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Dettes et déficits, toujours plus de raisons de détenir de l’or

L'or n'est pas dans une bulle...

" Avez-vous déjà eu des doutes sur l’or ? Avez-vous parfois l’impression qu’il devrait faire mieux ? Vous inquiétez-vous de sa volatilité ? De ses performances à venir ? Vous êtes-vous déjà posé des questions sur son véritable pouvoir d’achat ? Peut-être vous angoissez-vous d’une nouvelle chute de son prix ? Pour répondre à ces questions, j’ai décidé d’aller directement à la source : l’or lui-même. Il a posé son bras sur mes épaules, et m’a chargé de vous dire quelques petites choses… ", écrit Jeff Clark pour La Chronique Agora.

J’ai entendu dire que vous vous inquiétiez à mon sujet. Je comprends. Votre monde est plein d’incertitudes, en ce moment. Et en termes de finances, on dirait que vos dirigeants ne comprennent pas certains principes monétaires élémentaires, ce qui rend les choses encore plus désorientantes.

Je voudrais que vous sachiez que les problèmes que vous vivez ne sont pas neufs. J’ai vu ces difficultés monétaires, budgétaires et économiques à de nombreuses reprises. Et je peux vous dire une chose : avec moi, vous êtes en sécurité. C’est une affirmation audacieuse, mais j’ai servi de protection monétaire à de nombreuses reprises au cours de l’histoire — trop nombreuses pour être comptées. J’ai aidé toutes sortes de gens au cours des siècles, des rois aux serfs en passant par les comtes et les valets.

Pour vous tranquilliser l’esprit, revoyons mes caractéristiques principales ainsi que quelques notions d’histoire, pour vous montrer comment je peux vous protéger contre le danger monétaire qui va probablement empirer à court terme. Nous examinerons aussi les conditions très particulières dans lesquelles vous vous trouvez, afin de voir en quoi je pourrais vous aider. Lorsque nous en aurons terminé, je pense que vous vous sentirez bien mieux quant à ma capacité à aider votre portefeuille à résister à tout ce qui arrive.

▪ L’endurance comme caractéristique principale
Commençons par les bases. J’ai des caractéristiques qu’on ne trouve chez aucune autre matière sur Terre. Je ne peux pas être…

- Imprimé (demandez à un mineur le temps qu’il faut pour me trouver et m’extraire)
– Imité (vous pouvez essayer… mais une balance suffira à le détecter à chaque fois)
– Gonflé (je ne peux pas être reproduit)

Je ne peux pas être détruit par :
– Le feu (il faut une chaleur d’au moins 1 063°C pour me faire fondre)
– L’eau (je ne rouille pas, et je ne ternis pas)
– Le temps (mes pièces restent reconnaissables même après 1 000 ans)

Je n’ai pas besoin :
– D’être nourri (contrairement au bétail)
– D’être arrosé (contrairement au maïs)
– D’être entretenu (contrairement à la planche à billets)

Je n’ai aucun :
– Limite dans le temps (la majeure partie du métal existe toujours)
– Risque de contrepartie (vous vous souvenez de MF Global ?)
– Date de péremption (je n’expire jamais)

En tant que métal, j’ai des propriétés uniques :
– Je suis malléable (je m’étale sans me fissurer)
– Je suis ductile (je m’étire sans me briser)
– Je suis beau (en tant qu’accessoire, on ne fait pas mieux)

En tant que devise, je suis :
– Liquide (facilement convertible en cash)
– Portable (vous pouvez facilement tenir 30 000 $ dans une seule main)
– Divisible (vous pouvez m’utiliser en minuscules fractions)
– Régulier (je suis le même quelle que soit la quantité, quel que soit l’endroit)
– Privé (personne n’a à savoir que vous me possédez)

Je suis accepté partout dans le monde, je dure des milliers d’années et — ce qui est probablement le plus important — on ne peut pas me fabriquer.

Au passage, ne vous inquiétez pas de ceux qui disent que je ne suis pas aussi utile, en tant qu’actif, qu’un support produisant du revenu. Ils comprennent mal mon rôle. Je n’essaie pas d’être une action, par exemple. Ma fonction est celle d’une devise et d’une réserve de valeur, si bien qu’il faudrait plutôt me comparer au dollar ou à ce qu’on appelle les bons du Trésor. C’est là que j’excelle et que je remplis mon devoir : depuis 1913, le dollar US a perdu 96% de son pouvoir d’achat. Je n’ai rien perdu. Rappelez-vous que je suis le seul actif financier qui ne soit pas aussi la dette de quelqu’un d’autre. Je n’ai besoin du soutien d’aucune banque ni d’aucun gouvernement.

▪ Une leçon d’histoire sur l'or
Dans la mesure où j’ai plusieurs millénaires, j’ai observé une chose tout au long de l’histoire dont vous n’avez peut-être pas conscience : les devises fiduciaires gouvernementales sont une invention relativement nouvelle, et aucune n’a duré. Elles ont toutes fini par faire faillite. Moi ? Je n’ai jamais fait défaut, pas plus que je n’ai atteint le zéro. Rappelez-vous de ça la prochaine fois que vous avez des doutes sur ma valeur à long terme.

Vous pouvez être assuré qu’au cours du temps, je garderai ma valeur. Lorsque vous atteindrez le terme de votre vie, vous pourrez me transmettre à vos proches en sachant qu’ils auront une chose qui ne peut être dévaluée, dévalorisée ou détruite.

▪ De quelle couleur est votre argent ?
Comme vous, je m’inquiète de la situation actuelle, qu’elle soit budgétaire ou monétaire. On dirait que vos dirigeants se sont mis dans le pétrin. Ils ont accumulé trop de dette et dépensent trop d’argent. Il est important que vous compreniez quelques leçons que nous a apprises l’histoire sur ce genre de comportement, de manière à ce que vous soyez sûr de ce que je peux faire pour vous.

Les dénominateurs communs qui ont mené à la chute de toutes les devises fiduciaires sont les deux grands D : les dettes et les déficits. Avec ça en tête, réfléchissez à ceci :

- des études détaillées sur les niveaux de dette gouvernementale ces 100 dernières années montrent que les dettes n’ont jamais été remboursées (en unités monétaires d’origine) lorsqu’elles dépassaient les 80% du PIB ;

- la légende de l’investissement Marc Faber rapporte qu’une fois que les paiements d’un pays sur la dette dépassent les 30% des revenus fiscaux, la devise est “cuite”.

- Peter Bernholz, un expert dans le domaine de l’hyperinflation, déclare sans ambages que “l’hyperinflation est causée par les déficits budgétaires gouvernementaux”.

La solution que choisissent bon nombre de vos dirigeants, c’est de créer plus d’unités de devise. La base monétaire américaine, par exemple, a grimpé de 205,8% durant les trois dernières années, tandis que mon prix n’a grimpé que de 65,8% en termes de dollar. Ce fait à lui seul implique que mon prix en dollar va vraisemblablement grimper bien plus haut.

C’est également pour cette raison que je ne suis pas dans une bulle, comme certains ont tenté de le dire. Ce sont vos banques centrales et vos marchés obligataires qui sont dans une bulle. La hausse de mon prix est un avertissement : ce que font vos dirigeants est insoutenable et potentiellement dangereux pour vos devises.

Pensez-y : les Etats-Unis ont des dettes soutenues par de la dette, basées sur de la dette, dépendant de la dette et faisant jouer l’effet de levier sur de la dette. Pendant ce temps, la sonnette d’alarme continue de retentir concernant la crise de la dette en Europe. Rien qu’au cours des 30 derniers jours :

- Moody’s a averti qu’elle pourrait réduire le statut Triple A de la France, de l’Autriche et du Royaume-Uni ; l’agence a dégradé six autres pays européens dont l’Italie, l’Espagne et le Portugal ;

- Standard & Poor’s a réduit le statut Triple A de la France et de l’Autriche, tandis que l’Italie, l’Espagne, le Portugal, Chypre, Malte, la Slovaquie et la Slovénie ont été dégradées ;

- Fitch a dégradé la Belgique, Chypre, l’Italie, la Slovénie et l’Espagne, et déclaré qu’il y a 50% de chances d’assister à de nouvelles dégradations ces deux prochaines années. ;

- Standard & Poor’s a dégradé 34 des 37 banques italiennes ;

- Moody’s a averti il y a quelques jours qu’elle pourrait réduire les notations de 17 institutions financières mondiales et 114 européennes.

La crise européenne est bien loin d’être terminée ; la voie la plus simple, pour les politiciens, consiste à créer plus d’unités monétaires. Cette action peut avoir, et aura, des conséquences claires et directes : les devises seront dévaluées, ce qui générera de l’inflation — peut-être de l’hyperinflation.

Une fois encore, je vous encourage à m’utiliser pour protéger une partie de votre richesse.

▪ Assez, c’est combien ?
Etant donné l’état de votre système monétaire, vous devriez m’accumuler (ainsi que de l’argent-métal) régulièrement. Achetez un peu tous les mois, et mettez-nous dans un endroit sûr. Après ce à quoi j’ai assisté au cours de l’histoire, et si l’on en juge par les choix que vos dirigeants politiques semblent prêts à faire, je suggère de m’utiliser comme support d’épargne plutôt que de mettre des liquidités à la banque. Assurez-vous de me détenir en assez grande quantité pour faire une différence dans votre portefeuille. Ce qui signifie posséder plus que quelques pièces et quelques ETF.

Comment savoir si vous en avez assez ? Posez-vous cette question :

si l’inflation revient, ou même si l’hyperinflation se produit…
si l’économie stagne…
si l’incertitude et la crainte continuent dans le monde entier…
si les marchés boursiers se traînent…
si la quantité de dépenses engagées par les gouvernements mondiaux se révèle futile…
si les interférences gouvernementales dans l’économie continuent d’augmenter…
si le monde entre en récession ou en dépression…
si vous vous demandez si vous avez assez d’argent “sûr”…

… pensez-vous que vous possédez une assez grande quantité ?

Achetez assez pour vous assurer que, si votre devise continue à perdre de la valeur, ce ne sera pas le cas de votre portefeuille. Si vous faites votre devoir, je ferai le mien.

Signé : votre ami monétaire,
L’or

 

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