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Financer les erreurs et les remèdes des banquiers centraux

Qui paie pour ce cauchemar monétaire ?

« Les banquiers centraux n’aiment pas choquer les marchés, presqu’autant qu’ils détestent essayer de les battre », écrit Adrian Ash pour BullionVault.

Donc personne ne s’attendait à quoi que ce soit de la part de la Banque d’Angleterre aujourd’hui. Même si, en tant qu’ancien membre du comité de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre, Andrew Sentance a affirmé que le passage en revue des chiffres économiques britanniques hier signifie que les taux devraient augmenter tout de suite.  

La dépression au Royaume-Uni n’était pas aussi grave que ce que l’on avait estimé avant, et a pris fin bien plus tôt que prévu. Mais les intérêts pour les épargnants ne seront pas revus à la hausse au-dessus du taux d’inflation. Car les banques ont encore besoin d’être secourues.

Devinez qui paie ? Les épargnants britanniques qui placent leurs liquidités à la banque subventionnent les banques qui ont créé ces problèmes en premier lieu.

Plus à l’est de l’Europe, à Francfort, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ne peut aujourd’hui que choquer tout le monde.

S’il suit le scénario de la BCE et ne fait rien alors Draghi surprendra les marchés. Avec un taux de chômage comme dans le tiers monde, une déflation à la japonaise débarque maintenant en Europe. Et donc Draghi a promis de commencer à imprimer de l’argent lors d’un discours le mois dernier devant ses homologues des autres banques centrales pendant la conférence de Jackson Hole.

BCE

 

Les gestionnaires d’argent en zone euro s’attendent à quelque chose de gros. Depuis que Draghi a parlé en août, ils ont poussé les prix des obligations d’état de la zone euro tellement haut que leurs rendements offerts pour deux ans de dette (de l’Allemagne à la Hollande, en passant par l’Autriche, la Finlande et la Belgique) sont maintenant négatifs.

Devinez qui paie ? Les épargnants qui se constituent une retraite en zone euro gagnent maintenant moins de zéro pour prêter leur argent au gouvernement.

Mais si Draghi commence le QE aujourd’hui en obtenant l’approbation du reste du conseil de la BCE, il surprendra aussi le monde.

La banque centrale allemande, la Bundesbank, a toujours dit « Nein ! » à l’impression de monnaie depuis qu’elle a été créée sur les ruines de l’après-guerre, post inflation de l’Allemagne nazie.

Devinez qui paie si l’euro baisse davantage sur une pile d’argent imprimé ?

Le choc de l’impression de monnaie en zone euro sera probablement bon pour le dollar US sur le court terme. Ce qui pourra ajouter de la pression sur les cours mondiaux de l’or et de l’argent.

Mais le marché haussier de l’or s’est vraiment installé alors que le Japon devenait la première grande économie à faire face à la déflation au début du siècle et à essayer de la combattre avec des taux à zéro et un assouplissement quantitatif. La demande d’investissement pour l’or s’est alors accélérée à mesure que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont suivi le pays du soleil levant. Maintenant, la zone euro, le plus grand bloque économique au monde, huilent ses presses à billet, se tenant prête pour l’impression.

Les gestionnaires d’argent aux poches profondes qui ont acheté de l’or il y a cinq ans comme défense contre le QE vont sûrement reconsidérer aujourd’hui les ventes de l’an passé. Tout comme ceux, dont le fond Soros, qui ont acheté par peur de la déflation. Car c’est le déclin des prix à la consommation qui pousse la BCE à agir.

La déflation, comme une inflation sévère, indique une crise de la monnaie et de la façon dont elle est gérée par les banquiers centraux. L’assouplissement quantitatif n’est pas une cure, mais simplement le dernier symptôme. Non, on ne garantit pas une hausse des métaux précieux comme conséquence. Mais l’or et l’argent reçoivent tout simplement une partie de vos épargnes en dehors du contrôle des banques centrales.

Souvenez-vous simplement de qui paient toutes les solutions des banquiers centraux aux problèmes qu’ils ont causés.

 

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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