L’argent Migrateur
L’argent se dirige là où il reçoit le meilleur traitement, et pour le moment c’est vers les Etats-Unis et l’Asie…
Ce n’est qu’après une dizaine de pages qu’on nous sort ce petit bijou:
“Pour la première fois, la Chine et l’Inde apportent la plus forte contribution à la croissance mondiale (en termes de parité de pouvoir d’achat; voir la graphique).”
En revanche, la consommation américaine, financée par l’endettement – et qui a été la pièce maîtresse du système économique américain pendant plus de 50 ans – est en déclin ainsi que la valeur du dollar.
S’endetter n’est pas la meilleure façon d’inspirer confiance dans son économie. Les données du département au trésor américain, parues le même jour que le dernier rapport du FMI, ont révélé un exode massif de capitaux étrangers des Etats-Unis.
Le mois d’août a connu un exode de quelques 163 milliards de dollars. Ce genre de fuite de capitaux est surprenant…et c’est bien là la preuve que l’argent se dirige là où il est le mieux traité, où les rendements sont plus élevés et là où les actifs prennent de la valeur rapidement – plus vite que le déclin des monnaies.
L’illustration du FMI démontre clairement que la Chine et l’Inde contribuent plus que les Etats-Unis à la croissance mondiale. Nous ne nous attendons pas à ce que cela soit un fait ponctuel.
Le FMI a aussi produit quelques bonnes illustrations en faveur de l’Australie, pays riche en ressources mais quand même très endetté.
Avec la Chine et l’Inde comme moteurs de croissance mondiale – et tout deux ayant besoin de ressources durant leur phase de développement – il faut s’attendre à une hausse des prix de l’énergie, des métaux et des produits alimentaires.
En effet, la graphique du FMI tend à suggérer qu’une correction des prix de métaux serait imminente, ainsi qu’une hausse structurelle des prix de l’énergie et des produits alimentaires. De là, qui sait où se pointera l’inflation?
· les acteurs du marché prennent leurs bénéfices, et que
· les cours du pétrole freinent la croissance économique?
Entretemps, Nicki Bourlioufas, de news.com.au, fait ressortir que pour les consommateurs endettés australiens, “ l’accessibilité au marché immobilier était au plus bas depuis 1984, d’après le HIA.” Toujours selon le HIA, “un premier acquéreur de maison avec des revenus annuels de 98,000 dollars, devrait s’engager à contribuer 31.7% de son salaire mensuel vers l’achat d’une maison – un record jamais enregistré.”
Quelque chose doit céder. Soit nous nous retrouvons avec une hausse des salaires soit nous constatons une chute des prix sur le marché immobilier. Ou, troisième possibilité, nous devons modérer nos attentes…au moins pour ces consommateurs occidentaux surchargés, qui ne peuvent que constater la ruée de leur argent vers l’Asie.