L’investissement en or offre une échappatoire pour les fonds de pension japonais
Des petits fonds de pension japonais investissent dans l’or
Un petit fond de pension est devenu le premier au Japon à affirmer ouvertement qu’il utilisait l’investissement en or afin « d’échapper aux risques souverains » sur le marché des obligations d’état.
Okayama Metal & Machinery a passé 1,5% de ses 40 milliards de yen d’actifs (soit 500 millions de dollars) vers un investissement en or par le biais de fonds négociés en bourse, selon le Financial Times qui citait le directeur financier du fond de pension, Yoshisuke Kiguchi.
Le fait que l’or manque de rendement ou de paiements d’intérêt est un « soucis » pour son comité, affirmait Kiguchi, mais « dans la perspective d’un long terme, l’or peut être une des devises sûres ».
La dette du gouvernement japonais est actuellement de 700 mille milliards de yen (soit 8,7 mille milliards de dollars US), avec les banques domestiques, les fonds de pension et les compagnies d’assurance détenant presque 78% en valeur, selon le ministre des finances à Tokyo.
« Mizuho Trust & Banking, une unité de Mizuho Financial Group, a commencé à offrir des plans d’investissement permettant à des plus petits fonds de pension d’investir dans l’or », affirme le Financial Times.
Des analyses par la société de conseil Towers Watson montrent qu’en 2011, les obligations à revenue fixe (qui sont potentiellement exposées à l’inflation et à la défaillance des débiteurs), comptent pour 59% des 273 mille milliards de yen (ou 3,4 mille milliards de dollars) de l’industrie des pensions au Japon.
Un nombre croissant de fonds de pension européens et nord américains ont aussi choisi l’investissement en or pour se protéger contre l’exposition à l’inflation et la défaillance des obligations. Le syndicat hollandais des verriers, SPVG, a remporté un procès en mars 2012, en argumentant que ses régulateurs, la banque centrale des Pays-Bas, avait eu tort de lui avoir ordonné de réduire les 13% d’allocation de l’investissement sur l’or.
SPVG poursuit maintenant la banque centrale pour dommages et intérêts pour une somme de 10 à 11 million d’euros, équivalents aux gains potentiels perdus par le fond en réduisant leurs positions sur l’or début 2011.