vœu pieux. Ce n’est qu’en abandonnant la partie de l’inflation de son mandat que la Fed pourrait bientôt augmenter ses taux.

C’est la confusion qui règne en ce moment donc.

Le déclin des prix des matières premières représente la pire baisse sur le marché boursier de Hong Kong depuis 2011, si ce n’est depuis la crise asiatique de 1998. Le fameux super-cycle des commodités de ce siècle a rendu beaucoup de gens riches plus riches et sa tendance à la baisse les touche eux et leur investissements, comme le montre l’exemple saoudien. La surcapacité de tout, du gaz de schiste américain aux achats locatifs à Londres en passant par les usines chinoises, pousse la menace d’une déflation encore pire qu’en 2007-2011.

L’or et l’argent se portent un peu mieux que les matériaux utiles pour l’industrie, comme le platine, le pétrole brut ou les métaux de base, tel que le cuivre. Mais cela ne veut vraiment pas dire grand-chose. La dépression sur les marchés des actions US n’a pas encore changé la tendance relative des actions en hausse et de l’or en baisse, non plus.

Les gestionnaires de patrimoine professionnels sont divisés. Et c’est l’argent de leurs clients qui est important.

CitiWire a publié un résumé des six points de vue des gestionnaires de grosses fortunes. Ignorez les erreurs dans la section sur l’opinion des baissiers sur l’or. Car ce qui compte est le sentiment, pas les faits. Et après le long marché haussier de l’or de 2001 à 2011, ces gestionnaires de fonds qui voient l’or comme une assurance anti crise, en ont déjà. Ceux qui n’en ont pas ne peuvent pas encore imaginer qu’ils en auront besoin très bientôt. 

Un de ces groupes a tort.

Le gouffre entre eux se creuse. Il en est de même avec les vrais économistes. Les commodités signalent un déclin mondial. Ou peut-être simplement une augmentation des revenus disponibles.

Peut-être que c’est la fin du monde. Ou il n’y a pas d’inquiétude à avoir...

Si ça sent bizarrement le milieu de 2008 pour vous, quand l’or a perdu 25% en quatre mois, même à l’approche de la faillite des frères Lehman, vous n’êtes pas seul.

 

Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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